jeudi 4 septembre 2025

She Rides Shotgun de Nick Rowland. 2025. U.S.A. 2h00.

                        (Crédit photo : image trouvée via Google, provenant du site imdb. Utilisée ici à des fins non commerciales et illustratives).

"Une larme arrachée au milieu des clichés."

Je suis bien embêté, terriblement frustré : c’est un bon polar aride, violent et désespéré, mâtiné de tendresse et de drame psychologique, que le couple Taron Egerton / Ana Sophia Heger soulève à la seule force de leurs épaules. 

Mais le récit initiatique, prévisible, s’enlise dans une moisson de clichés que l’on connaît sur le bout des ongles, sans pouvoir nous impliquer avec passion dans ce périple désertique. Or, leurs instants d’intimité, vibrants, arrachent à ce canevas convenu une intensité émotionnelle dense pour les moments les plus réussis, culminant dans une séquence musicale finale d’une beauté déchirante, qui nous arrache les larmes.

Et c’est bougrement dommage, car la réalisation, carrée, maîtrisée, inventive, choisit la sobriété et épouse un jeu d’acteurs dépouillé, dont le charisme tranchant se fait trop rare dans le paysage du polar indépendant. Quant à la bande originale, d’une fragilité épurée, elle séduit elle aussi, glissant sous la peau avec une émotion délicate et tenace, à l'instar des plus chaudes étreintes entre un père écorché vif et sa fille en perte d'innocence.

— le cinéphile du cœur noir

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