"Quand on aime, on aime toujours trop". "Quand on aime on voit les belles choses".
jeudi 24 novembre 2022
Armageddon Time
mercredi 23 novembre 2022
Ticks
Sortie DTV France: 10 Août 1994
FILMOGRAPHIE: Tony Randel, né le 29 mai 1956 est un réalisateur, scénariste et monteur américain. Il est parfois crédité sous le nom Anthony Randel. 2007 : The Double Born. 1998 : Assignment Berlin. 1996 : Morsures (Rattled). 1996 : Confiance aveugle (One Good Turn). 1995 : North Star : La Légende de Ken le survivant (Fist of the North Star). 1993 : Ticks (Infested). 1992 : Amityville 1993 : Votre heure a sonné (Amityville 1992: It's About Time). 1992 : Inside Out II. 1991 : Les Enfants des ténèbres (Children of the Night). 1988 : Hellraiser 2 (Hellraiser : Hellbound). 1985 : Def-Con 4.
"Un des fleurons du genre du début des années 90". PSYCHOVISION
Dtv oublié des années 90 alors qu'il vient juste d'être commercialisé dans une splendide édition 4K, Ticks est effectivement, et à ma grande surprise à la revoyure, un des fleurons des années 90 en terme de série B du samedi soir impeccablement troussée. Tony Randel, réalisateur de l'inoubliable Hellraiser 2, s'en donnant à coeur joie dans sa moisson d'effets-chocs généreusement étalés à l'écran à renfort d'effets mécaniques du plus bel effet. Tant et si bien que l'attraction principale de cet Haribo acidulé que l'on croirait plutôt extirpé des années 80 émane de ses créatures carnivores redoutablement voraces et véloces afin de s'agripper aux victimes pour les piquer, ou mieux, les dévorer de l'intérieur sous l'impulsion d'effets gores d'un rouge saturé (en mode gélatineux). Comme de coutume dans ce genre de produit d'exploitation dénué de prétention, le scénario plutôt inepte n'est qu'un prétexte pour emprunter le cheminement du survival forestier lorsque un couple de sociologues accompagnent des ados difficiles au coeur d'une forêt insécure plutôt perméable et magnifiquement photographié. Outre la menace des créatures étonnamment convaincantes par leur réalisme artisanal, le réalisateur a la bonne idée d'introduire un duo de péquenots trafiquants d'herbe afin de renforcer le sentiment d'insécurité de nos jeunes héros molesté par 2 menaces aussi meurtrières.
Tony Randel n'hésitant pas à injecter quelques doses de cruautés quant au sort précaire de nos touristes juvéniles à la fois écervelés mais attachants dans la mesure où l'on s'identifie à leur cauchemar improbable avec une certaine once d'empathie eu égard de la tournure dramatique de certaines situations fortuites. Tout cela étant miraculeusement efficace tant le cinéaste redouble de générosité à cumuler les agressions tous azimuts au sein d'une scénographie forestière immersive. Pour ce faire, il faut impérativement revoir Ticks en qualité 4K tant l'image contrastée, saturée, luminescente, nous en fout plein la vue 1h25 durant au sein de ce train fantôme constamment réjouissant. La cerise sur la gâteau émanant de son final en apothéose lorsqu'une créature soudainement géante apparait dans le chalet pour tenter d'y dévorer goulument ses occupants. Un hommage pittoresque aux films de monstres géants que l'on aurait peut-être toutefois mieux apprécié si son scénario linéaire avait su faire preuve de plus d'inventivité au niveau des clichés rebattus. Rien de préjudiciable toutefois tant l'aventure horrifique se suit sur un rythme d'enfer sous l'impulsion d'ados aimablement bonnards et de méchants qu'on adore détester.
