Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
de Franck Dubosc. 2025. France. 1h53. Avec Franck Dubosc, Laure Calamy, Benoît Poelvoorde, Joséphine de Meaux, Mehdi Meskar, Kim Higelin.
Sortie salles France: 1er Janvier 2025
FILMOGRAPHIE: Franck Dubosc, né le 7 novembre 1963 au Petit-Quevilly (Seine-Maritime), est un humoriste et acteur français. 2018: Tout le monde debout. 2022: Rumba la Vie. 2024: Un ours dans le Jura.
Bijou indompté à l'humour grinçant, la 3è révélation (toujours aussi) inattendue de Franck Dubosc !
Il est des films qui surprennent, des oeuvres qui surgissent là où on ne l'attend pas.
Dubosc signe une comédie noire en forme de polar politiquement incorrect avec poésie et une puissance émotionnelle saisissante (à l'instar de cette danse romantique douce et réchauffante). Un nouveau virage stylisé magistral, une ode à la nature brute et à l'âme humaine torturée. En militant notamment pour la cause infantile que tous parents se doivent de préserver à tous prix.
On est happé par la magnificence des paysages jurassiens, filmés avec sensualité. Si bien que la caméra semble caresser les sapins, effleure la neige (parfois tâché de sang) et utilise l'ours comme catalyseur des fêlures cachées des personnages et de leurs actions illicites qui en découleront.
La mise en scène détourne les clichés grâce à l'humour, les ruptures de ton et à l'inventivité d'une narration irrésistiblement immorale, comme le fut "Fargo" ou "Un plan simple", toutes proportions gardées.
Franck Dubosc ne joue pas, il incarne son personnage maladroit, sans caractère, avec un humanisme sous-jacent presque poignant par moments parce que taiseux, dans la réserve, indécis, prude notamment. Il révèle à nouveau une palette d'émotions que l'on ne lui soupçonnait guère. Renforcé aujourd'hui de son charisme burinné plus photogénique que de coutûme, il s'affiche tour à tour fragile, hésitant, couillu, timoré puis enfin tendre auprès de sa rédemption amoureuse.
Benoit Poelvoorde, souvent associé à des rôles comiques, démontre à nouveau l'étendue de son talent dramatique avec nuance. Il incarne un gendarme paumé, un père divorcé en proie à des doutes sur sa virilité et surtout sa valeur en tant que père hanté par l'échec conjugal et parental. Sous la direction de Dubosc qui a su canaliser son énergie, Poelvoord brille par sa justesse et sa profondeur, autre pilier émotionnel d'une intrigue tortueuse en suspens que l'on ne peut anticiper.
Enfin, Laure Calamy révèle également une palette d'émotions autrement franches, trompeuses, décomplexées. Elle parvient à transmettre avec beaucoup d'aisance et de vérité la complexité des sentiments de son personnage anti-manichéen, naviguant entre la force de caractère et une certaine fragilité romantique qu'elle souhaiterait tant renouer.
Avec un Ours en peluche, et comme l'avait déjà démontré ses 2 précédents essais, Franck Dubosc s'impose comme un cinéaste à part entière. Car loin de ses débuts comiques ou autrement potaches, il signe une 3è fois une mise en scène toujours sensible, stylisée, élégante, inspirée. Un regard sincère sur la nature, sur les prolos faillibles et ce qui les ronge en silence, sans diction théâtrale aucune, tous comédiens confondus.
Une claque de cinéma qui donne envie de l'étreindre avec tendresse, humilité, reconnaissance.
Merci Franky, t'es le meilleur 😉
Récompense:
Prix du Public au Festival de Cine Francés de Málaga, 2024.
Box Office au 02/05/2025: 1 473 871 entrées
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