samedi 17 août 2024

Halloween 4 / Halloween 4: The Return of Michael Myers

                                             
                                   Photo empruntée sur Google, appartenant au site senscritique.com

de Dwight H. Little. 1988. U.S.A. 1h29. Avec Donald Pleasence,  Ellie Cornell, Danielle Harris, George P. Wilbur, Michael Pataki, Beau Starr, Kathleen Kinmont.

Sortie salles France: 9 Mai 1990. U.S: 21 Octobre 1988

FILMOGRAPHIEDwight Hubbard Little est un réalisateur, scénariste et producteur américain, né le 13 janvier 1956 à Cleveland, Ohio (États-Unis).1986 : Getting Even. 1986 : KGB: la guerre secrète. 1988 : Bloodstone. 1988 : Halloween 4. 1989 : Le Fantôme de l'opéra. 1990 : Désigné pour mourir. 1992 : Rapid Fire. 1995 : Sauvez Willy 2 : La Nouvelle Aventure. 1997 : Meurtre à la Maison-Blanche. 2001 : Deep Blue. 2004 : Anacondas : À la poursuite de l'orchidée de sang. 2009 : Tekken.


Faisant suite aux 2 premiers opus, Halloweeen 4 est probablement l'épisode le plus réussi après ceux-ci en flirtant à nouveau avec ce parfum (si cher) des années 80 auquel il appartient. Si bien que l'on sent rapidement dès l'intervention de Loomis, (le visage brûlé un peu plus sclérosé qu'au préalable suite à sa confrontation finale avec Michael lors du second opus), l'application, l'honnêteté de Dwight H. Little d'y contenter l'amateur éclairé auprès d'une trame classique pour autant efficace culminant lors des 40 ultimes minutes. Nos héros s'efforçant de se confiner dans une demeure domestique afin de se préserver de la menace meurtrière de Michael aux aguêts. Quant bien même son final autrement haletant et explosif se fixe comme ambition d'y délocaliser l'action sur les routes champêtres d'Haddonfield magnifiquement éclairées d'un onirisme bleuté crépusculaire. Il faut dire que la sublime photographie de Peter Lyons Collister doit également beaucoup de l'aura tantôt angoissante, tantôt envoûtante qui se dégage de cette banlieue que Michael Myers arpente en discrétion pour mieux y instiller un climat d'insécurité sous-jacent. Et celà fonctionne encore en toute modestie (même si les moyens sont plus importants et tape à l'oeil), si bien que Dwight H. Little s'amuse à reprendre la règle de Carpenter d'y privilégier de prime abord la suggestion avant le déploiement d'exactions à la fois brutales et percutantes entre proies et tueur. 


Et ce sans jamais verser dans un gore outrancier au profit de l'effet de surprise d'une violence tranchée. Outre son climat de séduction horrifique émaillé de bévues entre Dr Loomis pourchassant à nouveau sans relâche Loomis lors de séquences explosives parfois disproportionnées (la séquence de la station et son feu dantesque qui s'ensuit), on apprécie davantage les présences juvéniles d'Ellie Cornell en soeur aînée à la fois sensible et prévenante d'y préserver la vie de sa soeur adoptive (nièce de Michael) que Danielle Harris campe avec une innocence particulièrement craintive, voire carrément parano eu égard de ses horribles visions auprès d'un Michael résolument menaçant. Ellie Cornel s'écartant naturellement de la caricature de la potiche décervelée dans celle d'une Rachel humainement vulnérable mais néanmoins affirmée et combattive, tant auprès de son compagnon infidèle que de sa longue confrontation avec Michael sur les toits d'une maison ou dans l'habitacle d'un véhicule sur bitume. Rachel formant avec la petite Jamie un tandem féminin à la fois attachant, amiteux, persévérant dans leur cohésion fraternelle à se serrer les coudes coûte que coûte. Quant à l'épilogue d'une audace proprement terrifiante, il renoue de manière référentielle et novatrice avec le chef-d'oeuvre de Carpenter en instaurant une habile dimension surnaturelle quant aux liens de parenté entre Jamie et Michael que Dwight H. Little nous aiguilla plus tôt à travers des indices narratifs d'autant plus interrogatifs et crédibles quant à l'évolution morale de celle-ci. 


Proposition de redite horrifique à la fois sincère, généreuse, intelligente et intègre, Halloween 4  commémore la série B avec une modestie quelque peu touchante à s'efforcer de rendre une copie perfectible mais profondément intègre afin d'y respecter son ailleul insurpassable. Un excellent divertissement donc plus moderne car plus nerveux et un peu plus extravagant (à l'instar de cette chasse contre Myers perpétrée par des Redneck réacs que l'empoté Loomis leur incita à traquer dans sa folie parano !) mais rondement mené, assez crédible niveau acting, psychologiquement censé et atmosphérique auprès de la présence fantomatique de Michael nanti d'un charisme autrement étrange avec son masque dégingandé (sans être péjoratif).

*Bruno
30.10.2017. 365v
2022 ou 2023
17.08.24. 6èx. vostfr


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