Photo empruntée sur Google, imputée au site Ebay.fr
de Dan Trachtenberg. 2022. U.S.A. 1h39. Avec Amber Midthunder, Dakota Beavers, Dane DiLiegro, Stormee Kipp, Michelle Thrush, Julian Black Antelope
Sortie le 5 Août 2022 (Int - 17 ans aux Etats-Unis)
FILMOGRAPHIE: Dan Trachtenberg, né le 11 mai 1981 à Philadelphie (Pennsylvanie), est un réalisateur et scénariste américain. 2016 : 10 Cloverfield Lane. 2022 : Prey.
Dénué de prétention et d'ambition, conscient de ne pouvoir rivaliser avec son modèle,
Prey est un très bon film d'action dans la lignée des divertissements sans prétention des années 80. Dans la mesure où
Dan Trachtenberg compte beaucoup sur l'efficacité des affrontements plutôt bien emballées, assez spectaculaires, parfois épiques et surtout, une fois n'est pas coutume, jamais outrancières comme le souligne la confrontation finale concise tout à fait modeste (à défaut de combler les fans de surenchère bourrine). Et donc, on peut y établir une filiation avec l'excellente séquelle de
Stephen Hopkins,
Predator 2 dont l'essentiel de l'action fut concentrée en plein centre urbain de Los Angeles pour se démarquer du chef-d'oeuvre de
Mc Tiernan à renouveler son cadre géographique en jouant la carte du divertissement du Samedi soir à travers ses moult séquences d'action vénères se rapprochant de la BD. Or, avec
Prey, on nous sert en prime un joli portrait de femme rebelle gagnée par l'estime de soi auprès de l'entrée en matière d'un 1er acte psychologique fondé sur son opposition avec des personnages machistes, autoritaires, gouailleurs se référant au patriarcat de leur tribu commanche.
Ainsi, avec même plus de sobriété dans le jeu des acteurs et d'une action primale aussi généreuse,
Dan Trachtenberg délocalise l'action temporelle dans l'Ouest sauvage de 1719 en accordant le premier rôle à ce personnage féminin, Naru. Une indienne chasseuse en herbe vivant paisiblement avec son fidèle chien (participant autant à l'aventure avec une ruse intrépide !) auprès de sa communauté et qui devra retrousser ses manches depuis l'intrusion inhospitalière de notre alien stellaire. Or cette dernière ne conjurait qu'une chose auprès de son peuple Comanche, leur prouver d'être capable d'accéder au rang de guerrière notoire. C'est donc évidemment une nouvelle chasse à l'homme auquel nous avions droit, une traque inlassable entre indiens et blancs dépouilleurs de peau de bisons (notamment pour y relancer l'action dans une direction plus sanglante) que
Dan Trachtenberg transfigure au sein d'une scénographie naturelle fastueuse. Qui plus est renforcé d'une photo assez splendide en rehaussant l'attrait dépaysant de vastes panoramas montagneux. Et à ce niveau formel, on en prend également plein la vue en mode immersif.
Sans égaler le chef-d'oeuvre indétrônable de John Mc Tiernan, Prey joue la carte du modeste divertissement avec une probité qui fait plaisir à voir en notre ère numérisée trop souvent dénuée d'ambition, d'âme, de fureur, de passion. Tant et si bien qu'ici hormis l'emploi de certains trucages virtuels, on reste assez convaincu de la qualité plutôt correcte des CGI assez bien insérés dans le cadre géographique. Efficace, captivant et haletant pour ne jamais ennuyer tout en se focalisant à nouveau sur l'intensité fascinatoire de notre predator quasi indestructible, Prey se savoure aussi bien que Predator 2 sous l'impulsion d'une héroïne attachante en guerrière intrépide en ascension de reconnaissance. Un divertissement réjouissant donc, plus sincère, fun et stimulant que toutes les suites et épigones dérivés que nous nous sommes coltinés par opportunisme. Le predator est donc bel et bien de retour pour le plaisir de ses fans avec, en filigrane, un noble discours sur l'émancipation féminine du point de vue d'une initiation héroïque plus rusée et primale qu'attendue.
*Bruno
09.09.24. 2èx. VF. 4K
Pas mieux
RépondreSupprimerSi je peux me permettre, Je dirais que prey est a predator ce que fury road est à mad max 2. , different times, same damn good feeling.
RépondreSupprimerFilm of the year. Easy. !