Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
de M. Night Shyamalan. 2021. U.S.A. 1h48. Avec Gael García Bernal, Vicky Krieps, Rufus Sewell, Alex Wolff, Thomasin McKenzie, Abbey Lee Kershaw.
Sortie salles France: 21 Juillet 2021. U.S: 23 Juillet 2021
FILMOGRAPHIE: M. Night Shyamalan est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur américain, d'origine indienne, né le 6 Août 1970 à Pondichéry. 1992: Praying with Angers. 1998: Eveil à la vie. 1999: Sixième Sens. 2000: Incassable. 2002: Signs. 2004: Le Village. 2006: La Jeune fille de l'eau. 2008: Phenomènes. 2010: Le Dernier maître de l'air. 2013: After Earth. 2015: The Visit. 2017: Split. 2019: Glass. 2021: Old.
Cette peur viscérale de la vieillesse.
Ce n'est un secret pour personne, M. Night Shyamalan est capable du meilleur comme du pire, et ce de façon métronome depuis la genèse de sa carrière. Ainsi, à chaque nouveau projet qui se profile, on reste dans l'espoir de retrouver le talent de cet habile artisan voué corps et âme à sa passion pour le genre Fantastique. Et je peux présumer qu'avec Old, Shyamalan nous réconcilie à nouveau avec lui tant cet épisode grandeur nature de la 4è Dimension nous captive et nous met mal à l'aise sans se laisser dériver vers un goût d'inachevé. Aussi standard soit son schéma narratif adepte de rebondissements horrifiques en pagaille. Car tout est dans l'art et la manière d'y maîtriser son histoire en progression dramatique spécialement malsaine. A l'instar de son twist final aussi crédible qu'intelligent y dénonçant Spoil !!! les dérives de la recherche médicale à force de vouloir nous empêcher de mourir Fin du Spoil. Un thème plus qu'actuel faisant inévitablement écho à la pandémie mondiale de la Covid tout en égratignant en filigrane notre société formaliste adepte de chirurgie esthétique afin d'éclipser notre peur innée de la vieillesse. Recrutant un casting hétéroclite d'acteurs aussi inquiétants que convaincants (certains visages hagards ou patibulaires font froid dans le dos à travers des plans serrés fondés sur leur incompréhension), Old parvient furtivement à insuffler un sentiment d'angoisse paranoïde qui ira crescendo au fil des incidents cauchemardesques que subira un groupe de touristes confinés sur une plage.
C'est donc en observant la psychologie à la fois torturée et désoeuvrée des personnages que l'appréhension du danger invisible fleurit le mieux sous la houlette d'un Shyamalan plutôt mesquin à molester ses protagonistes sans faire preuve de concession. Autant dire que le cauchemar estival à la fois viscéral, dérangeant et cérébral fonctionne à plein régime pour qui raffole de pitch génialement dingo. Pas un grand film, certes, mais un excellent divertissement horrifique poétiquement morbide que Shyamalan adopte au 1er degré, avec en sus une maîtrise technique parfois singulière (certains mouvements de caméra hyper véloces m'ont paru inédit dans le paysage cinématographique).
*Eric Binford.
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