PIERRE DE COUBERTIN, Fondateur des Jeux Olympiques, 1896.
Grand moment d'émotions aussi fortes que fragiles pour la destinée insensée d'une étoile filante, Eddie the eagle emprunte le schéma modeste de la série B pour parfaire une "success-story" à
Fort d’un casting prestigieux opposant des vétérans (Woody Harrelson, Kate Winslet) à la nouvelle génération (Casey Affleck, Aaron Paul, Clifton Collins Jr., Norman Reedus), Triple 9 offre à ses figures viriles un superbe numéro d’acteurs. Leur prestance brute incarne un jeu vicié de corruption policière, autour de l’héroïsme d’une jeune recrue venue s’interposer avec loyauté. Exploitant un scénario éculé de trahison policière en collusion avec la pègre, John Hillcoat réussit pourtant à le transcender par la virtuosité de sa mise en scène, qui nous propulse de plein fouet dans une urgence constante. Braquages, courses-poursuites et règlements de comptes s’enchaînent avec une redoutable efficacité, portés par un fil narratif vénéneux. Les fusillades, magnifiquement chorégraphiées, nous clouent au siège par leur intensité effrénée, amplifiée par un score aux résonances presque horrifiques.
À travers cette intrigue structurée où se dressent les portraits d’individus véreux (jusqu’au chef de la police, qui noie sa solitude dans l’alcool et la drogue), Hillcoat met en exergue la déliquescence d’une cité en perdition. La police y peine à imposer son autorité face aux pouvoirs conjoints du cartel mexicain et de la mafia russe. L’ultra-réalisme de cette urbanité marginale s’accompagne d’éclairs de violence sèche, marquant l’agonie des victimes. Cette crudité poisseuse, fruit des exactions criminelles, nourrit l’intensité dramatique de l’enquête fébrile de Chris Allen, tandis que les ripoux ploient sous le chantage des Russes. Le jeune flic redouble de risques pour tenter de les appréhender, sans se douter que la menace s’étend jusque dans sa propre hiérarchie.