Photo empruntée sur Google, appartenant au site imdb.com
de Joe Dante. 1990. U.S.A. 1h46. Avec Zach Galligan, Phoebe Cates, John Glover, Robert Prosky, Robert Picardo, Christopher Lee, Haviland Morris, Dick Miller.
Sortie salles France: 22 Août 1990. U.S: 15 Juin 1990
FILMOGRAPHIE: Joe Dante (né le 28 novembre 1946 à Middletown, New Jersey) est un critique, scénariste, monteur, producteur et réalisateur américain. Son plus grand succès populaire est, à ce jour, Gremlins (1984). 1966-1975 : The Movie Orgy 1976 : Hollywood Boulevard, co-réalisé avec Allan Arkush 1978: Piranhas,1981 : Hurlements (The Howling) 1983 : La Quatrième Dimension (Twiling Zone the Movie), troisième épisode, Its a Good Life 1984 : Gremlins 1985 : Explorers 1987 : Cheeseburger film sandwich (Amazon Women on the Moon), 5 sketches 1987 : L'Aventure intérieure, 1989 : Les Banlieusards (The 'burbs) 1990 : Gremlins 2, la nouvelle génération (Gremlins 2 The New Batch) 1993 : Panic sur Florida Beach (Matinee) 1998 : Small Soldiers 2003 : Les Looney Tunes passent à l'action (Looney Tunes : Back in Action) 2006 : Trapped Ashes , premier segment,Wraparound. 2009: The Hole.
Séquelle de tous les excès boudée dès sa sortie par le public (même si en France il cumule tout de même 2 391 391 entrées) et pas vraiment bien accueillie par la critique si je ne m'abuse, Gremlins 2 est un drôle d'objet filmique que tout le monde, ou presque, considère aujourd'hui comme véritablement réussie, pour ne pas dire cultissime. Et bien que personnellement j'ai toujours émis des réserves sur cette suite hystérico-folingue nantie d'un indicible climat à la fois contestataire, satirique et belliqueux, il m'aura fallu un 4è visionnage pour me convaincre de l'apprécier à sa juste valeur. Et ce même si je garde toutefois une préférence pour le 1er opus à travers son alliage idoine d'humour, de tendresse, de féérie et d'épouvante que Spielberg et Dante ont parfaitement su équilibrer afin de rassembler le grand public. Plus insolent, plus fou, plus dégénéré, plus grotesque et même plus inquiétant auprès de son inventivité parfois imprévisible et de son message politique (Trump est ici caricaturé par l'antagoniste Daniel Clamp), Gremlins 2 dégage un sentiment (amer) de défouloir caustique lorsque Joe Dante cible finalement du doigt une multinationale adepte des technologies ultra modernes au sein d'un building High-tech considérant ses employés comme des esclaves soumis.
Les Gremlins détruisant et massacrant tout ce qui se trouve sur leur passage afin de réinstaurer une existence traditionnelle plus paisible et bucolique au sein d'une nouvelle topographie urbaine autrement écolo. C'est tout du moins ce qu'imprime comme message final le réalisateur Joe Dante délibéré à vomir de ses tripes une Amérique matérialiste davantage despotique, mégalo et voyeuriste à travers ses vidéos de caméra surveillance exploitées pour dénoncer le mauvais citoyen bravant les règles de la bienséance. Jeu de massacre donc bourré de références, de gags inventifs et de péripéties tantôt épuisantes, tantôt déconcertantes; film méta, divertissement bicéphale se raillant de son propre concept (et de celui du 1er opus si bien que "l'homme" reste toujours aussi empoté, capricieux et irresponsable), Gremlins 2 s'avère plus ambigu et discursif derrière son gros délire de sale gosse incivilisé que les Gremlins injectent à l'écran avec une verve désinhibée en roue libre. Les effets-spéciaux encore plus réussis qu'au préalable demeurant notamment l'attraction majeure de ce show verbal et musical si bien que l'effet de fascination procurée reste toujours aussi probant de par l'expressivité enjouée des créatures et de leur agile mobilité. Tant auprès de la candeur de Gizmo peu à peu animé par un esprit de rancoeur que de ses rivaux autrement fauteurs de trouble se métamorphosant parfois en créatures ailées, défigurées ou électrifiées pour envahir New-York et asseoir leur autorité.
Objet filmique non identifié à la fois drôle, fascinant, jouissif mais aussi étonnement étrange, vicié et inquiétant, Gremlins 2 s'alloue en prime d'une aura nostalgique en la présence de nos héros du 1er opus que l'on retrouve ici (pour la plupart) avec une évident plaisir familier. A revoir donc (encore et encore) tant cette séquelle pas comme les autres fourmille d'idées incongrues, de folie ubuesque et de situations improbables avec une liberté de ton fulgurante à faire grincer les dents.
*Bruno
23.11.17
04.08.22. 4èx
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