vendredi 12 février 2021

Les Nuits de l'Epouvante

                                          Photo empruntée sur Google, appartenant au site www.cinemavintage.com

"La lama nel corpo / The Murder Clinic" de Elio Scardamaglia (as Michael Hamilton). 1966. Italie. 1h27. Avec William Berger, Françoise Prévost, Mary Young, Barbara Wilson, Philippe Hersent.

Sortie salles France: 11 Octobre 1967

FILMOGRAPHIEElio Scardamaglia est un réalisateur italien né le 27 Juillet 1920, décédé le 16 Mars 2001 en Angleterre. 1966: Les Nuits de l'Epouvante. 


Une excellente surprise que cette ultime contribution au Gothisme italien sombrée dans l'oubli depuis des décennies. 
Totalement méconnu si bien que j'ignorai son existence depuis sa conception en 1966, Les Nuits de l'Epouvante est l'unique oeuvre de l'italien Elio Scardamaglia. Un thriller horrifique transplanté dans un cadre gothique d'une beauté funeste que n'aurait renié le maestrio Mario Bava à qui il réserve d'inévitables influences. Tant auprès de la posture vestimentaire du criminel sans visage, de la violence des meurtres (même si hors-champ), d'une nature onirique aussi étrange que féérique (principalement durant sa première demi-heure fertile en atmosphère lugubre), que de ses décors domestiques magnifiquement éclairés en interne d'un château de tous les dangers. Et pour cause, c'est au sein de cette clinique psychiatrique que des meurtres sont perpétrés par un mystérieux assassin vêtu de noir et affublé d'un rasoir. Et ce en présence de la nouvelle infirmière Marie et de l'hôte Gisèle hébergée par le Dr Robert après que cette dernière fut victime d'un accident en calèche parmi son défunt mari. 


Ainsi, durant certaines nuits, une vénéneuse présence hante les lieux autour des malades et des gentes dames, quand bien même le Dr Robert rend parfois visite à une femme au visage tuméfié confinée dans sa chambre secrète. Par conséquent, si l'intrigue, simpliste et naïve, s'alloue d'un air de déjà vu auprès des références Les Yeux sans Visage / L'Horrible Dr Orloff, Les Nuits de l'Epouvante parvient louablement à séduire et à duper le spectateur pris dans les mailles d'une intrigue perfide efficacement troussée et non avare de cruauté burnée (n'importe quelle femme peut trépasser à tous moments, même auprès des plus familières !). Le charme de cette modeste série B magnifiquement photographiée (tout du moins dans sa copie HD) émanant de son esthétisme constamment envoûtant, de la suspicion d'une galerie de personnages interlopes et d'une intrigue alerte  si bien que l'on ne s'ennuie pas une seconde. Quand bien même on s'attache sans réserve aux personnages d'un charisme familier auprès des fans du genre, sans compter la beauté radieuse de ses actrices italiennes se crêpant le chignon pour un enjeu sentimental ou cupide.  


Au-delà de ses conventions et du classicisme de son intrigue pour autant plaisante et ludique, les Nuits de l'Epouvante ne déçoit pas pour son honorable contribution au gothisme transalpin mâtiné de thriller horrifique (que certains compareront au giallo). Constamment accrocheur, on s'efforce de démasquer l'identité de l'assassin parmi un défilé de potentiels coupables plus ou moins complices d'une énigme sentimentale au romantisme déchu. Qui plus est, l'auteur parvenant, non sans une certaine dérision, à conclure sa tragédie romanesque par un happy-end finalement salvateur ! A découvrir sans réserve. 

Remerciement chaleureux à "L'Univers Etrange et Merveilleux du Fantastique et de la Science-Fiction"

*Bruno

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