Photo empruntée sur Google, appartenant au site Senscritique.com
"Who'll Stop the Rai" de Karel Reisz. 1978. U.S.A. 2h06. Avec Nick Nolte, Jonathan Banks, Michael Moriarty, Tuesday Weld, Anthony Zerbe, Richard Masur, Ray Sharkey, Gail Strickland.
Sortie salles France: ?. U.S: 2 Août 1978
FILMOGRAPHIE: Karel Reisz est un réalisateur, producteur et théoricien du cinéma puis un metteur en scène de théâtre britannique d'origine tchécoslovaque, né le 21 juillet 1926 à Ostrava (ex-Tchécoslovaquie), décédé le 25 novembre 2002 à Londres. 1955 : Momma Don't Allow (court métrage documentaire). 1958 : We Are the Lambeth Boys (documentaire). 1960 : Samedi soir, dimanche matin. 1964 : La Force des ténèbres. 1966 : Morgan. 1968 : Isadora. 1974 : Le Flambeur. 1978 : Les Guerriers de l'enfer (Who'll Stop the Rain). 1981 : La Maîtresse du lieutenant français. 1985 : Sweet Dreams. 1990 : Chacun sa chance. 1994 : Performance - épisode The Deep Blue Sea (TV). 2000 : Act Without Words I (TV).
Mais au moment du R.V fixé au foyer conjugal, Ray se retrouve seul avec l'épouse de John ignorant tout de leur transaction alors que 2 flics y surveillent sa demeure. Voilà pour l'exposé brillamment mis en scène si bien que Karel Reisz affiche une circonspection à la présentation de ces personnages empotés impliqués dans un pathétique compromis avec des agents sans vergogne. C'est également ce qui fait la force de l'intrigue habilement structurée (puisque TOUJOURS imprévisible) car plus le méchant est réussi, meilleur le film sera ! Autant dire que l'oeuvre à la fois insidieuse et lestement malsaine captive dès le départ avec l'entrée en matière de tous ces personnages véreux ne comptant que sur leur indépendance pour venir à bout de leur désir. Anti-manichéen quant à ses anciens combattants fascinés par le nouveau marché juteux de la drogue dure, les Guerriers de l'Enfer laisse un goût de plus en plus âcre dans la bouche lorsque ceux-ci ont décidé de passer au front lors d'un final westernien d'une originalité audacieuse. Karel Reisz injectant une dose d'ironie acide à travers sa sinistre farce de règlements de compte sanglants. Une mise en scène "pop rock opératique" détournant le symbolique "peace and love" peinturée sur une falaise, où l'action lisible s'y confine d'autant plus de nuit ! Intense et captivant, de par son suspense aléatoire et la posture couillue de ces protagonistes aussi entêtés que suicidaires, Les Guerriers de l'Enfer suscite une émotion à la fois trouble et poignante auprès de ces laissés pour compte se réfugiant dans l'illusion de la drogue en guise d'exutoire moral.
Ci-joint sa superbe affiche ricaine :
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