lundi 27 mai 2019

The Perfection

                                                 Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Richard Shepard. 2018. U.S.A. 1h31. Avec Allison Williams, Molly Grace, Logan Browning, Steven Weber, Alaina Huffman.

Diffusé sur Netflix le 24 Mai 2019

FILMOGRAPHIE: Richard Shepard est un réalisateur et scénariste américain né en 1965. Cool Blue (1990). L'incident de Linguini (1991). Mercy (1995). Oxygène (1999). Mexico (2000). Le matador (2005). Ugly Betty (2006) (TV). Le groupe de chasse (2007). 30 Rock (2008) (TV). Je savais que c'était toi (2010). Ringer (2011) (TV). Filles (2013) (TV). Golden Boy (2013) (TV). Dom Hemingway (2013). Salem (2014) (TV). Sweetbitter (2018) (TV). La perfection (2018). La zone crépusculaire (2019) (TV). 2019: Perfection.


Prenant pour thème l'enjeu de la compétition dans le cadre élitiste d'une profession artistique (celle d'une soliste en violoncelle), The Perfection aurait pu aboutir à un excellent thriller s'il ne s'était entaché des conventions du genre, notamment auprès de sa dernière partie punitive à la limite du ridicule. Pour autant, plutôt bien rythmé, interprété avec aplomb et jamais ennuyeux, The Perfection fait en prime illusion lors de son alléchante première demi-heure résolument inquiétante et impressionnante dans son art viscéral de provoquer le malaise eu égard d'une victime en état de marasme. Richard Shepard parvenant admirablement à nous déstabiliser grâce à l'interprétation sensorielle de Logan Browning jouant les victimes éplorées avec une force d'expression paranoïde. Là je me suis dis que la direction sinueuse empruntée par le cinéaste était fort prometteuse tant les séquences de malaise physiques que celle-ci accumule s'avère d'une intensité terriblement éprouvante ! Outre cette excellente entrée en matière schizophrène provoquant donc une réelle appréhension aussi bien morale que viscérale, la bonne idée de The Perfection est également d'osciller événements du présent et flasback afin de reconsidérer les actions des personnage. Le réalisateur prenant malin plaisir à inverser les rôles de victimes / coupables parmi l'efficacité du simulacre. Un procédé qu'il réitérera plus d'une fois pour mieux nous surprendre en dépit d'une intrigue somme toute classique, comme le souligne son intensité dramatique pas si escarpée que prévu après avoir saisi les tenants et aboutissants de l'héroïne.


Un sympathique thriller plutôt bien emballé mais finalement peu surprenant quant à la densité de l'intrigue débouchant sur les artifices d'une vendetta éculée, même si on peut y louer la gravité de ces thèmes abordés (Spoil ! notamment la pédophilie dans les milieux huppés fin du Spoil). Et donc vite vu vite oublié pour ma part...

*Bruno

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