A revoir donc pour les fans de films de monstres bâtis sur l'aspect jouissif de ses agressions carnassières (ici) quasi ininterrompues. En précisant à titre subsidiaire que le producteur exécutif n'est autre que Brian Yuzna épaulé du directeur d'FX Doug Beswick (Terminator, Aliens) et des maquilleurs issus de l'écurie K.N.B (pour plus d'infos reportez vous sur la critique idoine du site Psychovision).
mardi 22 novembre 2022
100 Dollars pour un Shérif / True Grit
Sortie salles France: 18 Février 1970 (Int - 13 ans)
FILMOGRAPHIE: Henry Hathaway est un réalisateur et producteur américain né le 13 mars 1898 à Sacramento (Californie), décédé le 11 février 1985 à Los Angeles (Californie). 1932 : Heritage of the Desert. 1932 : Blanco, seigneur des prairies. 1933 : La Ruée fantastique. 1933 : Under the Tonto Rim. 1933 : Sunset Pass. 1933 : Man of the Forest. 1933 : Jusqu'au dernier homme. 1934 : Les Gars de la marine. 1934 : The Witching Hour. 1934 : La Dernière Ronde. 1934 : C'est pour toujours. 1935 : Les Trois Lanciers du Bengale. 1935 : Peter Ibbetson. 1936 : La Fille du bois maudit. 1936 : I Loved a Soldier (film inachevé). 1936 : Go West, Young Man. 1937 : Âmes à la mer. 1938 : Les Gars du large. 1939 : La Glorieuse Aventure. 1940 : Johnny Apollo. 1940 : L'Odyssée des Mormons. 1941 : Le Retour du proscrit. 1941 : Crépuscule. 1942 : Ten Gentlemen from West Point. 1942 : La Pagode en flammes.
Réalisé par le spécialiste du genre, Henry Hathaway, 100 dollars pour un shérif (alors qu'il s'agit plutôt d'un Marshal) est un superbe western, l'un des derniers inscrit dans le classicisme en cette année 1969. Incarné par l'incorrigible John Wayne, récompensé ici pour la première fois de l'Oscar du Meilleur Acteur (alors qu'il s'agit paradoxalement d'un rôle à contre-emploi, douce ironie !), l'intrigue à suspense est rehaussée de l'attachante présence de Glen Campbell portant le film à bout de bras dans sa fonction de justicière au caractère robuste à contrario de Rooster, shérif alcoolique plutôt cupide, égoïste et bourru. A eux deux ils forment un tandem contradictoire à la fois pittoresque, tendre et colérique eu égard de leur divergence morale à daigner traquer Tom Chaney responsable de la mort du père de la jeune Maty. Celle-ci étant délibérée à accompagner Rooster et son faire-valoir La Boeuf en dépit du rejet du premier à se laisser intimider par une fillette autrement intelligente et sensible.
Glen Campbell s'extirpant à tous prix du cabotinage redouté en apportant un jeu nuancé à travers ses prises de position affirmées jamais outrées et son sens du devoir, d'amitié et de loyauté qu'elle tente d'inculquer en filigrane à ces deux machistes plutôt préoccupés par le gain. Magnifié de somptueux paysages aussi vastes que dépaysants dans un format 1.77, 100 dollars pour un shérif prend son temps à planter son histoire en privilégiant l'étude caractérielle de ses trois personnages en proie aux dangers impromptus entre deux/trois accalmies. Pour ce faire, le réalisateur parvient à se démarquer des clichés et de la routine en faisant vivre (ou plutôt en laissant respirer) son récit et ses personnages à travers son lyrisme et l'attrait épique de certaines situations de rebellions. Nos héros nous entraînant dans une aventure exaltante en dépit de quelques éclairs de violence remarquablement menés avec au bout du chemin un épilogue subtilement émouvant dans son refus de pathos. 100 dollars pour un shérif apportant au final un joli discours sur le sens de l'amitié après avoir essuyé l'injustice du deuil du point de vue d'une jeune femme militant pour le sens du partage et de la rédemption d'après sa foi en la pérennité.
Un grand western donc indiscutablement solide et maîtrisé de par sa mise en scène technicienne, sa scénographie tantôt fantasmagorique et l'ampleur humaine de ses personnages aussi faillibles que stoïques.
