vendredi 2 mai 2025
Un ours dans le Jura
vendredi 25 avril 2025
Ravage / Havoc
🎥Havoc - 2025
✅Une véritable claque !
Enfin, le tant attendu Havoc, réalisé en 2021, est là. Cette œuvre du maître de l'action Gareth Evans a traversé de nombreux obstacles, nécessitant plusieurs reshoots, mais le résultat final est tout simplement jouissif. Tom Hardy y prouve une fois de plus qu'il est un acteur exceptionnel. Dans la série Taboo, diffusée en 2017, il avait déjà révélé son potentiel en incarnant un policier désabusé en quête de rédemption, corrompu comme ses collègues, dans une ambiance sombre et oppressante, sous l'autorité d'un maire tout aussi malhonnête. Ajoutez à cela une triade peuplée de sbires lourdement armés dans un New York fictif visuellement saisissant, et vous obtenez un film d'action d'une violence incroyable, ponctué de scènes d'action à couper le souffle archis violentes.
Il est vrai que le scénario est classique et que certains personnages manquent de développement. Cependant, cela n'a pas d'importance, car ce qui nous captive dans un film de Gareth Evans, c'est avant tout l'action.
Les interprétations sont toutes bonne en passant de Forest Whitaker, Timothy Olyphant, Jessie Mei Li et une préférence pour Yeo Yann Yann en cheffe de triade.
Le film comporte trois grandes scènes d'action : la poursuite au début, la séquence dans la boîte de nuit et celle dans la cabane, chacune durant en moyenne au moins 10 minutes, et le tout est un amas d'action bestial pour notre plus grand plaisir.
J'espère ne pas devoir attendre aussi longtemps pour les deux autres films d'Evans prévus avec NETFLIX. Pour ma part, j'ai regardé RAVAGE deux fois de suite, d'abord en version française, puis en version originale sous-titrée. Je suis un grand fan d'Evans, j'ai presque visionné l'épisode 05 de la saison 1 de Gang of London en boucle. Oui, je sais, c'est un peu fou !
Encore une fois, Tom Hardy brille dans son rôle, et c'est un vrai plaisir !
Quand la démesure d’un John Woo des eighties s’invite dans une ville à la Max Payne, gangrenée par la corruption et la guerre des triades. Les bases sont posées, l’identité du film est la, et ne s’en s’éloignera aucunement tout le long des 96 minutes le composant. D’un rythme soutenu ne faiblissant jamais, aucun répit ne sera laissé au spectateur!
La caméra ne filme pas : elle est une actrice à part entière, elle virevolte, tournoie et tente de survivre au milieu de gunfights s’apparentant à de jouissives scènes de guerre!
Tom Hardy ne joue pas : il cogne, il cabotine, recharge son fusil et s’éclate comme un gamin, à l’image de l’entièreté du casting (mention spéciale à Yann Yann Yeo, matriarche d’un clan mafieux d’une sobriété à faire froid dans le dos!)
Gareth Evans n’est pas qu’un simple passionné : c’est un illustrateur de tout un pan de l’industrie Hong-kongaise qu’on pensait perdu, réussissant même l’exploit de s’en affranchir en y apposant sa propre identité.
Havoc n’est pas un film d’action ordinaire : c’est un véritable morceau de péloche dont chaque image est emplit d’une fureur qu’on avait pas vu depuis longtemps.
Un véritable bijou, une pépite, une merveille faite de sang et de larmes dont le seul regret éprouvé est de ne pas l’avoir découverte sur grand écran. Ni plus ni moins!
Un détective ripoux doit se frayer un chemin dans la clandestinité criminelle après une affaire de drogue qui a mal tourné pour sauver le fils d'un politicien, tout en démêlant un réseau de corruption et de conspiration tenu par la mafia japonaise qui prend au piège toute la ville.
Deluge de douilles,de feu ,gunfight,bain de sang Ravage est un enorme thriller bien bourrin qui redonne ses lettres de noblesses au genre!!
