vendredi 27 août 2021

Sweet Sixteen

                                                       Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Jim Sotos. 1983. U.S.A. 1h28. Avec Bo Hopkins, Susan Strasberg, Don Stroud, Dana Kimmel, Aleisa Shirley, Glenn Withrow

Sortie salles U.S: 16 Septembre 1983. Inédit en salles en France.

FILMOGRAPHIE: Jim Sotos est un réalisateur et producteur américain. 2011: Darla Z Live from Las Vegas (TV Special). 1991 Little Scams on Golf (Video short). 1989 L'Héritier de Beverly Hills. 1984 Hot Moves. 1983 Sweet Sixteen. 1976 Viol sans issue. 1976 The Super Weapon (Documentary) (co-director). 


En pleine vague du psycho-killer, l'inconnu Jim Sotos exploite le filon en 1983 avec Sweet Sixteen  scandé d'une resplendissante affiche promotionnelle ! Un thriller horrifique donc, aussi méconnu que peu renommé, eu égard de son intrigue linéaire mollement dépeinte, et ce en dépit de son attachant casting de seconde zone (Bo Hopkins, Susan Strasberg, Don Stroud, Dana Kimmel) que Jim Sotos dirige hélas maladroitement (même si on a connu bien pire auprès de séries Z standards). A l'instar du jeu tacitement complexé de l'illustre Patrick Macnee peu à l'aise dans celui du père gentiment autoritaire auprès des mâles en rut osant courtiser sa fille mythomane. Aleisa Shirley endossant sans trop d'ambiguïté (en dépit de son goût pour le baratin afin d'attirer l'attention de l'entourage machiste) le rôle de Melissa avec une sensualité résolument érotisante. Il faut dire que l'actrice juvénile dégage un charme naturel spécialement concupiscent dans son petit corps fluet aussi torride que décomplexé (d'où le présence de plusieurs scènes de nu que le spectateur reluque sans se culpabiliser d'un certain voyeurisme). Bref, sa ténébreuse présence charnelle, ses petits yeux lestement aguicheurs portent parfois leurs fruits à travers certaines séquences d'intimité esseulée ou amoureuse que l'on observe avec modeste fascination. 


D'autre part, Sweet Sixteen dégage parfois un certain charme à travers son ambiance horrifique feutrée (notamment auprès des séquences de nuit se déroulant dans la nature forestière) et auprès de son microcosme rural auquel une poignée de citadins y résident dans la bonne humeur, l'entraide et la cordialité de par leur commune nativité régionale. Or, le gros problème de cette série B jamais habile réside dans la structure approximative d'une intrigue guère passionnante en dépit de quelques éclairs de violence. Des meurtres filmées en mode "Psychose" lorsque l'assassin décime ses victimes d'un point de vue subjectif. L'enquête mollement dirigée par le shérif du coin (l'attachant Bo Hopkins fait ce qu'il peut à travers ses mimiques avenantes ou autrement castratrices) demeurant peu convaincante quant aux maigres indices instillés parmi l'assistanat de ses propres enfants jouant aux détectives en herbe. Quand bien même pour y semer doute et suspicion auprès du cadre criminel (un ancien cimetière indien), on utilise le cliché du racisme lorsque les ivrognes du coin (Don Stroud est à sa place en grande gueule triviale) stigmatise la communauté indienne auprès d'un père et de son fils qui n'avaient rien demandé. 


En dépit de la bonne volonté du réalisateur à tenter de façonner un honnête psycho-killer, Sweet Sixteen est quelque peu plombé par la langueur de son intrigué guère captivante en dépit de ces aimables trognes qui se succèdent au cours de l'action et d'un final gentiment surprenant pour autant alourdi d'un ultime rebondissement éculé. On se réconforte tout de même sur son ambiance horrifique parfois magnétique et sur le charme envoutant de l'actrice Aleisa Shirley (bien que mal dessiné quant à sa caractérisation morale prémâchée) en y retenant avec amère mélancolie (de ce qu'aurait pu être le film s'il avait pu bénéficier d'une structure narrative plus solide !) l'entêtante chanson "Melissa" interprétée par Frank Sparks
Fréquentable toutefois pour les afficionados cléments...

Remerciement à Contrebande Vhs.

*Eric Binford

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