mercredi 8 juillet 2020

l'Hôtel de la Plage

                                                     Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Michel Lang. 1978. France. 1h50. Avec Sophie Barjac, Myriam Boyer, Daniel Ceccaldi, Michèle Grellier, Bruno Guillain.

Sortie salles France: 11 Janvier 1978

FILMOGRAPHIEMichel Lang est un réalisateur et scénariste français né le 9 juin 1939 à Paris,  décédé le 24 avril 2014 à Saint-Arnoult (Calvados), . 1976 : À nous les petites Anglaises. 1977 : Une fille cousue de fil blanc. 1978 : L'Hôtel de la plage. 1980 : Tous vedettes. 1981 : On n'est pas des anges... elles non plus. 1982 : Le Cadeau. 1985 : À nous les garçons. 1986 : L'Étincelle. 1987 : Club de rencontres. 1990 : Édouard et ses filles - (TV). 1991 : Duplex (TV). 1991 : Mascarade (TV). 1992 : Le Fils d'un autre (TV). 1992 : Mord im Atomkraftwerk (TV). 1992 : Un mort très convenable (TV). 1994 : Les Faucons (TV). 1995 : Baldipata (TV). 1995 : Bébé coup de foudre (TV). 1997 : Sans cérémonie (TV). 2002 : Louis et les enfants perdus, épis 5, Sais 3 Louis la Brocante (TV).


Peu diffusé à la TV alors qu'à l'époque de sa sortie il cumula pas moins de 2 771 917 entrées; l'Hôtel de la plage vaut mieux que l'oubli qu'il se coltine injustement depuis des décennies. Si bien que selon mon jugement de valeur il me parait aussi attachant et ludique que le 1er volet des Bronzés de Patrice Lecomte auquel il emprunte le même contexte estival au sein d'une commune trajectoire narrative.  Michel Lang retraçant les villégiatures de français moyens ayant loué une chambre d'hôtel à proximité d'une plage le temps de leurs semaines de congés. Véritable hommage intergénérationnel aux vacances d'été sous l'impulsion mélancolique de tubes des années 70 (Mort Shuman, Sheila, Alain Souchon entre autre), l'intrigue limpide fleure bon l'insouciance et l'exaltation libertaire à travers les adultères et fourberies sentimentales que nos vacanciers amorcent en guise d'évasion. L'attachante réussite de cette romcom émanant notamment de son rythme trépidant à cumuler (sans lassitude) sur un ton pittoresque moult situations romanesques au sein d'un cadre exotique de club de vacances.


Au-delà de l'émotive sincérité de Michel Lang à inscrire sur pellicule un témoignage mélancolique sur une période révolue conçue sur la simplicité des rencontres et retrouvailles amicales autour de slows ou d'un verre au café, les attachants comédiens (Sophie Barjac, Myriam Boyer, Daniel Ceccaldi, Guy Marchand et la jeunette Anne Parillaud) affichent une bonne humeur à la fois expansive et sereine à travers leurs péripéties rocambolesques à flirter avec les aventures impromptues. On s'étonne même parfois de l'audace de certaines séquences d'attouchements, voires de harcèlement sexuel que la ligue féministe d'aujourd'hui proscrirait fissa. Quand bien même Michel Lang ose aborder le thème sulfureux de la différence d'âge à travers la liaison sentimentale entre une charmante quadra et deux jeunes de 18 ans que l'un d'eux parviendra finalement à séduire jusqu'au coït. Mais Michel Lang, très attaché à sa fidèle retranscription historique, ne sombre jamais dans la trivialité pour le plaisir de choquer. Si bien que ces séquences charnelles susnommées font preuve d'un réalisme aussi innocent que touchant à travers les sentiments ardents des personnages finalement férus de tendresse et de reconnaissance, aussi outrés soient leurs comportements incorrects.


Un été de porcelaine
Fort agréable à suivre, notamment grâce à la sobriété des comédiens d'un peps infaillible (tant juvéniles que plus âgés), l'Hôtel de la plage est une bouffée d'air frais au sein de la comédie chorale parfois retranscrite avec une poignante nostalgie. A revoir avec le pincement au coeur donc, surtout pour ceux ayant vécu leur enfance ou leur adolescence au coeur des années 70. 

*Bruno

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