*Bruno
FILMO (suite): 1944 : Le Jockey de l'amour. 1944 : Le Porte-avions X. 1945 : La Grande Dame et le Mauvais Garçon. 1945 : La Maison de la 92e Rue. 1946 : L'Impasse tragique. 1947 : 13, rue Madeleine. 1947 : Le Carrefour de la mort. 1948 : Appelez nord 777. 1949 : Les Marins de l'Orgueilleux. 1950 : La Rose noire. 1951 : La marine est dans le lac. 1951 : 14 Heures. 1951 : L'Attaque de la malle-poste. 1951 : Le Renard du désert. 1952 : Courrier diplomatique. 1952 : La Sarabande des pantins. 1953 : Niagara. 1953 : La Sorcière blanche. 1954 : Prince Vaillant. 1954 : Le Jardin du diable. 1955 : Le Cercle infernal. 1956 : Le Fond de la bouteille. 1956 : À vingt-trois pas du mystère. 1957 : La Cité disparue. 1958 : La Fureur des hommes. 1959 : La Ferme des hommes brûlés. 1960 : Les Sept Voleurs. 1960 : Le Grand Sam. 1962 : La Conquête de l'Ouest. 1964 : Le Plus Grand Cirque du monde. 1965 : Les Quatre Fils de Katie Elder. 1966 : Nevada Smith. 1967 : Le Dernier Safari. 1968 : Cinq cartes à abattre. 1969 : Cent dollars pour un shérif. 1971 : Le Cinquième Commando. 1971 : Quand siffle la dernière balle. 1974 : Hangup.
mercredi 16 novembre 2022
Smile
Sortie salles France: 28 Septembre 2022
FILMOGRAPHIE: Parker Fin est un réalisateur, scénariste et producteur américain. 2022: Smile.
Plutôt alléchant, voir prometteur et même fascinant de par l'accroche de sa tagline, l'originalité de son titre concis et l'étrangeté de son affiche (même si à priori quelques youtubeurs n'y ont pas été autant charmés que moi); Smile est une excellente surprise à rajouter au palmarès des plus belles flippes à l'écran vues ces dernières années. Une série B adulte (et donc radicalement 1er degré) d'un jeune réalisateur néophyte féru du genre tant et si bien que Smile transpire la sincérité du travail bien fait lorsque celui-ci croit fermement en son projet. Et ce même si on peut déplorer un sentiment de déjà vu (The Ring, It Follows en tête à mon sens) et un final peut-être pas si surprenant que cela (à défaut d'être percutant, voir toujours terrifiant et malaisant), on croit à fond à cette histoire d'entité maléfique exprimant un rictus démonial au moment de s'adonner à l'horreur graphique (je n'en dis pas plus pour éviter de spoiler et dévoiler son pitch) face au témoignage impuissant d'une future victime condamnée à subir des hallucinations impossibles à contrôler. Mais outre l'idée géniale d'offrir au Mal une posture joviale "déconcertante" à travers ce fameux rictus oh combien gênant jusqu'au malaise, Parker Finn privilégie louablement durant les 2/3 tiers du récit la psychologie torturée d'une psychiatre à deux doigts de céder à la démence que le spectateur observe avec autant d'attention, de crainte, d'appréhension.
Un peu comme le fut d'ailleurs l'héroïne Nancy Thompson des Griffes de la Nuit, l'héroïne de Smile ne parvient plus non plus à distinguer la réalité de ses hallucinations intempestives si bien que le spectateur lui tend la main dans sa psychose démunie avec une empathie quasi aussi dépressive. Ainsi, à travers le jeu nuancé de Sosie Bacon irréprochable en victime monomane s'efforçant vainement de trouver un appui amical pour s'extirper de son cauchemar paranormal au même moment d'y perpétrer son enquête officieuse, on s'identifie de plein gré à ce personnage soumis à travers le chemin de croix de son évolution morale davantage en porte à faux. Le réalisateur soulignant intelligemment son profil chétif sous l'impulsion d'une mise en scène studieuse prenant son temps à implanter autour d'elle un climat d'angoisse redoutablement palpable. Avec l'audace de cultiver entre autre quelques jump scare étonnamment percutants, notamment pour leur refus de gratuité, si bien que l'on plonge dans ce train fantôme avec une évidente fascination malsaine eu égard de la rigueur de ses scènes chocs souvent très impressionnantes (à l'instar de son prologue tétanisant). Et sur ce point frisonnant, Smile est une belle réussite coiffant au poteau 90% de la production horrifique en cette année 2022.
Talent à surveiller que cette oeuvre prometteuse plutôt maîtrisée dans le brio de sentiments d'angoisse et d'anxiété plutôt malsaines, Parker Finn accomplit avec cette modeste série B un formidable divertissement horrifique, adulte, intelligent, par moments effrayant et sans concession (jusqu'au générique final). En alternant notamment à bon escient un score dissonant et les silences pesants avec un art consommé de la tension dérangée si bien que la menace invisible n'aura jamais été aussi insécure qu'à travers le présage de ce rictus résolument morbide.
