jeudi 17 octobre 2019

L'Homme Invisible

                                                     Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de James Whale. 1933. U.S.A. 1h12. Avec Claude Rains, Gloria Stuart, William Harrigan, Henry Travers, Una O'Connor, Forrester Harvey

Sortie salle U.S: 13 Novembre 1933

FILMOGRAPHIE: James Whale est un réalisateur américain, né le 22 Juillet 1889 à Dudley en Angleterre, décédé le 29 Mai 1957 à Hollywood, Los Angeles. 1930 : La Fin du voyage (Journey's End). 1930 : Les Anges de l'enfer. 1931 : Waterloo Bridge. 1931 : Frankenstein. 1932 : Impatient Maiden. 1932 : Une soirée étrange. 1933 : The Kiss Before the Mirror. 1933 : The Invisible Man. 1933 : By Candlelight. 1934 : One More River. 1935 : La Fiancée de Frankenstein. 1935 : Remember Last Night. 1936 : Show Boat. 1937 : The Road Back. 1937 : Le Grand Garrick. 1938 : Port of Seven Seas. 1938 : Sinners in Paradise. 1938 : Wives Under Suspicion. 1939 : L'Homme au masque de fer. 1940 : L'Enfer vert. 1941 : They Dare Not Love. 1942 : Personnel Placement in the Army. 1950 : Hello Out There.


“Voir un visage revient à dire en silence son énigme invisible.”
Classique imputrescible de la Universal Monsters sous la houlette de James Whale (Frankenstein, La Fiancée de Frankenstein), l'Homme Invisible doit son pouvoir de fascination grâce à la solidité de sa mise en scène (notamment à travers certains plans iconiques), à l'originalité de son récit vrillé, à ces l'innovation de ces trucages et surtout à la prestance inoubliable de Claude Rains couronné de notoriété à la suite du succès populaire du film. Ce dernier parvenant sans outrance à provoquer émoi, inquiétude et appréhension de par l'intensité de sa voix aiguë, à la fois irascible et forcenée, à défaut de mettre en exergue les diverses expressions de sa physionomie eu égard de sa condition corporelle imperceptible. Ainsi, à travers une trame dramatique non exempte de traits d'humour (notamment auprès des seconds rôles témoins malgré eux des exhibitions héroïques de l'étranger), l'Homme Invisible retrace la dérive criminelle d'un savant fou habité par la folie de par son désir outré de puissance et de gloire.


Car vivant autrefois dans l'ombre en simple chimiste dénué d'ambition, celui-ci aura décidé de prendre sa revanche sur la société après avoir créé un sérum capable de lui parfaire une nouvelle identité contestataire. Tant et si bien qu'au cours de son évolution immorale, il y engendre des sentiments dictatoriaux. Ainsi, davantage corrompu par son orgueil et sa vanité de pouvoir imposer sa loi et sa hiérarchie en toute impunité; l'homme invisible finit par céder à ses bas instincts pervers en s'autorisant les libertés les plus répréhensibles. Chasse à l'homme haletante exécutée avec une certaine perspicacité si je me réfère aux idées retorses des villageois et de la police, communément solidaires afin d'alpaguer le fugitif, l'Homme Invisible dégage un climat d'insécurité davantage vénéneux lorsque celui-ci se raille de ces rivaux avec une attitude borderline (pour ne pas dire psychotique).


"Un acteur doit être invisible"
Réflexion sur l'aliénation du pouvoir et les dérives de la science moderne, l'Homme Invisible perdure son pouvoir de fascination sous l'impulsion d'un fantasme débridé redoutablement efficace, si bien que Claude Rains l'immortalise à travers sa fulgurance orale. Une performance d'acteur donc entrée dans la légende du Fantastique moderne...

*Bruno
4èx

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire