vendredi 19 février 2021

Enemy Mine

                                              Photo empruntée sur Google, appartenant au site themindreels.com

"Enemy Mine" de Wolfgang Petersen. 1985. U.S.A/Allemagne. 1h48. Avec Dennis Quaid, Louis Gossett Jr., Brion James, Richard Marcus, Carolyn McCormick, Bumper Robinson.

Sortie salles France: 5 Mars 1986. U.S: 20 Décembre 1985

FILMOGRAPHIE: Wolfgang Petersen est un réalisateur allemand né le 14 Mars 1941 à Emden. 1974: Einer von uns beiden. 1977: La Conséquence. 1981: Le Bateau. 1984: L'Histoire sans Fin. 1985: Enemy. 1991: Troubles. 1993: Dans la ligne de mire. 1995: Alerte ! 1997: Air force one. 2000: En pleine tempête. 2004: Troie. 2006: Poséidon.

Abordant le problème du racisme dans le cadre d'un divertissement familial ponctué d'humour et d'action (en dépit de la contradiction d'une violence parfois brutale et d'un écart gore rigoureusement intense et percutant lorsque Willis manque de perdre sa jambe par une créature souterraine), Enemy constitue un jolie spectacle SF où les bons sentiments flirtent auprès d'une amitié naissante entre 2 étrangers que tout sépare. Au-delà de son attachant récit initiatique pour le droit à la différence et à la tolérance à travers l'esprit d'équipe et le sens de la coopération, Enemy Mine est rehaussé d'une forme dépaysante (photo rutilante à l'appui) à travers sa scénographie stellaire mais aussi terrestre. Entre batailles galactiques étonnamment fluides et spectaculaires (pour l'époque), chutes de météores, bourrasques enneigées et pérégrinations que notre héros arpente sur des contrés désertiques afin de dénicher toute forme humaine. On peut d'ailleurs y suggérer une sorte de Robinson Crusoé en mode sci-fi à travers les rapports étroits de nos 2 héros contraints de réapprendre à vivre et à se respecter dans leur rapport de force ethnique. 

Ainsi, quelques décennies après sa sortie, on reste toujours impressionné par la qualité de ses FX typiquement artisanaux. De ses décors rocheux (parfois en matte painting), de ses vaisseaux belliqueux et de ses maquillages pour crédibiliser des reptiles humanoïdes affublés de prothèse en latex. Quant au cast notoire, Louis Gossett Jr. se fond sans le corps du lézard humanoïd avec une sagesse d'esprit bienveillante (en dépit de son entêtement à contredire parfois son partenaire), quand bien même Dennis Quaid lui offre la réplique à l'aide d'une force d'expression transi d'émoi de par sa résilience de survie et son appréhension de l'inconnu de trépasser au sein d'une planète pourtant colonisée par ses semblables (dont ces fameux déterreurs de mine). Métaphore sur la traite des noirs en seconde partie un peu plus épique auprès des pugilats sur une population asservie, Enemy mine déclare enfin sa flamme, non sans une certaine naïveté, quelques bons sentiments et raccourcis un peu trop expéditifs (notamment la convalescence elliptique de Willis), à la paix entre peuples sous l'impulsion d'un amour paternel que Willis chérit de son âme et son coeur envers Spoil ! le fils de son défunt compagnon fin du Spoil en proie à une pédagogie altruiste. 

Mené sans temps morts à travers la simplicité d'une émouvante histoire d'amitié, Enemy Mine se décline en divertissement intelligent, poétique et attachant que l'on a plaisir à revoir en dépit d'une passion des sentiments pas si vibrante et lyrique qu'escomptée. 

*Bruno
19.02.21
08.01.18. 1009 v
4èx

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