*Bruno
vendredi 11 novembre 2022
Death Race / Course à la Mort
Sortie salles France: 15 Octobre 2008. U.S: 22 Août 2008 (int - 17 ans)
FILMOGRAPHIE: Paul William Scott Anderson, né le 4 mars 1965 à Newcastle upon Tyne est un producteur, réalisateur et scénariste britannique. 1994 : Shopping. 1995 : Mortal Kombat. 1997 : Event Horizon, le vaisseau de l'au-delà. 1998 : Soldier. 2000 : The Sight. 2002 : Resident Evil. 2004 : Alien vs Predator. 2008: Death Race. 2010 : Resident Evil: Afterlife. 2011 : Les Trois Mousquetaires 3D. 2012 : Resident Evil : Retribution 3D. 2014 : Pompéi. 2016 : Resident Evil : Chapitre final. 2020 : Monster Hunter.
« Ce n'est pas un remake du tout. Le premier film était une course à travers l'Amérique. C'était autour d'une course mondiale. Celui-là sera orienté vers l'avenir, donc les voitures sont encore plus futuristes. Donc vous aurez des voitures avec des fusées, des mitrailleuses, les champs de force ; des voitures pouvant se fractionner et se reformer, un peu comme les Transformers, les voitures qui deviennent invisibles... »
— Paul W. S. Anderson
Déclinaison donc du cultissime Les Seigneurs de la Route (que j'ai eu l'opportunité de découvrir en salles), Death Race se révèle une bonne surprise pour l'amateur d'action bourrine que Paul Thomas Anderson (Event Horizon) rend (étonnamment) lisible en dépit de sa caméra épileptique inspirée des expérimentations pédantes de Michael Bay. Entre parenthèse, cela n'a rien à voir avec la saga Transformers que le cinéaste ose comparer, peut-être afin d'influencer le grand public. Le récit se découpant en 3 courses endiablées alors que celui-ci a l'habileté d'éviter de se répéter afin de relancer l'action survitaminée des tôles froissées vers d'autres horizons à la fois délétères et fructueuses quant aux sorts de nos héros émérites redoublants de stratagèmes pour s'extirper de leur géôle au gré d'une intensité furibonde assez jouissive (surtout pour l'effet de surprise de la 1ère course). Car au-delà de l'efficacité de l'intrigue correctement menée, inventive et semée de petits rebondissements, Death Race impressionne formellement parlant à travers sa facture futuriste où aucun détail métallique ne nous est épargné. Le réalisateur décrivant parmi le réalisme d'une photo désaturée un univers dystopique au sein d'une prison officieuse si j'ose dire pour mettre en pratique une épreuve sportive létale inspirée des jeux du cirque romain dans la coure de l'enceinte.
Les carrosseries customisées demeurant terriblement fascinantes, démoniales, clinquantes; de par leur aspect insalubre / rubigineux pour autant fiable, stable, tenace, notamment grâce aux sulfateuses implantées sur les capots de chaque véhicule et autres pochettes surprises. On songe clairement à la scénographie barbare de Mad-Max 2, impression renforcée lorsqu'intervient un "camion de la mort" impossible à alpaguer à travers ses nombreux gadgets meurtriers et son imposante stature quasi indestructible piétinant tout sur son passage. Quand bien même ses épreuves vertigineuses sont retransmises en direct à la TV face au voyeurisme d'une cinquantaine de millions de téléspectateurs (que nous ne verrons jamais pour se concentrer essentiellement sur le terrain de jeu strictement carcéral). On retrouve donc le personnage de Frankenstein qu'endosse avec sa virilité habituelle l'illustre Jason Statham parfaitement à l'aise en casse-cou routier s'efforçant de remporter la mise afin de retrouver sa fille hébergée chez un étranger à plus de 3500 kms. L'acteur dégageant un charisme idoine pour se glisser dans la peau (tatouée) d'un détenu stoïque, impassible, eu égard des nombreux pièges et subterfuges lancés à son encontre.
Parmi l'heureuse initiative de ne pas se prendre au sérieux, avec en prime 2/3 effets gores sardoniques et l'ultra violence de bastonnades et poursuites destroy souvent très impressionnantes, Death Race joue aimablement la carte de la série B du Samedi soir avec une perpétuelle efficacité. Aussi modestes soient ses enjeux éculés (habilement exploitées) et autres clichés sciemment assumés pour ne jamais reluquer sa montre (le film dure tout de même 1h51 dans sa version intégrale). Quant aux suites opportunistes rapidement torchées et expédiées, il n'y a rien à signaler.
