Photo empruntée sur Google, appartenant au site Dvdfr.com
"High Plains Drifter" de Clint Eastwood. 1973. U.S.A. 1h45. Avec Clint Eastwood, Billy Curtis, Mitchell Ryan, Ted Hartley, Geoffrey Lewis, Verna Bloom, Walter Barnes.
Sortie salles France: 23 Août 1973
FILMOGRAPHIE: Clint Eastwood est un acteur, réalisateur, compositeur et producteur américain, né le 31 Mai 1930 à San Francisco, dans l'Etat de Californie. 1971: Un Frisson dans la Nuit. 1973: L'Homme des Hautes Plaines. 1973: Breezy. 1975: La Sanction. 1976: Josey Wales, Hors la Loi. 1977: L'Epreuve de Force. 1980: Bronco Billy. 1982: Firefox, l'arme absolue. 1982: Honkytonk Man. 1983: Sudden Impact. 1985: Pale Rider. 1986: Le Maître de Guerre. 1988: Bird. 1990: Chasseur Blanc, Coeur Noir. 1990: Le Relève. 1992: Impitoyable. 1993: Un Monde Parfait. 1995: Sur la route de Madison. 1997: Les Pleins Pouvoirs. 1997: Minuit dans le jardin du bien et du mal. 1999: Jugé Coupable. 2000: Space Cowboys. 2002: Créance de sang. 2003: Mystic River. 2004: Million Dollar Baby. 2006: Mémoires de nos pères. 2006: Lettres d'Iwo Jima. 2008: L'Echange. 2008: Gran Torino. 2009: Invictus. 2010: Au-delà. 2011: J. Edgar. 2014: Jersey Boys. 2015: American Sniper.
"Les dieux de la vengeance exercent en silence."
Quel bien étrange western que cet Homme des Hautes plaines filmé et interprété par Clint Eastwood alors qu'il s'agit de sa seconde réalisation. Le pitch: un étranger sans nom arrive dans un village pour y semer meurtres et désordre à la suite de la flagellation mortelle de l'ancien shérif exécuté parmi la complicité des citadins. Si le prologue jubilatoire inspire le western spaghetti à influence Léonienne à travers ses visages impassibles, son climat laconique et sa violence percutante, l'Homme des hautes plaines bifurque ensuite vers un climat hybride détonnant où l'humour (assez cruel) et le baroque se dispute ensuite au surréalisme le plus feutré. Tant auprès de son ironie métronome parfois imprégnée de machisme anti-manichéen (l'étranger ira jusqu'au viol pour y châtier la garce du village sans une once de remord) que de sa progression dramatique davantage malsaine quant aux intentions vindicatives de l'étranger nullement empathique auprès des résidents de la ville hantés de honte et de culpabilité d'avoir laissé pour mort le shérif sans broncher d'un cil. Western sardonique davantage crépusculaire et inquiétant au gré d'un rythme vif, l'Homme des Hautes plaines laisse des traces dans l'encéphale de par son ambiance pestilentielle au confins du Fantastique. Avec comme maître à penser Clint Eastwood en exterminateur fraîchement décomplexé à accomplir sa marche funeste auprès d'une confrérie d'engeances aussi pleutres qu'insidieuses.
*Eric Binford
2èx
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