FILMOGRAPHIE: Nicolas Winding Refn est un scénariste, réalisateur, producteur et acteur danois, né le 29 septembre 1970 à Coppenhague (Danemark). 1996: Pusher. 1999: Bleeder. 2003: Inside Job. 2004: Pusher 2. 2005: Pusher 3. 2008: Marple - Nemesis (télé-film). 2009: Bronson. 2010: Valhalla Rising. 2011: Drive. 2012: Only God Forgives. 2016: The Neon Demon.
Notamment en se référant aux bizarreries horrifico-fantasmagoriques qui empoisonnent le récit à renfort d'images lascives, léchées, aussi fascinantes que malaisantes ou encore dérangées. Et si l'étrange émotion, qui s'instille au cours du vénéneux récit demeure sciemment timorée, déstabilisante, déconcertante, voir également fréquemment impassible, c'est pour mieux perdre nos repères dans ce dédale charnel de beauté funeste. L'absence d'éthique, d'affection, d'humanité des personnages féminins (mais aussi masculins, à l'exception du petit ami de Jesse non corrompu) nous sautant sournoisement à la figure, tels des androïdes huppés au regard perçant dénués de charité. Leur sensibilité s'étant noyé dans un vivier (d'acide) pécunier faute de s'être dévoyées au concours d'une beauté esthétique asexuée (elles ne sont que des plantes aseptiques soumises à leur hiérarchie castratrice). Et ce avant de se complaire dans un cannibalisme ordurier pour tenter d'accéder en un temps si furtif (passé l'âge de 20 ans, elles sont déjà hors course) à la quintessence artistique.
Expérience onirico-sensuelle substituée en offrande fétide, The neon Demon ne peut laisser indifférent à travers sa puissance formelle autant que morale faute de nous avoir projeté avec provocation (et une certaine dérision sardonique propre à la satire vitriolée) un tableau dérisoire sur la noblesse féminine la plus sournoise et délétère quand elle ne compte que sur son corps, son apparence pour être aimée et starisée.
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