mercredi 6 novembre 2019

Die monster die ! / Le Messager du Diable

                                                        Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr

"Le Messager du Diable" de Daniel Haller. 1965. Angleterre/U.S.A. 1h20. Avec Boris Karloff, Nick Adams, Freda Jackson, Suzan Farmer, Patrick Magee, Paul Farrell.

Sortie salles U.S: 27 Octobre 1965 

FILMOGRAPHIEDaniel Haller est un directeur artistique, producteur et réalisateur américain né en 1926 à Glendale, en Californie (États-Unis).1965 : Le Messager du diable. 1967 : Les Anges de l'enfer. 1968 : The Wild Racers. 1970 : The Dunwich Horror. 1970 : Paddy. 1970 : Pieces of Dreams. 1971 : Nichols (série TV). 1972 : Le Sixième SenS (série TV). 1972 : Banyon (série TV). 1973 : Doc Elliot (série TV). 1975 : Khan! (série TV). 1975 : The Desperate Miles (TV). 1975 : The Blue Knight (série TV). 1976 : McNaughton's Daughter (TV). 1976 : Quincy (série TV). 1977 : The Hardy Boys Mysteries (série TV). 1977 : The Hardy Boys/Nancy Drew Mysteries (série TV). 1978 : A Double Life (TV). 1978 : Black Beauty (série). 1978 : Little Mo (TV). 1978 : Le Signe de justice (série TV). 1978 : Galactica (série TV). 1979 : Buck Rogers au XXVe siècle. 1979 : The Misadventures of Sheriff Lobo (série TV). 1979 : High Midnight (TV). 1980 : The Georgia Peaches (TV). 1981 : Margin for Murder (TV). 1982 : K2000 (pilote de la série TV). 1983 : Manimal (série TV). 1985 : Tonnerre mécanique (série TV). 1988 : Police 2000 (série TV).


Libre adaptation de la Couleur tombée du ciel d'après Lovecraft, Die monster Die ! demeure une excellente série B d'épouvante à défaut de révolutionner le genre gothique. Tant et si bien que cette oeuvre bricolée est rapidement sombrée dans les oubliettes eu égard de sa faible renommée, notamment si je me réfère à quelques critiques renfrognées exposées au hasard du net. Et c'est à mon sens fort dommage si bien qu'à partir d'une trame conjuguant horreur séculaire et science-fiction (la découverte d'une météorite radioactive par un savant fou), Die Monster Die fleure bon le cinéma Bis de par le jeu perfectible (mais franchement attachant) des comédiens de seconde zone (Nick Adams en investigateur hésitant et Suzan Farmer en maîtresse soumise par son patriarche manquent autant d'autorité que de maturité) et par sa réalisation timorée se focalisant principalement sur l'ambiance envoûtante d'une demeure gothique afin d'y renchérir un climat de mystère aussi latent qu'omniprésent.


Il est d'ailleurs étonnant de retrouver à l'affiche de cette production à la fois mineure et modeste la participation du vétéran Boris Karloff promenant sa vétuste dégaine dans un fauteuil roulant en propriétaire sournois d'une humeur détestable. Ainsi donc, sans pour autant faire preuve d'ambition, Die monster die ! fleure bon la sympathique curiosité, notamment eu égard de certaines séquences débridées faisant intervenir des monstres visqueux et plantes géantes (probablement un des meilleurs moments incongrus à travers son défilé de créatures sépias confinées dans la cage d'une cave). Et si l'intrigue quelque peu bâclée et routinière pâtie d'un manque d'intensité, son climat d'étrangeté perméable (saupoudré de visions giallesques quant à l'apparition d'un vieille dame emmitouflée de noir) ainsi que l'investigation progressive du héros tentant de démêler les tenants et aboutissants de mystérieuses disparitions nous converge à un final à nouveau délirant à travers ces maquillages approximatifs génialement ludiques (Boris Karloff recouvert d'une substance argentée après avoir été transformé en roche humaine, il fallait oser !).


Divertissement marginal si j'ose dire dans son curieux dosage d'épouvante et de science-fiction, Die monster die ! est loin de laisser indifférent à travers ses somptueuses images gothiques influencées par l'écurie Corman pour ses fameuses adaptations de Poe. Le récit efficacement entretenu impliquant d'autant plus un attachant petit suspense au gré de situations saugrenues échappées d'une bisserie transalpine (à l'instar des tronches vérolées des victimes du manoir). A redécouvrir donc sans s'y montrer rétif, tout du moins chez les amateurs de bizarrerie insolite au charme innocent. 

*Bruno
2èx  

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