"The Collection : la débauche qui dilue la terreur."
C’est pas mal, c’est sympa, on passe un bon moment - mais c’est clairement en dessous de son modèle.
Pourquoi ? Parce que Marcus Dunstan lâche la bride, choisit la surenchère bourrine plutôt que de nourrir ce climat d’angoisse et de terreur qui faisait toute la force du très efficace The Collector.
Ici, les pièges disséminés dans les couloirs d’un hôtel abandonné sont multipliés à l’excès, jusqu’à perdre parfois en crédibilité à force de vouloir piéger au moindre faux pas. Heureusement, certains conservent leur impact, notamment l’hallucinant prologue dans une boîte de nuit, d’une ambition folle dans sa brutalité saisissante.
Quant à la vengeance de l’anti-héros rescapé du premier opus épaulé ici d'une équipe de mercenaires aguerris, elle s'avère un tantinet timorée, légèrement en retrait et se dissout dans un final expédié, pas si spectaculaire qu’espéré, avec en prime une image de clôture aussi dispensable que cette suite décérébrée, préférant l’action pure à l’horreur glauque et au tortur'porn cru de son modèle. Reste, malgré tout, quelques séquences chocs qui font leur effet de répulsion, et ce tueur mastard, toujours fascinant, inquiétant, pervers, d’une robustesse tranchante comme une lame.
Dispensable, donc. Mais ludique, bonnard même, avec ce parfum bisseux de série B de samedi soir, mal élevée, décomplexée, réactionnaire.
— le cinéphile du cœur noir
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