mercredi 17 février 2021

Dominique: les Yeux de l'Epouvante

                                               Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Michael Anderson. 1979. U.S.A. 1h40. Avec Cliff Robertson, Jean Simmons , Jenny Agutter, Simon Ward, Ron Moody, Judy Geeson. 

Sortie salles France: 17 Juin 1981

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Michael Anderson est un réalisateur britannique, né le 30 Janvier 1920 à Londres. 1949: Private Angelo. 1950: Waterfront. 1956: 1984. 1956: Le Tour du monde en 80 Jours. 1960: Les Jeunes Loups. 1961: La Lame Nue. 1965: Opération Crossbow. 1975: Doc Savage arrive. 1976: L'âge de cristal. 1977: Orca. 1979: Dominique. 1980: Chroniques Martiennes. 1989: Millenium. 2000: Pinocchio et Gepetto. 2008: Tenderloin.


Une Ghost Story à l'ancienne jouant efficacement avec le simulacre. 
Réalisateur touche à tout à qui l'on doit tout de même le superbe et mélancolique Orca, Michael Anderson réalise en 1979 un thriller diabolique sous l'impulsion d'un cast proéminant. Tant auprès du vétéran Cliff Robertson en proprio fortuné d'un flegme imperturbable, de la raffinée Jean Simmons en épouse récalcitrante à la beauté ténue, que de ses acteurs de seconde zone bien connus des amateurs de Bis (Jenny Agutter - Le Loup-garou de Londres -, Simon Ward - l'Antéchrist / Holocaust 2000 - , Ron Moody - La Légende du Loup-garou / Meurtres en Direct - et enfin Judy Geeson - Sueurs froides dans la Nuit / Inseminoïd).  Sélectionné au Festival du film Fantastique du Rex à Paris, Dominique fut un échec commercial à sa sortie en dépit du Prix d'interprétation Masculine décerné à Cliff Robertson


Et cela est bien dommage de lui avoir fait grise mine tant ce sympathique whodunit dégage un charme gothique constamment séduisant pour qui raffole des ambiances feutrées perméables. Le réalisateur parvenant à irriguer son thriller à suspense d'une scénographie domestique à la fois étrange et inquiétante parmi le témoignage de David Ballard en proie à des évènements inexpliqués. Son épouse venant de se suicider après avoir suspecté celui-ci de l'avoir rendu folle, David joue à cache-cache avec le fantôme de sa défunte épouse déambulant la nuit dans sa vaste demeure. Ainsi, à travers un suspense latent parfois redondant il faut avouer (les récurrentes inspections de David dans sa demeure chargée de bruits, de mélodie au clavecin et de voix d'outre-tombe nous irritent un peu à travers son incapacité à dénicher le vrai du faux), Dominique instaure toutefois une efficacité permanente au fil d'une énigme prenant tout son sens lors de son renversant dénouement (qui plus est rehaussé d'une image terrifiante auprès d'un regard menaçant). 


Joliment photographié, tant auprès de sa somptueuse bâtisse aux larges corridors et escaliers que de sa serre aux éclairages flamboyants, Dominique séduit la vue et l'imagination auprès d'une machination, certes éculée, mais néanmoins envoûtante, voir parfois même sensuelle quant aux apparitions fantomatiques que Jean Simmons cultive dans une rancoeur punitive. Et s'il n'est pas le classique escompté, Dominique mérite à être redécouvert, ne serait-ce également que pour la qualité de son interprétation sobrement dirigée par un Michael Anderson prévenant. 

*Bruno
2èx

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire