Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr
de Sam Mendes. 2019. U.S.A/Angleterre. 1h59. Avec George MacKay, Dean-Charles Chapman, Colin Firth, Andrew Scott, Mark Strong.
Sortie salles France: 15 Janvier 2020.
FILMOGRAPHIE: Samuel Alexander Mendes, dit Sam Mendes est un réalisateur et producteur de cinéma britannique, né le 1er août 1965 à Reading (Berkshire). 1999 : American Beauty. 2002 : Les Sentiers de la perdition. 2005 : Jarhead : La Fin de l'innocence. 2008 : Les Noces rebelles. 2009 : Away We Go. 2012 : Skyfall. 2015 : 007 Spectre. 2020: 1917.
"Nous sommes une civilisation qui sait faire la guerre, mais qui ne sait plus faire la paix."
Renouvelant les codes du film de guerre par le biais d'une mise en scène aussi originale que travaillée, 1917 tire parti de son brio technique afin de nous immerger dans la 1ère guerre comme si nous y étions. Tout du moins du point de vue subjectif du caporal William Schofield arpentant un parcours du combattant avec une vaillance suicidaire eu égard des hostilités allemandes qui interfèrent durant son vertigineux périple. A l'instar de son plongeon escarpé perpétré au fond d'une rivière sauvage, et ce à l'aube d'une nouvelle journée décisive quant à la sauvegarde de 1600 de ses compatriotes. Celui-ci étant chargé de retrouver le colonel Mackenzie afin d'annuler une attaque provoquée par les allemands. Par cette même occasion, et depuis la mort de son co-équipier, il s'est juré d'honorer ses ultimes souhaits en retrouvant la trace de son frère, le lieutenant Joseph Blake également de la parti pour attaquer les allemands. Récit d'aventures épiques donc par le biais d'un réalisme immersif si bien que Sam Mendes utilise les plans séquences parmi la diabolique habileté du temps réel, 1917 n'impose pas pour autant de surenchère homérique ou sanguine façon Il faut sauver le soldat Ryan.
Le cinéaste optant pour une mise en scène épurée à dénoncer sans brutalité explicite la folie de la guerre sous l'impulsion du caporal Schofiled; isolé de tous et à bout de souffle, mais délibéré à accomplir sa houleuse mission au péril de sa vie. D'un humanisme désespéré tantôt poignant, tantôt bouleversant au gré d'une intensité dramatique lestement instillée, 1917 dégage une prude émotion jamais ostentatoire. Tant auprès de celui-ci en état de résilience jusqu'à épuisement que de seconds-rôles accablés de fatigue et de fragilité quant au trama que peut imposer toutes barbaries belliqueuses. Sam Mendes conjuguant dans une harmonie technique géométrique le lyrisme, le réalisme morbide et l'onirisme crépusculaire pour imposer sa propre personnalité dénuée de redite ou de racolage. D'où ce sentiment persistant d'assister à un film de guerre à la fois intime et personnel, vibrant hommage à l'héroïsme des survivants tout en y dénonçant la haine que les plus hauts gradés provoquent auprès de leur escadron lors de bravoures suicidaires. Quant à la présence de George MacKay, il porte l'intrigue sur ses épaules à l'aide d'une force d'expression à la fois pugnace, fébrile et démunie eu égard de ses vicissitudes rencontrées avec l'ennemi (confiné tous azimuts) et d'un enjeu humain à grande échelle.
Une expérience de cinéma aussi prodigieuse que bouleversante.
*Bruno
Récompenses:
Golden Globes 202029 : meilleur réalisateur et meilleur film dramatique
Prix des réalisateurs d'Hollywood 2020 (DGA Awards)30
BAFTA 2020 : meilleur film, meilleur film britannique, meilleur réalisateur, meilleurs décors, meilleure photographie, meilleurs effets visuels et meilleur son
Oscars 2020 : meilleure photographie, Meilleur mixage de son et meilleurs effets visuels
Satellite Awards 2020 : meilleure photographie
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