Attendu depuis la fin de son tournage en 2021, “Ravage” (“Havoc” en VO) débarque enfin sur Netflix et c’est une nouvelle réussite pour Gareth Evans, le réalisateur de “The Raid”.
C'est craspec, hyper violent, et sans concession. Tom Hardy est massif et enfin bien employé. L'histoire est un long règlement de compte avec des fulgurances (La scene dans le Club sur du Gesafelstein est un Must).Entre la course poursuite au début du film, la scène de baston dans la boite de nuit et la scène de fin dans la cabane, tout m'a vraiment bien plu !
Photographie léchée, ambiance très polar noir digne des comics books de Franck Miller, on en prend plein les yeux pendant près d'une heure cinquante. Y a aussi cette petite ambiance a la Doe hard je trouve (peut etre la periode de noel ^^)
Tom Hardy, qui a délaissé les pitreries de Venom, retrouve ici un charisme bestial pour jouer ce flic blasé en quête de rédemption. Il est très investi et il porte ce long métrage brutal, d'une violence assez extrême parfois, sur ses épaules
Je ne comprends pas trop les avis négatifs...
lundi 14 avril 2025
Mr Vampire / Geung si sin sang
Black Mirror, SAISON 7.
Un jour quelqu'un m'a dit: "Prenez bien soin de tous vos souvenirs car vous ne pourrez pas les revivre." En êtes vous sûrs ?
Quand on se prend cette mélancolie onirique de plein fouet à 7 heures du matin, on en sort liquéfié.
Une romance en berne bouleversante qui vous cueille par une main temporelle jusqu'à ce qu'un visage radieux n'apparaisse lors d'une ultime quiétude libératrice.
Le souvenir est le parfum de l'âme, "Eulogie" se pose là pour l'imprimer dans nos coeurs.
Peut-on parler du chef-d'oeuvre de la saison 7 de Black Mirror ?

vendredi 11 avril 2025
Animale
Sortie salles France: 27 Novembre 2024
FILMOGRAPHIE: Emma Benestan est une réalisatrice, scénariste et monteuse de nationalité franco-algérienne née à Montpellier en avril 1988. 2021 : Fragile. 2024 : Animale.
Du néo-fantastique français naturaliste.
Si j'aurai tant préféré qu'"Animale" me passionne au lieu de me captiver, gentiment parlant, il n'en demeure pas moins une oeuvre indépendante étonnante à travers sa mise en image naturaliste osant accoupler les genres avec fluidité. Si bien que les 20 dernières minutes m'ont bluffé à travers son réalisme surréaliste prenant des risques inconsidérés à effleurer le ridicule sans jamais s'y vautrer.
Les comédiens, méconnus, dénués de diction théâtrale, sont communément convaincants sous l'impulsion d'une militante écolo-féministe que campe avec une force tranquille puis rebelle Oulaya Amamra irradiant sobrement l'écran dans son interrogation morale, ses doutes, ses angoisses viscérales, ses craintes en suspens.
La photo lestement onirique, les décors naturels sont divinement splendides pour y scander un conte cruel sur les rapports de force entre hommes, femmes, taureaux maltraités par un patriarcat orgueilleux adepte des traditions.
Une production Franco-belge à découvrir donc car elle mérite que l'on s'y attarde pour sa mise en image personnelle, même si son rythme langoureux, latent, ne plaira pas à tous et à toutes.
En tout état de cause, "Animale" ne laisse pas indifférent par sa tonalité à la fois placide et hybride. Il laisse même des traces à travers son atmosphère éthérée compromise d'une violence primale à la fois contenue, couarde et explosive. A l'instar de ses insupportables châtiments de taureaux marqués au fer rouge à 2 reprises.
*Bruno
mercredi 9 avril 2025
The Lovers / Leung juk / Butterfly Lovers
Sortie salles France: ? Hong-Kong: 13 Août 1994
FILMOGRAPHIE: Tsui Hark est un réalisateur, producteur, scénariste et acteur hongkongais né le 15 février 1950 sous le nom de Tsui Man-kong. 1979 : The Butterfly Murders. 1980 : Histoire de cannibales. 1980 : L'Enfer des armes. 1981 : All the Wrong Clues for the Right Solution. 1983 : Zu, les guerriers de la montagne magique. 1984 : Mad Mission 3: Our Man from Bond Street. 1984 : Shanghai Blues. 1985 : Working Class. 1986 : Peking Opera Blues. 1986 : Spirit Chaser Aisha. 1988 : Roboforce. 1989 : The Master. 1989 : Le Syndicat du crime 3. 1990 : Swordsman. 1991 : Il était une fois en Chine. 1991 : The Banquet. 1991 : The King of Chess. 1991 : The Raid coréalisé avec Ching Siu-tung. 1992 : Il était une fois en Chine 2 : La Secte du lotus blanc. 1992 : Double Dragon. 1992 : L'Auberge du dragon. 1993 : Il était une fois en Chine 3 : Le Tournoi du Lion.
Le chef d'œuvre de Tsui Hark est une romcom d'une fantaisie innocente irrésistible 1h15 durant avant sa rupture de ton d'une tragédie romantique culminant vers l'onirisme libérateur.
Or, trop tard, les larmes ont bien coulé derrière cette autorité parentale psychorigide préférant sacrifier l'innocence au profit de leur idéologie traditionnaliste...
FILMO (suite): 1993 : Il était une fois en Chine 4 : La Danse du dragon. 1993 : Green Snake. 1994 : Il était une fois en Chine 5 : Dr Wong et les pirates. 1994 : The Lovers. 1995 : Le Festin chinois. 1995 : Dans la nuit des temps. 1995 : The Blade. 1996 : Tristar. 1997 : Double Team. 1998 : Piège à Hong Kong. 2000 : Time and Tide. 2001 : La Légende de Zu. 2002 : Black Mask 2: City of Masks. 2005 : Seven Swords. 2007 : Triangle. 2008 : Missing. 2008 : All About Women. 2010 : Détective Dee : Le Mystère de la flamme fantôme. 2011 : Dragon Gate, la légende des Sabres volants. 2013 : Détective Dee 2 : La Légende du dragon des mers. 2014 : La Bataille de la Montagne du Tigre. 2017 : Journey to the West: The Demons Strike Back. 2018 : Détective Dee 3 : La Légende des rois célestes. 2021 : La Bataille du lac Changjin (co-réalisé avec Chen Kaige et Dante Lam). 2022 : La Bataille du lac Changjin 2 (co-réalisé avec Chen Kaige et Dante Lam). 2025 : Legend of the Condor Heroes: The Great Hero.
lundi 7 avril 2025
Le Chat et le Canari / The Cat and the Canary
samedi 5 avril 2025
Vingt Dieux
mercredi 2 avril 2025
Destination Finale 3 / Final Destination 3
Ring (1998)
de Hideo Nakata. 1998. Japon. 1h35. Avec Nanako Matsushima, Hiroyuki Sanada, Rikiya Otaka, Miki Nakatani, Katsumi Muramatsu, Yūko Takeuchi.
Sortie salles France: 11 Avril 2001
FILMOGRAPHIE: Hideo Nakata est un réalisateur et un scénariste japonais né le 19 juillet 1961 à Okayama (Japon). 1996 : Le Spectre de l'actrice. 1998 : Joseph Losey: The Man with Four Names. 1998: Ring. 1998: Ring 2. 1999: Chaos. 1999 : Sleeping Bride. 2000: Sadistic and Masochistic. 2002: Dark Water. 2002: Last Scene. 2005: Le Cercle 2. 2007: Kaidan. 2008: L: Change the World. 2010: Chatroom. 2010 : Incite Mill (TV Show). 2013: The Complex. 2014: Monsterz. 2015: Ghost Theatre.Ring (98) est un bon film d'angoisse qui doit beaucoup à l'originalité de son récit occulte faisant intervenir une étrange video cassette VHS assez inquiétante, malsaine et dérangeante à travers son contenu monochrome dénué de paroles qu'une journaliste tentera de déchiffrer tout le long de son enquête.
Bon point pour son prologue anxiogène jouant efficacement avec le simulacre (Wes Craven s'en est d'ailleurs souvenu pour sa saga Scream) pour attiser une peur sous-jacente, et ce avant que la mort ne frappe brutalement sa victime juvénile à travers un flash d'appareil photo.
On ne peut également occulter son final révélateur renouant avec l'angoisse du prologue en tablant sur une impressionnante scène choc (Sadako s'extirpant de l'écran de télévision) à la terreur probante.
Mais au-delà de ses moments d'angoisse parcimonieux, Ring est principalement batti sur une enquête policière plutôt bien menée, bien construite, constamment mystérieuse pour maintenir en haleine le spectateur attentif aux faits et gestes de la journaliste et de son compagnon en quête d'ultime vérité.
Mais de là à parler de chef-d'oeuvre d'effroi comme j'ai pu l'entendre depuis sa sortie, je ne peux pas être aussi dithyrambique, si bien que le remake ricain (dont une suite très réussie réalisée par Hideo Nakata himself ) m'a toujours plus effrayé et passionné.
Et si je compare avec les notes d'IMDB, je me rends compte ce matin qu'il est quasiment aussi plebiscité que son modèle notoire.
lundi 31 mars 2025
The last Showgirl
vendredi 28 mars 2025
Masters of Horror / La Danse des Morts / Dance of the Dead
Révision de ce génial moyen métrage d'1 heure réalisé par notre cher Tober Hooper.
Je sais que les critiques ne furent pas tendres à l'époque et je n'avais pas compris ce rejet communautaire. Mais ce n'est pas grave car je me rends compte au second visionnage qu'il reste à mon sens subjectif une sacrée expérience immersive à travers son ambiance post-apo très particulière d'après un récit de Richard Matheson qui plus est. Avec d'ailleurs au passage une influence à Rage de David Cronenberg lors d'une séquence emblématique aussi cruelle que dérangeante.
La romance, étrange et peu recommandable, qui irrigue toute l'intrigue, me fascine toujours autant auprès de son anti-manichéisme culminant en prime vers un final immoral où le sarcasme nous fait grincer les dents sans pouvoir sourire.
L'héroïne juvénile, physiquement angélique, charnue, attendrie, m'hypnotise à chacune de ses apparitions faussement candides (finalement), à l'instar de son évolution morale vindicative qu'on ne pouvait prédire.
Quant à Robert Englund, il trouve parfaitement sa place en tenancier de cabaret lunaire exploitant sans vergogne ses zombies en berne lors de danses endiablées sous parkinson. Une ambiance festoyante électrisante qui met mal à l'aise sous l'impulsion de cette foule de ricanements décervelées.
Profondément sombre, nihiliste, dur car déshumanisant, sauvage et sans illusion, la Danse des Morts me projette dans un univers crépusculaire ensorcelant avec une fascination macabre à la fois mélancolique et désespérée dans une réserve somme toute contenue.
Si bien que je quitte à chaque fois l'expérience avec l'étrange sentiment d'avoir vécu; ressenti cette réalité irréelle comme si elle m'était familière !
Moyen-métrage de cinquante-neuf minutes issu de la première saison de la série "Masters of Horror", "Dance of the Dead" décevra sans doute les inconditionnels de trames classiques au service de scènes gores réjouissantes. Des jeunes loubards à la solde d’un inquiétant propriétaire de night-club ponctionnent le sang de piétons sans défense, vous devinez la suite ? Pourtant "La danse des morts" nous prend à contre-pied, et bien que moyennement propice à faire reposer sur ses épaules un film d’horreur, le concept du sujet ne manque pas d’intérêt. La population états-unienne n’en finit plus de nous démontrer ses traumatismes qui s’accumulent depuis septembre deux mille un. Dans ce récit d’anticipation, Tobe Hooper nous précipite dans un futur proche… au lendemain d’une Troisième Guerre Mondiale qui a vu les terroristes venir à bout de la plupart des grands centres urbains américains !
Note: 4/5 (29 Juin 2009)