dimanche 5 octobre 2025

Pris au piège / Caught Stealing de Darren Aronofsky. 2025. 1h47. U.S.A.

                          (Crédit photo : image trouvée via Google, provenant du site Imdb. Utilisée ici à des fins non commerciales et illustratives)

"Pris au piège du coup de cœur."

Il y a des films, comme ça, dont on n’attend pas grand-chose, et qui, sitôt le générique clos, s’imposent comme un coup de cœur.

Car si Pris au piège n’est qu’une récréation en bonne et due forme, il demeure d’une sincérité rare : attachant, retors, enlevé, surprenant - un récit frétillant où humour et violence s’entrelacent pour mieux nous surprendre dans une rupture de ton aussi grave que bouleversée. On ne peut que lui vouer le respect.

Constamment fun et captivant, ce jeu de piste où des criminels lunaires se disputent un trésor compose, en creux, l’histoire initiatique d’un jeune serveur passionné de base-ball. Sa traque devient une quête de rédemption, même si son dénouement badin se moque bien du politiquement correct - alibi parfait d’une comédie noire que Darren Aronofsky met en scène avec un savoir-faire désarmant.

Outre sa galerie d’illustres acteurs délicieusement investis dans la déconnade, Pris au piège repose sur l’alchimie brûlante du duo Zoë Kravitz / Austin Butler. Et si ce dernier m’avait laissé de marbre dans The Bikeriders, il se révèle ici d’une humanité à fleur de peau, fébrile et fragile, émouvant dans la pudeur sans jamais forcer l’émotion. Kravitz, quant à elle, irradie d’un charme tranquille, d’une grâce mutine et affable : elle apaise là où tout vacille, ancre la folie du film dans un sourire, une caresse, un regard presque trop doux pour ce monde de violence froide et sournoise.

Excellente surprise, donc, que cette comédie policière rondement menée : Pris au piège (oubliez ce titre sans relief) renoue avec le divertissement du samedi soir, celui où l’intelligence, le peps et l’implication se font presque sacerdoce.

— le cinéphile du cœur noir

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