Photo empruntée sur Google, appartenant au site cinebisart.blogspot.com
de Eddy Matalon. 1978. France/Québec. 1h32. Avec Jim Mitchum, Robert Carradine, Belinda Montgomery, Ray Milland, June Allyson, Jean-Pierre Aumont, Don Granberry.
Sortie salles France: 28 Juin 1978
FILMOGRAPHIE: Eddy Matalon est un producteur, réalisateur et scénariste français, né le 11 septembre 1934 à Marseille. 1954 : À propos d'une star. 1966 : Le Chien fou. 1968 : Quand la liberté venait du ciel. 1968 : Spécial Bardot. 1970 : L'Île aux coquelicots. 1970 : Trop petit mon ami. 1975 : La Bête à Plaisir. 1977 : Une si gentille petite fille. 1978 : Teenage Teasers. 1978 : New York blackout. 1979 : Brigade mondaine: La secte de Marrakech. 1980 : T'inquiète pas, ça se soigne. 1983 : Prends ton passe-montagne, on va à la plage. 1993 : Deux doigts de meurtre. 1994 : De Serge Gainsbourg à Gainsbarre de 1958 - 1991.
"Toutes les lumières s'éteignent... Et la terreur commence !"
Bien connu de la génération 80 grâce à sa sortie VHS éditée par VIP, New-york Blackout fit son petit effet de fascination de par l'originalité de son pitch tiré d'un fait divers survenu 1 an avant sa sortie salles. La ville de New-york ayant plongée dans l'obscurité le 13 et 14 juillet 1977 à la suite d'un violent orage. Ce qui engendra un millier d'incendies, des pillages et émeutes tous azimuts (coût estimé des pertes à 150 millions de dollars) si bien que 4000 personnes furent arrêtées pour ces méfaits. Co-produit entre la France et le Québec, New-York Blackout ne possède pas le budget adéquat pour concourir à la vérité historique d'une moisson d'incidents épiques rendus ingérables. Eddy Matalon (Une si gentille petite fille était d'ailleurs sa 1ère expérience horrifique !) mise donc simplement sur le divertissement du samedi soir à travers un cheminement narratif fertile en incidents qu'une poignée de criminels opèrent dans l'impunité au sein d'un immeuble. Car évadés de leur fourgon à la suite d'une gigantesque panne d'électricité, ces derniers s'autoriseront toutes les exactions en s'en prenant aux résidents confinés dans l'obscurité.
Mais un flic débonnaire aux aguets compte bien les appréhender tout en s'efforçant d'y secourir chaque locataire. Baignant dans un climat nocturne sensiblement envoûtant sous l'impulsion d'un cast cabotin plaisamment attachant (Jim Mitchum menant la danse en preux flic) ou (autrement) grisant (mention spéciale à l'expression outrée de Don Granberry en truand décervelé), New-York Blackout parvient efficacement à nous immerger au coeur de ce chaos improbable eu égard des méfaits sans vergogne de 4 péquenots n'hésitant pas à saccager et tuer en toute gratuité. Ce qui nous vaut par l'occasion deux petites séquences chocs assez malsaines quant à l'agonie d'une victime ou à sa violence explicite. Or, si cette série B au montage approximatif ne nous délivre que le minimum syndical en matière de tension, suspense et rebondissements inventifs, elle ne manque ni de charme ni de dynamisme pour l'enjeu de survie de ces occupants sévèrement mis à mal avec ces délinquants sardoniques. Eddy Matalon n'hésitant par à recourir à un humour bête et méchant lorsque ces derniers se raillent de leurs victimes non sans perversité. Notamment auprès du leader jouant insidieusement avec la survie de ces otages avec provocation outrageante.
Série B agréablement troussée et parfaitement rythmée autour d'une unité de lieu et de temps en perdition, New-York Blackout possède ce charme bisseux propre aux années 70 et 80 dans sa modeste volonté d'évader le spectateur dans un cauchemar urbain aux frontières de l'horreur. Efficace.
*Bruno
2èx
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire