Photo empruntée sur Google, appartenant au site senscritique.com
"The Golden Voyage of Sinbad" de Gordon Hessler. 1973. U.S.A/Angleterre. 1h45. Avec John Phillip Law, Caroline Munro, Tom Baker, Douglas Wilmer, Martin Shaw, Grégoire Aslan.
Sortie salles France: 25 Juin 1975. U.S: 5 Avril 1974. Angleterre: 20 Décembre 1973
FILMOGRAPHIE: Gordon Hessler est un réalisateur américain d'origine allemande né le 12 décembre 1930 à Berlin et mort le 19 janvier 2014 à Londres. 1965 : Catacombs. 1969 : The Last Shot You Hear. 1969 : Le Cercueil vivant. 1969 : De Sade. 1970 : Lâchez les monstres. 1970 : Les Crocs de Satan (en). 1971 : Murders in the Rue Morgue. 1972 : Du rififi à l'ambassade. 1973 : Medusa. 1973 : Scream, Pretty Peggy (en) (TV). 1974 : Panique dans le téléphérique (TV). 1974 : Hitchhike! (TV). 1974 : A Cry in the Wilderness (TV). 1974 : Le Voyage fantastique de Sinbad. 1974 : Betrayal (TV). 1976 : Atraco en la jungla. 1977 : The Strange Possession of Mrs. Oliver (TV). 1978 : Puzzle (TV). 1978 : Secrets of Three Hungry Wives (TV). 1978 : KISS Meets the Phantom of the Park (TV). 1979 : Tales of the Unexpected (TV). 1979 : Little Women (série TV). 1980 : The Secret War of Jackie's Girls (TV). 1981 : Evil Stalks This House (TV). 1984 : Escape from El Diablo. 1985 : Prière pour un tueur. 1987 : Rage of Honor. 1987 : The Misfit Brigade. 1988 : The Girl in a Swing. 1989 : Out on Bail. 1992 : Kabuto.
2è opus de la trilogie Sinbad,
le Voyage Fantastique de Sinbad demeure un bon spectacle d'aventures mythologiques grâce aux sensationnelles créatures de
Ray Harryhausen efficacement exploitées durant tout le récit. Et ce même si certains effets cheap ternissent parfois le réalisme des confrontations hostiles entre monstres et humains, faute d'un montage pas toujours adroit et d'une volonté maladroite de moderniser son contexte exotique au travers de grossiers décors parfois mal assortis (notamment ses couleurs criardes trop fluos dans la grotte). On aurait par ailleurs opté pour une intrigue plus riche et substantielle à travers la simplicité du jeu de piste que s'opposent Sinbad et le sorcier Koura afin de rassembler trois amulettes pour acquérir pouvoir et richesse. Mais ne faisons pas toutefois la fine bouche puisque les monstres hétéroclites qui se mêlent au récit sont efficacement exploités en intermittence avec un pouvoir de fascination toujours aussi attractif ! Rien que pour leurs présences à la fois féeriques et cauchemardesques,
le Voyage Fantastique de Sinbad vaut assurément le détour de par son acuité visuelle somme toute artisanale. Avec une préférence pour la toute première créature qui apparait dès le prologue, et fort louablement à d'autres moments fructueux du récit, le fameux "homunculus".
Petit monstre humain ailé affublé d'une queue de lézard et d'une tête démoniale où l'on reste bluffé par sa fluidité corporelle ! Niveau cast, on ne se plaindra pas de la conviction naturelle de
John Phillip Law se fondant dans le corps du héros vaillant avec une loyauté honorable. Notamment de par sa noble valeur d'y respecter l'esclave féminine qu'endosse avec un érotisme timoré l'inoubliable
Caroline Munroe. Un personnage secondaire gentiment charmant car souvent inexpressif dans sa fonction subsidiaire de faire-valoir peu encline à imposer ses opinions en dépit de la sagesse d'esprit de Sinbad. Des rapports hélas mal développés ou tout du moins pas assez aboutis afin de s'attacher à leur liaison timidement sentimentale. Quant au rôle du méchant,
Tom Baker demeure assez confiant, déterminé et délétère à arborer ses pouvoirs à ses rivaux à l'aide de sortilèges génialement inventifs (icones de la mythologie Hindoue) sous la supervision du prodige
Ray Harryhausen. Avec une préférence pour la séquence finale binaire faisant intervenir un cyclope hybride mi-homme, mi-cheval, lors de la 1ère attaque contre l'esclave Margiana portée en sacrifice, quand bien même une seconde créature interviendra (furtivement) lors d'une nouvelle altercation que Sinbad s'empressera cette fois-ci de repousser à l'épée.
Relativement ludique sans jamais atteindre le niveau de ses précédents classiques (Jason et les Argonautes, le 7è Voyage de Sinbad, Jack, le tueur de géants), Le Voyage Fantastique de Sinbad parvient toutefois fréquemment à fasciner (et donc à retenir l'attention) grâce au bestiaire animalier confectionné avec toujours autant d'amour et de souci du détail par Ray Harryhausen.
*Eric Binford
4èx
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