Sortie salles France: 1er Janvier 2025. U.S: 18 Octobre 2024. Angleterre: 1er Janvier 2025
FILMOGRAPHIE: John Crowley est un réalisateur irlandais né le 19 août 1969 à Cork en Irlande. 2002 : Come and Go (téléfilm court). 2003 : Intermission. 2007 : Celebration (téléfilm). 2007 : Boy A. 2009 : Is Anybody There? 2013 : Closed Circuit. 2015 : Brooklyn. 2019 : Le Chardonneret (The Goldfinch). 2024 : L'Amour au présent.
Top 2025.
“Tout s’anéantit, tout périt, tout passe : il n’y a que le monde qui reste, il n’y a que le temps qui dure.”
Déchirant quand on traite avec autant de tact, de pudeur et de réalisme naturaliste la maladie du cancer par le pouvoir de l'amour et de la maternité. Sous l'impulsion d'un duo de comédiens d'une complicité amoureuse aussi exaltée que dépouillée au grand dam de leur chemin de croix inévitablement mortifère.
Or, le titre et l'affiche française (mais aussi ricaine) ont beau survendre un produit chamallow générateur d'émotions à gros bouillon, il n'en n'est rien puisque l'on se surprend d'être chaviré d'empathie, d'émotions, de détresse sans jamais nous prévenir. D'où la charge émotive qui se dégage de l'intrigue compétitive avec un art consommé de l'intensité dramatique suggérée.
Peu de cris et de larmes donc à l'intérieur du cadre tant nos protagonistes, matures, censés, responsables, d'une force de caractère spartiate (surtout la mère instinctivement pugnace), vivent leur rôle plus qu'ils ne le jouent sans se laisser distraire par la larme facile qui ne mènera nulle part de toute façon.
Aucune émotion programmée donc, aucune prise d'otage émotionnelle, aucun aimant à tous les excès (de pathos, de complaisance, de mièvrerie, de misérabilisme).
Une simple chronique naturaliste de la vie d'un couple dans leur quotidienneté à la fois tranquille, jouasse, un peu triste et contrariée parmi le témoignage de leur progéniture que la génitrice aura décidé de préserver à tous prix par le pouvoir du souvenir le plus digne et édifiant.
On en sort pour autant traumatisé, au sens brut de décoffrage, (selon les sensibilités de chacun et de chacune comme toujours) d'avoir parcouru dans la sobriété cet hymne à la vie, à l'amour (tant maternel que conjugal) et à la bravoure en un laps de temps si restreint.
Si bien que le temps qu'il nous reste à vivre est plus important que toutes les années écoulées.
P.S: déconseillé aux "gros durs" et aux machistes impassibles.
*Bruno
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