jeudi 11 septembre 2025

Dark

                         (Crédit photo : image trouvée via Google, provenant du site Imdb. Utilisée ici à des fins non commerciales et illustratives).

Ces trois dernières semaines, j’ai revu une troisième fois la saison 1 de Dark, avant de découvrir, pour la toute première fois, ses deux saisons finales. En matière de série fantastique, je n’ai rien vu d’aussi fort et de plus beau depuis La Quatrième Dimension, X-Files, The Leftovers, Twin Peaks, Penny dreadful, L’Hôpital et ses fantômes, Le Carnaval de l'étrange ou Fringe.

Les quinze dernières minutes de l’épisode final comptent parmi les plus belles séquences que j’aie vues, au cinéma comme à la télévision, en termes d’intensité émotionnelle et d’immersion onirique. C’est du niveau créatif du final de L’Au-delà de Fulci ou du prologue criminel de Suspiria d’Argento.

Bouleversant, déchirant - presque traumatisant - ce dernier adieu démiurgique, traversé d’une vision mystique indicible, s’imprime en moi comme une plaie ardente. Dark restera gravé en moi, tel un organisme vivant qui, au fil de ses vingt-six épisodes, n’a cessé de me rappeler que tout ce que je sais n’est qu’une goutte d’eau, tandis que tout ce que j’ignore appartient à l’océan.

Une œuvre dense, flamboyante, complexe, profondément humaine et fragile (TOUS les comédiens, sans exception aucune, sont transis, imperturbables), mais toujours passionnante. Une œuvre qui choisit la lumière plutôt que l’ombre, et qui invite à repenser notre existence par le prisme du temps et des univers parallèles. Car ici, Dieu n’est pas un vieillard barbu trônant au ciel : Dieu est le temps lui-même, la trame infinie qui nous façonne et nous défait.

Et peut-être que notre vie n’est rien d’autre qu’un cycle de renaissances : nous mourons, nous revenons, nous tentons à chaque fois d’améliorer l’histoire, de corriger ce qui fut brisé, de sauver ceux que nous aimons. Comme si nous étions condamnés à rejouer la partition jusqu’à trouver l’accord juste, jusqu’à apaiser enfin le tumulte. Alors, le début devient la fin, et la fin s’ouvre toujours sur un commencement.

"Vous me suivez ? Peu importe. J’ai changé - alors l’univers changera."

— le cinéphile du cœur noir

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