lundi 22 mai 2017

DREAM DEMON

                                                                 Photo empruntée sur Google, appartenant au site blumhouse.com

de Harley Cokeliss. 1988. Angleterre. 1h28. Avec Jemma Redgrave, Kathleen Wilhoite, Timothy Spall, Jimmy Nail, Mark Greenstreet, Susan Fleetwood, Annabelle Lanyon

Sortie salles Angleterre: Août 88

FILMOGRAPHIE: Harley Cokeliss est un réalisateur, producteur, scénariste et acteur anglais né en 1945 à San Diego. Paris Connections (2010). An Angel for May (2002) : director (TV). Pilgrim (2000). The Ruby Ring (1997). Dream Demon (1988). Malone (1987). Black Moon Rising (1986).
Warlords of the 21st Century (1982). That Summer! (1979). The Glitterball (1977). The Battle of Billy's Pond (1976). Crash! (1971)


Surfant sur le succès des Griffes de la nuit, Dream Demon est une petite production anglaise exploitant le thème du rêve avec une certaine originalité. L'héroïne fraîchement débarquée dans son nouvel appartement étant en l'occurrence persécutée par de récurrents cauchemars au point de ne plus distinguer la réalité et d'entraîner dans ses délires sa nouvelle amie (l'ancienne propriétaire de l'immeuble occultant un sombre passé) ainsi que deux journalistes. Quand bien même ses propres rêves parviennent notamment à s'extirper de son psyché pour venir s'insérer dans sa réalité quotidienne et intenter à la survie de son entourage. Sur le point de se marier, elle tente d'excuser son sommeil perturbé par la peur de s'engager. Si la redondance des scènes de cauchemars aurait gagnée à être un peu moins appuyée, Harley Cokeliss parvient néanmoins à distiller l'inquiétude par le biais de situations tantôt grotesques, tantôt incongrues que nos héroïnes ne cessent mutuellement de déjouer. Le film se résumant à une longue course-poursuite chimérique au sein d'un huis-clos domestique de tous les dangers. A travers ses séquences horrifiques parfois débridées (les deux journalistes faisant office d'olibrius multiplie les provocations impudentes), on peut aussi vanter la qualité de ses effets gores sardoniques plutôt impressionnants et le jeu attachant des comédiennes s'épaulant mutuellement afin de démystifier une sombre intrigue de drame familial. L'héroïne servant finalement de vecteur cathartique pour elle même (son avenir potentiellement conjugal) et pour son amie amnésique depuis une enfance martyr !


En dépit de son cheminement narratif sans surprises et du manque de cohérence des situations surnaturelles (à force de confondre cauchemar et réalité on s'y perd largement !), Dream Demons demeure une sympathique série B au climat d'inquiétude assez perméable, à l'instar de l'esthétisme crépusculaire de sa photo azur instaurant un onirisme cauchemardesque. 

Bruno Matéï
2èx

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