vendredi 29 novembre 2019

Dr Rictus / Dr Giggles

                                                    Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Manny Coto. 1992. U.S.A. 1h35. Avec Larry Drake, Holly Marie Combs, Cliff De Young, Glenn Quinn, Keith Diamond, Richard Bradford.

Sortie salles France: 27 Janvier 1993. U.S: 23 Octobre 1992.

FILMOGRAPHIE: Manny Coto est un producteur, réalisateur et scénariste américain. 1989 : Jack in the Box. 1989 : Monsters (1 épisode). 1990 : Schizo. 1991 : Envoyé Spécial. 1991 : Les Contes de la crypte (1 épisode). 1992 : Dr. Rictus. 1997 : Star Kid. 2000 : Mon clone et moi. 2001 : Zenon: The Zequel.


Série B d'exploitation surfant sur la mode déclinante du Psycho-killer à l'orée des années 90 (et ce avant que Scream n'y reprenne à nouveau le filon 4 ans plus tard), Dr Rictus repartit avec les honneurs du Prix Spécial du Jury au Festival d'Avoriaz. Rien que ça ! Même si on peut émettre des réserves sur cette récompense aussi reconnue. Car si le schéma narratif archi convenu n'augure rien de substantiel, le réalisateur Manny Coto compte sur l'inventivité des scènes chocs parfois adroitement cadrées (FX artisanaux en sus en dépit de son générique liminaire artificiel !), son ambiance gentiment cauchemardesque et surtout sur la présence sardonique de Larry Drake (révélé dans Darkman) pour emporter l'adhésion. L'acteur au visage poupard comptant sur l'expressivité enjouée de ses yeux bleus et son ricanement à la fois concis et aigu pour incarner un praticien revanchard n'ayant plus la lumière dans le crane à la suite du décès de son père éploré.


Ainsi, nanti de situations débridées parfois hallucinées (l'accouchement incongru, il fallait oser !), Dr Rictus amuse et innove sous l'impulsion d'une action gore aussi jouissive que décomplexée. Et ce par le biais d'ustensiles chirurgicaux que le demeuré perpétue avec une diabolique perversité d'y varier les instruments pour chaque victime promue. Dès lors, nos ados crétins ont beau être inexpressifs (comme de coutume) dans leur fonction de chair à pâté, on s'impatiente finalement de leur inévitable sort avec un art consommé du sadisme badin. Quand bien même la jeune Holly Marie Combs (la série Charmed), ne manque pas de charme dans son petit corps sexy en dépit de son jeu largement perfectible d'ado souffreteuse peinant à combattre son assaillant auprès de ses expressions timorées. Pour autant, et en dépit de ses maladresses gestuelles et labiales, on s'attache gentiment à ce personnage féminin pourchassée sans relâche par le tueur obsessionnel alors que son père, son entourage amical et sentimental seront également la cible d'un chassé croisé meurtrier. 


Y'a t-il un médecin dans la salle ?
Dénué de prétention auprès de sa complicité friponne avec le spectateur (savoureux clin d'oeil lors de l'affrontement final !), Dr Rictus n'a d'autre but que de divertir comme toute bonne série B du Samedi soir que l'on privilégie de préférence entre amis. Fréquemment fun, folingue et percutant auprès de la fantaisie de ses séquences chocs quelque peu révulsives (et saugrenues !), il maintient l'attention grâce à cette ambiance sardonique (notamment dans le cadre étrangement ludique de cette fête foraine) que Larry Drake impulse par sa bedonnante présence espièglement hystérique. 

*Bruno
30.07.22. 4èx

RécompensePrix Spécial du jury, Avoriaz 93.

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