La Fille de Dracula / Dracula's Daughter
jeudi 10 novembre 2022
Le Temps du Massacre / Tempo di massacro
Sortie salles France: 27 Juillet 1967. Italie: 10 Août 1966
FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Lucio Fulci est un réalisateur, scénariste et acteur italien, né le 17 juin 1927 à Rome où il est mort le 13 mars 1996. 1966: Le Temps du Massacre, 1969 : Liens d'amour et de sang , 1971 : Carole, 1971: Le Venin de la peur,1972 : La Longue Nuit de l'exorcisme, 1974 : Le Retour de Croc Blanc, 1975: 4 de l'Apocalypse, 1976: Croc Blanc, 1977 : L'Emmurée vivante, 1978: Selle d'Argent. 1979: l'Enfer des Zombies, 1980 : la Guerre des Gangs, 1980 : Frayeurs, 1981 : Le Chat noir, 1981 : L'Au-delà, 1981 : La Maison près du cimetière , 1982 : L'Éventreur de New York , 1984 : 2072, les mercenaires du futur, Murder Rock, 1986 : Le Miel du diable , 1987 : Aenigma, 1988 : Quando Alice ruppe lo specchio, 1988 : les Fantômes de Sodome, 1990 : Un chat dans le cerveau, 1990 : Demonia, 1991 : Voix Profondes, 1991 : la Porte du Silence.
Franco Nero lui partage dignement la vedette, ses yeux azur brûlant d’intensité en héros malgré lui, redresseur de torts impliqué dans une sombre affaire familiale. L’intrigue, solidement charpentée, avance dans un suspense constant, rythmée de rebondissements inattendus qui nourrissent l’aura de souffre entourant les protagonistes, pris dans un engrenage de règlements de compte punitifs et oppressants. Jusqu’à ce massacre final, explosif, où l’action débridée — presque ininterrompue — ravira les amateurs de chorégraphies violentes, crues, décomplexées.
mardi 1 novembre 2022
A l'Ouest rien de nouveau / All Quiet on the Western Front
lundi 31 octobre 2022
Don't worry Darling
Sortie salles France: 21 Septembre 2022. U.S: 23 Septembre 2022
FILMOGRAPHIE: Olivia Jane Cockburn, dite Olivia Wilde, est une actrice, réalisatrice et productrice américaine, née le 10 mars 1984 à New York. 2011 : Free Hugs (court métrage) - également scénariste. 2016 : No Love Like Yours (clip) du groupe Edward Sharpe and the Magnetic Zeros. 2016 : Dark Necessities (clip) du groupe Red Hot Chili Peppers. 2019 : Booksmart. 2020 : Wake Up (court métrage). 2022 : Don't Worry Darling. en projet : Perfect. En projet : Olivia Wilde a signé avec Sony Pictures pour réaliser un film centré sur le personnage de comics Spider-Woman.
Enorme surprise que ce Don't worry Darling aussi puissant, original et intrigant que Get Out et le génial les Femmes de Stepford (grand classique oublié des Seventies), en dépit de sa discrète sortie en salle. La réalisatrice Olivia Wilde parvenant promptement à susciter une irrésistible et constante curiosité eu égard du soin formel imparti à sa scénographie édénique native des années 50. Un microcosme solaire que l'on nous dépeint à travers les yeux d'Alice, jeune épouse fraîchement débarquée dans la cité ouvrière de Victory en Californie. Un projet tenu top secret que son époux a pour mission de ne point divulguer si bien que chaque épouse est contrainte de s'isoler dans leur demeure sitôt leurs maris partis au chantier pour la fabrication de matériaux avancés. Or, Alice souffre d'hallucinations récursives en s'inquiétant d'autre part de détails domestiques inquiétants et comportements insidieux, alors qu'une des épouses afro-ricaine, Margaret, lui avoue des propos malveillants incohérents qu'elle se refuse à dramatiser dans un premier temps.
