jeudi 31 octobre 2019

Sherlock Holmes contre Jack l'Eventreur

                                                      Photo empruntée sur Google, appartenant au site cover.box3.net

"A Study in Terror" de James Hill. 1965. Angleterre. 1h35. Avec John Neville, Donald Houston, John Fraser, Anthony Quayle, Adrienne Corri, Frank Finlay, Judi Dench.

Sortie salles France: ? Angleterre: Octobre 1965

FILMOGRAPHIEJames Hill (ou James H. Hill) est un réalisateur, producteur et scénariste anglais, né le 1er août 1919 à Eldwick (Yorkshire de l'Ouest, Angleterre), décédé le 7 octobre 1994 à Londres. 1961 : The Kitchen. 1962 : The Dock Brief. 1964 : The Golden Head. 1965 : Sherlock Holmes contre Jack l'Éventreur. 1966 : Born Free. 1969 : Le Capitaine Nemo et la ville sous-marine. 1970 : The Man from O.R.G.Y. 1971 : Prince noir.


Un pur bijou de suspense horrifique où la passion de l'enquête criminelle ne cesse de nous titiller l'expectative !
Inspiré d'un récit d'Adrian Conan Doyle (fils d'Arthur Conan Doyle) intitulée "Fog", et co-producteur du film, Sherlock Holmes contre Jack l'Eventreur est assurément l'une des meilleures versions du célèbre criminel victorien. Eu égard du soin de la mise en scène d'une fidèle reconstitution, du jeu spontané des acteurs (le duo John Neville / Donald Houston était inné pour se fondre dans le corps d'investigateurs retors) et d'une intrigue passionnante émaillée de meurtres sanglants. Car tourné en 1965, le réalisateur cède parfois, non sans une certaine audace, à une violence rutilante auprès des effusions sanguines que les victimes terrorisées laissent s'échapper de leur corps strié. James Hill redoutablement inspiré soignant le fond et la forme à travers un récit criminel (en bonne et due forme) remarquablement charpenté.


Tant et si bien que nous nous interrogions sur l'identité plausible de l'assassin avec une délicieuse perplexité quant aux individus interlopes qu'arborent le Dr Murray,  Lord Carfax et surtout Michael et Angela Osborne compromis par un odieux chantage parmi la complicité du tenancier Max Steiner. Baignant dans une étrange atmosphère feutrée au sein des rues brumeuses de Whitchapel, Sherlock Holmes contre Jack l'Eventreur demeure à la fois un régal formel et auditif eu égard des théories (pleine de dérision) du détective confronté pour la première fois de sa carrière à l'énigme "Jack l'Eventreur". Outre l'originalité du propos, on peut également saluer en arrière plan une foule de personnages secondaires et de figurants particulièrement expressifs dans leur posture de marginaux à la fois décomplexés, rustres et provocateurs, quand bien même certaines catins se laissent berner par le tueur avec une audace préjudiciable. James Hill se permettant notamment d'évoquer une petite diatribe politique auprès de cette population désargentée livrée à la dépravation de l'alcool et de la luxure, faute du chômage expansif découlant de l'inégalité des classes sociales.


Passionnant auprès de son rythme cuisant structurant une vénéneuse intrigue policière non dénuée d'intensité dramatique (quant aux tenants et aboutissants de personnages clefs liés à un insoluble amour), Sherlock Holmes contre Jack l'Eventreur conjugue de la manière la plus perfectionniste suspense, action et épouvante sous l'impulsion d'un duo de détectives aussi roublards que vaillants. Si bien que l'on reste parfois impressionné par leurs bravoures héroïques à s'opposer contre l'ennemi avec les armes (une canne épée) ou les poings, comme le souligne notamment l'impressionnant corps à corps final au coeur d'un brasier domestique.  

*Bruno
4èx

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