Sortie salles U.S: 27 Mai 1988. France (uniquement en video): Mars 1991
FILMOGRAPHIE: Stephen Chiodo est un réalisateur, producteur, scénariste, acteur américain, né le 2 Mars 1954 dans le Bronx à New York, USA. 1988: Les clowns tueurs venus d'ailleurs.
Film culte dans un format de série B bricolée, Killer Klowns from Outer Space demeure à ce jour l’unique réalisation de Stephen Chiodo - épaulé par ses deux frères, l’un au scénario, l’autre à la production. Et l’on peut vraiment déplorer qu’il n’ait pas percé davantage dans le genre horrifique, tant il nous livre ici, sans jamais être avare d’idées vrillées, un jeu de massacre aussi fun que débridé.
À partir d’une intrigue linéaire exploitant une énième invasion extra-terrestre - symptomatique des années 50 - Killer Klowns joue la carte de la singularité à coups de tartes à la crème et de numéros de prestidigitateurs, qu’inquiétants clowns tuméfiés exercent sur une population rurale en proie à la stupeur et à l’incompréhension. Sous leur volumineuse apparence, volontairement grotesque et décalée, ils provoquent autant la fascination qu’un malaise diffus, exultant dans l’exubérance sournoise, se gaussant de leurs victimes sans une once de clémence ni le moindre remords. Le tout renforcé d’un rictus diablotin, d’une large dentition démanchée, et d’un gros nez rouge… qui dissimule pourtant leur point faible (effet de surprise garanti - mais chut).
Sardonique, donc, mais plaisamment cocasse et jamais malsain (le sang s’avère quasi absent de la pellicule), Killer Klowns compte sur l’enchaînement ininterrompu de ses exactions criminelles pour amuser un public venu assister à un numéro de cirque du 3e type. À l’instar de ses amples décors en carton-pâte, tout droit sortis d’un dessin animé psychédélique, tant et si bien que les victimes, dépaysées par ce dédale futuriste, se laissent aisément berner avant d’être ensevelies dans des cocons de barbe à papa - en guise de garde-manger.
De par sa formulation volontairement décomplexée, friponne et grotesque, il est étonnant de constater que les comédiens, sobrement attachants, ne sombrent jamais (ou si peu) dans le ridicule. Ils créent un surprenant contraste, évitant la série Z de pacotille, que ce soit dans leur parcours de survie, leur condition de chair à pâté ou le périple héroïque d’un jeune couple s’efforçant d’alerter deux flics entêtés.
01.10.19
28.03.03
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire