jeudi 4 septembre 2025

L'Amour braque de Andrzej Żuławski. 1985. France. 1h41.

                        (Crédit photo : image trouvée via Google, provenant du site imdb. Utilisée ici à des fins non commerciales et illustratives).
 
"L’amour en transe, la douleur en héritage."
 
Face à une œuvre aussi libre que marginale, littéralement cintrée, traversée par une folie dérangée et contagieuse, on ne peut qu’aimer ou détester, en dépit du non-sens de son intrigue amphigourique. 
Mais faut-il vraiment tout comprendre pour aimer ? Non : l’important, c’est le voyage - rêver, cauchemarder, dans une complicité assumée.
Découvert un dimanche après-midi au cinéma, le film m’avait laissé de profondes cicatrices dans l’encéphale.
 
Le revoir ce soir - une troisième fois - avec la même fascination mêlée de sidération, c’est mesurer le génie d’Andrzej Żuławski, littéralement possédé par ses ambitions outrancières, christiques, animales, existentielles, pathologiques. Car, entre les mains d’un vulgaire tâcheron, l’hystérie collective où se consument en live les comédiens serait devenue insupportable, irritante à la vitesse de l’éclair.
 
Et puis il y a Sophie Marceau, se livrant à nu, corps et âme, avec une foi électrisante. Elle est presque aussi habitée qu’Adjani possédée dans Possession. À ses côtés, Francis Huster partage la vedette, traversé lui aussi par une folie expressive, semi-dépressive. Et je ne vous parle pas de Tchéky Karyo pénétré par la rage et la débauche en gangster envieux. 
 
Un OVNI malade, au sens large, au pouvoir de fascination indicible, à l'émotivité irrationnelle, réservé aux spectateurs avertis.
  
— le cinéphile du cœur noir
3èx 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire