de Larry Cohen. 1985. U.S.A. 1h26. Avec Michael Moriarty, Andrea Marcovicci, Garrett Morris, Paul Sorvino, Scott Bloom, Danny Aiello, Patrick O'Neal
Sortie salles U.S: 14 Juillet 1985
FILMOGRAPHIE: Larry Cohen est un réalisateur, producteur et scénariste américain né le 15 Juillet 1941. Il est le créateur de la célèbre série TV, Les Envahisseurs. 1972: Bone, 1973: Black Caesar, Hell Up in Harlem, 1974: Le Monstre est vivant, 1976: Meurtres sous contrôle, 1979: Les Monstres sont toujours vivants, 1982: Epouvante sur New-York, 1985: The Stuff, 1987: La Vengeance des Monstres, Les Enfants de Salem, 1990: l'Ambulance. 1995 Fausse identité (TV Movie) 1996: Original Gangstas. - Comme Producteur: Maniac Cop 1/2/3.
- Comme Scénariste: Cellular, Phone Game, 3 épisodes de Columbo.
Hommage aux films de monstres et d'invasions extra-terrestres des années 50 (le Blob nous vient promptement à l'esprit) derrière une satire semi-parodique contre la malbouffe, The Stuff génère une nouvelle fois la surprise auprès de son auteur fêlé Larry Cohen. L'illustre créateur de la série TV Les Envahisseurs, des fort sympathiques Epouvante sur New-York, Les Enfants de Salem, l'Ambulance puis enfin des chefs-d'oeuvre Le Monstre est Vivant / Meurtres sous contrôle imprimés dans toutes les mémoires. Car rarement avare d'idées saugrenues, ce dernier créé encore l'effet de surprise avec comme concept "olé olé" une crème dessert de couleur blanchâtre prenant possession de ses consommateurs livrés à une toxicomanie alimentaire à nous donner la nausée ! Ainsi, grâce à son pouvoir de fascination viscérale / répulsion grand-guignolesque, tel la crème dessert agrandissant la bouche de ses victimes pour s'y extraire ou leur plaquant le visage pour les étouffer, The Stuff divertit en diable à travers un schéma narratif éculé (une course contre la montre à avertir la populace du danger planétaire) mené sur rythme effrené. Prévisible certes mais pour autant constamment ludique et palpitant, notamment si on compte sur le climat décomplexé de l'intrigue folingue et sur la bonhomie friponne de l'acteur fétiche Michael Moriarty (en agent industriel délateur) épaulé de la non moins attachante Andrea Marcovicci et de l'enfant rebelle Scott Bloom (réduit malgré lui à l'état d'orphelin lors de son parcours de survie).
Ainsi donc, sans toutefois crier au génie pour rivaliser avec ses plus grandes réussites susnommées, faute d'une narration ici foutraque et déstructurée et du manque d'intensité auprès des enjeux humains, The Stuff compense ses anicroches par l'adresse de trucages plutôt réussis (à défaut de perfection) et par le ton génialement décalé d'une invasion singulière que d'aimables héros en herbe tentent de contracarrer dans une solidarité plutôt fantaisiste. Et puis d'un aspect visuel horrifiant, quel déclice de voir cette crème volumineuse blanchatre se déplacer insidieusement sur ses victimes de manière parfois impromptue au point de virer vers l'invraisemblance que l'on accepte facilement quant à la nature décomplexée d'une investigation officieuse que mènent nos héros redresseurs de tort. Larry Cohen soignant d'aurte part ses séquences chocs (disséminées de manière fortuite pour mieux nous surprendre) au gré d'un montage dynamique palliant parfois le côté désuet de ses démonstrations les plus ambitieuses (notamment lorsque les visages se mettent à exploser de par la fragilité soudaine des vertèbres ou lorsqu'ils sont écrasés par des véhicules). Or, on y croit tant l'aventure rondement menée et l'implication enjouée des personnages font illusion ! Si bien que truffé de dérision, tant auprès de l'horreur de ses situations grotesques que de ses postures décontractés, on s'amuse enfin (lors du final belliqueux) de la présence pittoresque de Paul Sorvino en colonel psychorigide terriblement complexé par l'absence de notoriété de sa carrière militaire.
Une sémillante série B horrifique comme on en fait plus donc, n'ayant d'ailleurs rien à envier au réjouissant Blob de Chuck Russel.
*Bruno
13.02.25. 4èx
15.10.19.
05.07.17
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