(Crédit photo : image trouvée via Google, provenant du site imdb. Utilisée ici à des fins non commerciales et illustratives).
Moins rageur que Rush ou Le Mans 66, mais d’une maîtrise grandiose (ultra dynamisme du montage à couper au rasoir, photo léchée, sens du cadre, gestion du tempo musical), le film déploie un spectacle tenu d’une main sûre, porté par un savoir-faire désarmant face à une intrigue dont l’attrait (pas si) prévisible et les clichés sont exploités avec une efficacité revivifiée.
Les personnages, profondément attachants, nous font vibrer avec une sincérité dénuée de cynisme. À l’image d’un Brad Pitt flamboyant, gentleman d’écran, dont l’aplomb naturel, sa force tranquille parfois fragile, n’a rien de pédant : bouleversant et impressionnant en pilote vieillissant en quête d’une seconde chance.
Le final, somptueux feu d’artifice (au propre comme au figuré), retrouve l’intensité émotionnelle d’un Rocky, transcendé par un Hans Zimmer en grande forme : sa partition épique électrise, sa mélodie entêtante du prologue (hélas entendue une seule fois) distille ce parfum émotif des années 80 qui étreint les nostalgiques.
Du grand cinéma donc, plus vertigineux que spectaculaire, empreint de cette patte émotive propre à Joseph Kosinski: un artisan des divertissements sincères, généreux et carrés, où émotion et tendresse s’entrelacent à l’action. Sa filmographie, d’Oblivion à Only the Brave, de Twisters à l’incontournable Top Gun: Maverick, ne cesse de le rappeler.
Et grâce à F1 je me surprends à admirer, avec un respect toujours plus affirmé, cet artiste à l’ancienne, héritier de ses aînés qui jamais ne confondaient efficacité et précipitation, et savaient encore faire rêver le spectateur du samedi soir.
— le cinéphile du cœur noir
4K, Vost
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