Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
de Peter Yates. 1977. U.S.A. 2h04. Avec Robert Shaw, Jacqueline Bisset, Nick Nolte, Louis Gossett Jr., Eli Wallach, Dick Anthony Williams.
Sortie salles France: 21 Septembre 1971. U.S: 17 Juin 1977
FILMOGRAPHIE: Peter Yates, né le 24 juillet 1929 à Aldershot et mort le 9 janvier 2011 à Londres1, est un réalisateur britannique. 1964 : One Way Pendulum. 1967 : Trois milliards d'un coup. 1968 : Bullitt. 1969 : John et Mary. 1971 : La Guerre de Murphy. 1972 : Les Quatre Malfrats. 1973 : Les Copains d'Eddie Coyle. 1974 : Ma femme est dingue. 1976 : Ambulances tous risques. 1977 : Les Grands Fonds. 1979 : La Bande des quatre. 1981 : L'Œil du témoin. 1983 : L'Habilleur. 1984 : Krull. 1985 : Eleni. 1987 : Suspect dangereux. 1988 : Une femme en péril. 1989 : Délit d'innocence. 1992 : Year of the Comet. 1995 : Un ménage explosif.
Film oublié, voire mésestimé - peut-être parce qu’il s’agit de l’adaptation d’un roman de
Peter Benchley, et que deux ans plus tôt
Les Dents de la mer raflait tout en révolutionnant le blockbuster horrifique -
Les Grands Fonds demeure pourtant un formidable film d’aventures, comme on n’en fait plus aujourd’hui. Car si l’intrigue se réduit à un schéma convenu, la mise en scène solide de
Peter Yates (
Bullitt, excusez du peu), l’implication résolue de son prestigieux casting (
Jacqueline Bisset, Robert Shaw et
Nick Nolte se partageant l’affiche en aventuriers en herbe), et ce climat sous-marin envoûtant insufflent un rythme nerveux, aussi captivant que tendu, dans ses effets de suspense dramatique.
Mais si
Les Grands Fonds demeure aussi plaisant que charmant à travers son cadre exotique magnifié par le scope et une photographie saturée, il le doit surtout à la dextérité de
Yates, à son art de conter avec une limpidité charpentée. En misant sur l’enjeu d’une improbable chasse au trésor, entre flots bleus et luttes acharnées entre bons et méchants, il cultive un réalisme quasi documentaire : la beauté des fonds marins, la présence de poissons parfois hostiles, l’épave qui recèle autant de merveilles que de déconvenues. À cela s’ajoute une violence oppressante, qui ne lésine pas sur une cruauté crue. Les rebondissements et corps-à-corps, intenses et scrupuleusement incarnés, confèrent une vigueur qui nous fait craindre pour le sort des protagonistes, même secondaires, tout en souffrant de leurs blessures infligées par des antagonistes sournois.
Divertissement d’aventure artisanal, fort de la rigueur de sa mise en scène, de l’aplomb de ses comédiens et de sa scénographie maritime à la fois inquiétante et fascinante - avec ses multiples déconvenues que les héros affrontent avec un sobre héroïsme - Les Grands Fonds ne se laisse jamais engloutir par l’ennui. Sa trame fertile en détails historiques crédibilise l’origine du trésor convoité par d’audacieux baroudeurs. Un film très agréable, dépaysant en diable.
— le cinéphile du cœur noir
2èx
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