Sortie salles France: 1er Juin 2005 (Int - 16 ans). 1er Avril 2005 (Int - 17 ans).
FILMOGRAPHIE: Robert Rodriguez est un réalisateur et musicien américain, d'origine mexicaine, né le 20 Juin 1968 à San Antonio, Texas, Etats-Unis. 1992: El Mariachi. 1993: Roadtracers (télé-film). 1995: Desperado. 1995: Groom Service (Four Rooms, segment: The Misbehavers). 1996: Une Nuit en Enfer. 1998: The Faculty. 2001: Spy Kids. 2002: Spy Kids 2. 2003: Spy Kids 3. 2003: Desperado 2. 2005: Sin City. 2005: Les Aventures de Shark Boy et Lava Girl. 2007: Planète Terror. 2009: Shorts. 2010: Machete (co-réalisé avec Ethan Maniquis). 2011: Spy Kids 4. 2013: Machete Kills. 2014: Sin City: j'ai tué pour elle. 2014: From dusk till Daw: The Series (épis 1,2 et 4). 2013 : Two Scoops (court métrage). 2014 : Sin City : J'ai tué pour elle. 2015 : 100 Years. 2019 : Alita: Battle Angel. 2019 : Red 11. 2020 : C'est nous les héros.
Comme on dit si bien "seuls les imbéciles ne changent pas d'avis" car si je n'avais pas vraiment accroché les 2 premières fois à l'époque de son exploitation Dvd, je suis aujourd'hui autrement plus optimiste et convaincu à la revoyure, aussi inabouti et dégingandé soit ce projet incongru. Car OVNI atypique noyé d'ultra-violence folingue au sein d'une action hyperbolique qui peut parfois lasser en même temps que dérouter, Sin City est une sorte de vilain p'tit canard négocié entre 3 cinéastes férus d'ambition à donner chair au comics iconique de Mister Frank Miller. Et d'un aspect purement esthétique, Sin City est une véritable claque stylisée à travers son noir et blanc argenté parfois contrasté de couleurs criardes. Chaque plan faisant office d'esquisse picturale au sein d'un climat nocturne à la fois baroque, malsain et vertigineux. Bref, on en prend plein la vue en dépit de quelques couacs en arrière plan, faute d'FX numériques parfois trop grossiers. Tant et si bien qu'à ce niveau formel inusité on reste tour à tour fasciné, désorienté, troublé, déconcerté auprès de cet univers vicié où sexe, romance et violence ne cessent de s'entrecroiser sous l'impulsion d'une poignée de machistes désaxés ou corrompus maltraitant des femmes frondeuses hyper sensuelles et provocantes dans leur tenue SM.
Avec son casting halluciné (Bruce Willis, Mickey Rourke, Clive Owen, Jessica Alba, Benicio del Toro, Rosario Dawson, Elijah Wood, Michael Clarke Duncan, Nick Stahl, Jaime King, Carla Gugino, Brittany Murphy, Devon Aoki, Alexis Bledel, Josh Hartnett, Michael Madsen, Rutger Hauer, Powers Boothe !!!!!!!!), Sin City met en exergue des individus hyper charismatiques à travers leur trogne striée, tuméfiée ou taillée à la serpe comme le souligne le mastard Mickey Rourke littéralement increvable en prétendant vindicatif. Quand bien même Bruce Willis tente de libérer la fillette Nancy des mains d'un dangereux pédophile cannibale dans une posture étonnamment sclérosée et empotée mais pour autant furibonde lorsqu'il s'agit de riposter par le fracas des armes. Enfin, Clive Owen tentera d'extraire sa muse Shellie (Brittany Murphy) des griffes du flic ripou Jackie Boy (Benicio Del Toro impérial d'hypocrisie sardonique dans son fin regard reptilien !). Trois histoires romantiques donc tournant incessamment autour de règlements de compte ultra sanglants entre bons et méchants flamboyants que notre trio de réalisateurs cultive toutefois sans intensité dramatique. Car seul compte ici le spectacle barbare, pyrotechnique au sein d'une scénographie crépusculaire souvent hypnotique, trouble, déroutante puisque hors norme.
En dépit de ses faiblesses narratives flagrantes (absence de suspense et de tension dramatique autour de 3 sketchs prévisibles), Sin City mérite le coup d'oeil auprès de sa rutilance visuelle avec ses personnages singuliers combattant le crime et le vice avec immoralité subversive (et discutable comme l'ont reproché certaines critiques). De par son climat surréaliste aussi vénéneux que déstabilisant, Sin City désoriente , dépayse, fait perdre nos repères, entre fascination, répulsion masochiste, perplexité et irrésistible attirance pour le Mal le plus couard quant aux portraits hardcore de ces méchants fétides fort en gueule.
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