mercredi 21 juillet 2021

La Mante Religieuse

                                                   Photo empruntée sur Google, appartenant au site Senscritique.com

"Tang lang" de Liu Chia-liang. 1978. Hong-Kong. 1h36. Avec David Chiang, Cecilia Wong, Lily Li, Chia Yung Liu, Norman Chu, Frankie Wei. 

Sortie salles France: 6 Avril 1983. Hong-Kong: 28 Juin 1978.

FILMOGRAPHIELiu Chia-liang (劉家良 en chinois, Lau Kar-leung en cantonais) (né le 28 août 1936 à Canton et mort le 25 juin 2013 à Hong Kong) est un réalisateur, acteur et chorégraphe chinois.1975 : Wang Yu défie le maître du karaté. 1976 : Le Combat des maîtres. 1977 : Les Exécuteurs de Shaolin. 1978 : La Mante religieuse. 1978 : La 36e Chambre de Shaolin. 1979 : Les Démons du karaté ou Shaolin contre Ninja. 1979 : Spiritual Boxer 2. 1979 : Le Prince et l'arnaqueur. 1979 : Le Singe fou du kung-fu. 1980 : Retour à la 36e chambre. 1980 : Emperor of Shaolin Kung Fu. 1981 : Martial Club. 1981 : Lady Kung-Fu. 1982 : Cat Versus Rat. 1982 : Les 18 armes légendaires du kung-fu. 1983 : Les Huit Diagrammes de Wu-Lang. 1983 : The Lady Is the Boss. 1984 : Carry On Wise Guy. 1985 : Les Disciples de la 36e chambre. 1986 : Les Arts martiaux de Shaolin. 1988 : Tiger on the Beat. 1989 : Mad Mission 5. 1990 : Tiger on the Beat 2. 1992 : Opération Scorpio. 1994 : Combats de maître/Drunken Master 2. 1994 : Drunken Master 3 (Jui kuen III). 2002 : Drunken Monkey. 

Sans daigner concourir au chef-d'oeuvre du genre, La Mante Religieuse est un excellent divertissement revisitant Romeo et Juliette avec tendresse, espièglerie, cruauté et action virevoltante. Wei Fung ayant pour mission d'infiltrer la famille de la jeune Chi-chi afin d'y dénicher une liste secrète. Or, en tant qu'enseignant, celui-ci tombe amoureux d'elle si bien qu'ils finissent par se marier. Mais pour leur enjeu de survie, les deux amants auront à traverser 5 épreuves mortels avant de vouloir présenter Chi-chi à sa belle-famille. Si les 3 premiers quarts-d'heure imprégnés de suave légèreté cèdent place aux batifolages de nos amants en apprentissage martial, pédagogue et amoureux, la suite relève de la pyrotechnie estampillée "Shaw Brothers" eu égard des improbables combats s'enchaînant à coup de sabre, de lance, de poignard, de nunchaku ou à poings nus. Les affrontements ultra furtifs nous donnant le vertige à travers la lisibilité d'une action éclectique que se partagent 2, 3, voir 4 adversaires férus de soif de victoire. 

Tant auprès des 5 épreuves offensives d'une inventivité en roue libre que de la vengeance intime de Wei Fung s'inspirant des gestes de défense d'une véritable mante religieuse pour venir à bout de ses futurs ennemis. Ses séquences d'entrainement instaurées en pleine nature nous valant des moments de poésie à la limite de la féerie lorsque celui-ci s'efforce de reluquer consciencieusement les expressions et gestes de la mante pour reproduire son agilité héroïque. Ainsi donc, à travers le thème des valeurs familiales,  Liu Chia-liang y dénonce la tradition conservatrice sous couvert de rivalité engendrant à mi-parcours des bravoures toutes plus époustouflantes les unes que les autres. Et ce au risque de déconcerter à terme une partie du public lors de son épilogue d'une amère cruauté (si bien que l'on ne s'y attend pas vraiment tant le revirement demeure aussi soudain que beaucoup trop précipité). En tout état ce cause, le spectacle ébouriffant en vaut la chandelle pour tous amateurs de divertissement d'art-martial d'une fulgurance visuelle inégalable. Et ce plus de 40 ans après sa sortie, comme quoi les classiques (même les plus mineurs !) ont encore de belles soirées devant eux pour courtiser le fan. 

*Eric Binford.

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