vendredi 22 octobre 2021

Total Recall

                                                           Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Paul Verhoeven. 1990. U.S.A. 1h53. Avec Arnold Schwarzenegger, Rachel Ticotin, Sharon Stone, Ronny Cox, Michael Ironside, Marshall Bell, Mel Johnson Jr.

Sortie salles France: 17 Octobre 1990 (Int - 12 ans). U.S: 1er Juin 1990

FILMOGRAPHIE: Paul Verhoeven est un réalisateur néerlandais, né le 18 Juillet 1938 à Amsterdam. 1971: Business is business. 1973: Turkish Delices. 1975: Keetje Tippel. 1977: Le Choix du Destin. 1980: Spetters. 1983: Le Quatrième Homme. 1985: La Chair et le Sang. 1987: Robocop. 1990: Total Recall. 1992: Basic Instinct. 1995: Showgirls. 1997: Starship Troopers. 2000: l'Homme sans Ombre. 2006: Black Book. 2016: Elle. 2021 : Benedetta. 

Blockbuster inspiré d'une nouvelle de Philip K. Dick sous la houlette du hollandais Paul Verhoeven, Total Recall demeure un excellent film d'action transplanté dans le cadre d'une anticipation schizophrène. Et ce en dépit d'effets spéciaux aujourd'hui kitchs mais néanmoins réussis, ce qui renforce aujourd'hui un charme rétro non négligeable. Le scénario irracontable relatant la tentative houleuse de Douglas Quaid à récupérer sa mémoire après avoir (peut-être) participé à un voyage sur Mars grâce à ses vagues réminiscences. En dépit d'un récit sciemment confus ne cessant de semer le doute sur ce que nous voyons et interprétons au fil du parcours moral du héros en constante interrogation identitaire, Total Recall est avant tout un généreux film d'action mené de main de maître par un Paul Verhoeven assez décomplexé à travers le parti-pris de sa violence sanguine à la fois caustique et sardonique. Arnold Schwarzenegger se prêtant au jeu du héros pugnace avec une aisance confirmée si bien que l'on peut prétendre qu'il s'agit sans doute d'un de ses rôles les plus probants à travers sa détermination acharnée à récupérer son profil en compagnie d'une brune aussi farouche que solidaire. 

La méconnue Rachel Ticotin lui partageant la vedette dans une expression spontanée en guerrière latino soutenant le héros pour tenter de dénicher le réacteur à oxygène appartenant à la planète Mars que l'ignoble Cohaagen prive de ses habitants mutants en dictateur mégalo. Quand bien même Sharon Stone participe à la trouble aventure en vénéneuse traitresse usant autant de son charme torride que de son bagout afin de convaincre Quaid qu'il est bel et bien son époux souffrant de grave paranoïa. Enfin, le génial Michael Ironside use lestement de son charisme hostile pour alpaguer durant tout le périple le retors Quaid (notamment grâce à ces gadgets futuristes - à l'instar de l'hologramme - qu'il actionne contre ses ennemis) épaulé de ses sbires armés jusqu'aux dents. Le récit extrêmement nerveux ne lésinant pas sur les gunfights sanglants au gré de chairs déchiquetées par les déflagrations. 


Voyage au centre de la mémoire. 
Inventif, dépaysant, drôle et sans prétention de par ses délirants effets de surprises, rebondissements et détails visuels émanant d'une rutilante scénographie stellaire, généreux en diable pour son action ultra violente impeccablement coordonnée (le dynamisme du montage n'a pas pris une ride !), Total Recall déménage en diable auprès de sa course poursuite effrénée que Schwarzenegger domine avec sa traditionnelle carrure mastard. Le tout servi par un dédale narratif assez captivant de Philip K. Dick nous interrogeant sur la part ambivalente de rêve et de réalité issue d'une schizophrénie que tout un chacun pourrait subir sans s'en apercevoir. 

P.S: Copie 4k fastueuse redorant assurément une seconde jeunesse au métrage. 

*Eric Binford. 
5èx

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