Fort de son ambiance d'inquiétude prégnante et d'une angoisse latente puis diffuse génialement fascinante, Don't worry Darling n'a aucune peine à nous embarquer tête baissée dans un épisode grandeur nature de la 4è Dimension sous l'impulsion d'un casting (faussement) fringant. En particulier la présence de Florence Pugh (révélée dans Midsommar) parvenant à nous communiquer ses sentiments de doute et d'appréhension, d'angoisse et de contrariété puis ses crises de panique avec une force expressive lestement dépressive. Si bien que sa moralité malaisante à la lisière de la folie paranoïaque et de la schizophrénie déteint sur notre conscience au gré d'une trajectoire dramatique redoutablement efficace. Olivia Wilde (ici également actrice de second-rôle en épouse modèle sciemment imberbe) maîtrisant admirablement son récit avec un sens aigu du suspense infaillible (on est tout le temps sur le qui-vive d'une éventuelle info afin de mieux nous éclairer sur son contenu bicéphale). Tant et si bien que dès qu'intervient le twist final on se désarme de stupeur à reconsidérer toute l'intrigue que nous avions vécues à travers les yeux dubitatifs d'Alice tout en s'alertant de sa condition de survie en porte-à-faux.
Ci-joint la chronique des Femmes de Stepford: http://brunomatei.blogspot.com/…/les-femmes-de-stepford.html
*Bruno
samedi 29 octobre 2022
Meurtres sans Ordonnance / The Good Nurse
Diffusé sur Netflix le 26 Octobre 2022
FILMOGRAPHIE: Tobias Lindholm né le 5 juillet 1977 est un réalisateur et scénariste danois. 2010 : R. 2012 : Hijacking (Kapringen). 2015 : A War (en danois : Krigen). 2022 : Meurtres sans ordonnance (The Good Nurse).
Remarquable thriller psychologique transcendé du duo galvaudé Jessica Chastain / Eddie Redmayne soulevant le récit du poids de leurs épaules avec une dimension humaine aussi fébrile qu'équivoque, Meurtres sans Ordonnance relate l'histoire vraie du serial-killer Charles Cullen responsable de la mort de 29 patients dans le New-Jersey (le générique final nous révélera que ses aveux forcés émanent de sa crainte de la peine de mort alors qu'il afficherait peut-être à son palmarès plus de 400 victimes !). Et ce sur une période de 16 ans en tant qu'infirmier fréquemment muté dans divers centres hospitaliers à la suite de leurs suspicions criminelles. Dans la mesure où afin de préserver la réputation de leur entreprise, le corps médical n'osa jamais alerter la police en lieu et place de licenciement professionnel. Or, à peine muté dans un nouvel hôpital, Charles Cullen se lie d'amitié avec l'infirmière Amy Loughren, mère de 2 filles souffrant de problèmes cardiaques. L'intrigue soigneusement contée attachant autant d'importance à leur sincère relation qu'aux incidents criminels qui empiètent leur amitié au fil d'une investigation policière peu à peu prégnante.
Dénué de complaisance et de racolage en éludant les codes du thriller horrifique pour un sujet aussi morbide, la réalisation à la fois chiadée et personnelle du danois Tobias Lindholm (l'excellent Hijacking avec sa prise d'otages maritime hyper documentée) privilégie le déclic affectif des personnages avec une appréhension subtilement inquiétante eu égard de l'évolution d'Amy partagée entre l'angoisse de sa pathologie, son rapport conflictuel avec sa fille aînée (Alix West Lefler, bluffante de maturité caractérielle du haut de ses 11 ans !) et sa frayeur morale davantage grandissante à s'opposer à son confrère potentiellement tueur en série. Eddie Redmayne endossant avec une retenue glaciale l'infirmier placide prêtant main forte à Amy avec une trouble attention réconfortante. Quand bien même Jessica Chastain se taille une carrure à la fois chétive, fébrile et résignée à daigner démasquer au fil de sa remise en question amicale l'imposteur criminel avec l'aide de 2 policiers infaillibles. Tout cela étant sobrement traité par cette poignée d'acteurs sans fard communément impliqué dans une affaire criminelle à l'aura de scandale (aucune procédure pénale contre la responsabilité hospitalière souvent confinée dans le mutisme et le déni de crainte de perdre leur autorité et leur emploi).
*Bruno
mardi 25 octobre 2022
Barbarian
lundi 24 octobre 2022
Jaula
Diffusé sur Netflix le 24 Octobre 2022. Sortie salles Espagne: 9 Septembre 2022
FILMOGRAPHIE: Ignacio Tatay est un réalisateur, scénariste et producteur espagnol. 2022: Jaula.