Et pourtant, Vent de Folie reste une série B exemplaire, comme on n’en fait plus, par son atmosphère trouble, presque tempétueuse. Mastorakis soigne à merveille son cadre insulaire et nocturne (impossible de ne pas songer à Anthropophagous durant la projection) et cisèle de splendides éclairages qui infusent l’écran d’un onirisme étrange, inquiétant, sensuel presque, oserais-je dire. Au-delà de l’efficacité de son script — un jeu du chat et de la souris sans temps mort — Vent de Folie innove dans le genre psycho-killer en convoquant un atout rare : l’élément naturel du vent, traité avec une attention formelle et sonore qui en fait une menace à part entière, modelant le sort précaire de personnages égarés dans la tourmente, physiquement et psychologiquement.
"Quand on aime, on aime toujours trop". "Quand on aime on voit les belles choses".
lundi 15 avril 2024
Vent de Folie / The Wind
Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
de Nico Mastorakis. 1986. U.S.A/Grèce. 1h32. Avec Meg Foster, Wings Hauser, Robert Morley, David McCallum.
Sortie salles France: ?. U.S: 25 Novembre 1987. Angleterre: 17 Novembre 1986.
FILMOGRAPHIE: Nico Mastorakis est un réalisateur, scénariste et producteur grec né le 28 Avril 1941 à Athènes. 1976: Ta paidia tou Diavolou. 1976: To koritsi vomva. 1990: In the Cold of the Night. 1990 Hired to Kill. 1989 Ninja Academy. 1988 Glitch! 1988 Nightmare at Noon. 1987: Meurtre dans l'objectif. 1986 The Wind (Video). 1986 Heros Boys. 1985 Sky High. 1984 To kynigi tou ekatommyriou (Video). 1984 The Time Traveller. 1984 Onde de choc. 1992: The Naked Truth. 2002: .com for Murder.
"Vent de Folie : l’île aux murmures assassins".
Arlésienne horrifique que cette production américano-grecque signée Nico Mastorakis (le sympathique Onde de choc, jadis diffusé sur TV6). Vent de Folie s’est fait connaître des initiés via la VHS locative et Canal+ à la fin des années 80. Il s’y tailla d’ailleurs une réputation flatteuse (notamment dans Mad Movies) avant de sombrer, depuis, dans l’oubli — une simple recherche en ligne suffit à mesurer ce silence, malgré quelques critiques inéquitables glanées sur une plateforme confidentielle.
Certes, les dix dernières minutes flirtent avec la facilité (le tueur qui ressuscite encore, la victime qui refuse de l’achever), mais la conclusion, futée, replace le vent au cœur de l’horreur, achevant de donner du souffle à ce cauchemar insulaire. Les bruitages soignés et la bande-son signée Hans Zimmer, épaulé par Stanley Myers, enveloppent ce labyrinthe rocailleux d’une aura étrange et hypnotique.
*Bruno
2èx. vost
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