"Quand on aime, on aime toujours trop". "Quand on aime on voit les belles choses".
jeudi 20 février 2020
Le 13è Guerrier. Meilleur film, Imagen Foundation Awards 2000.
Photo empruntée sur Google, appartenant au site Senscritique.com
"The 13Th Warrior" de John Mc Tiernan. 1999. U.S.A. 1h42. Avec Antonio Banderas, Omar Sharif, Vladimir Kulich, Dennis Storhoi, Clive Russell, Daniel Southern.
Sortie salles France: 18 Août 1999
FILMOGRAPHIE: John McTiernan est un réalisateur et producteur américain, né le 8 janvier 1951 à Albany à New-York. 1986: Nomads. 1987: Predator. 1988: Piège de Cristal. 1990: A la Poursuite d'Octobre Rouge. 1992: Medicine Man. 1993: Last Action Hero. 1995: Une Journée en Enfer. 1999: Le 13è Guerrier. 1999: Thomas Crown. 2002: Rollerball. 2003: Basic.
Déprécié par la critique et boudé par le public (il rapporte dans le monde 61 millions de dollars pour un budget estimé à 160 !), le 13è Guerrier constitue la pièce maudite du grand John Mc Tiernan. Tant et si bien que selon mon jugement de valeur je me demande encore aujourd'hui ce qui a bien pu chagriner les renfrognés en dépit de son montage éminemment chaotique (le prélude - les présentations entre l'ambassadeur Ahmed Ibn Fahdlan et les vikings - est expédié en quelques secondes alors qu'il aurait fallu le développer en 10/15 minutes, l'expédition des guerriers dans la grotte pose ce même problème elliptique) que Michael Chrichton se réappropria depuis sa discorde avec le réalisateur. C'est également au producteur qu'incombe la responsabilité d'avoir modifié la partition musicale en post-production initialement prévue par Graeme Revell, si bien qu'il fit personnellement appel à Jerry Goldsmith. En tout état de cause, ce nouveau score orchestral se prête pourtant en harmonie au climat épique de l'aventure menée avec un savoir-faire vertigineux. On peut d'ailleurs parler de modèle d'efficacité au grand dam d'un pitch somme toute linéaire (attaques/ contre-attaques et vice versa entre vikings et cannibales) que Tiernan élabore sous le moule du pur divertissement mené sur rythme alerte. Alors oui, par moments, on a bien le sentiment que les pérégrinations de nos héros demeurent beaucoup trop furtives, notamment auprès de l'ébauche des offensives, si bien que la précipitation des évènements fait un peu tache en terme de structure narrative.
Mais pour autant, et avec une volonté (payante) d'y transcender le genre, Mc Tiernan parvient à nous scotcher et à retenir notre souffle lors d'une succession de batailles anthologiques dignes d'un Conan le Barbare, Excalibur ou encore Dar l'Invincible. Autant souligner que le spectacle homérique fait fréquemment preuve de barbarie de par le fracas des armes et ses corps à corps ensanglantés n'hésitant pas à s'éventrer ou à se décapiter au gré d'un souffle épique sensitif. Tant et si bien que les magnifiques décors naturels font office de personnages à part entière lors d'intempéries diluviennes ou embrumées que nos guerriers arpentent avec une bravoure impavide (notamment auprès du sens du sacrifice). Quand bien même Tiernan parvient admirablement à relancer l'action à travers un climat nocturne puis caverneux chargé d'onirisme crépusculaire en "ombre chinoise". Enfin, à moindre échelle, on peut peut-être reprocher le manque de charisme de certains vikings (un chouilla trop bellâtres) et le profil un brin bâclé d'Ahmed Ibn Fahdlan qu'Antonio Banderas impose avec un charisme félin gentiment séducteur à travers son initiation héroïque. Mais tant auprès de sa flamboyance formelle capiteuse que du réalisme des batailles soucieuses du moindre détail, le 13è Guerrier parvient à nous immerger dans l'action primitive avec un esprit jouissif débordant de générosité.
Bref, foncez revoir le 13è Guerrier, car sur le plan strictement ludique, il s'agit d'une des plus grandioses aventures belliqueuses que l'on ai savouré à l'écran
*Bruno
3èx
Récompenses:
ALMA Awards 2000 : meilleur acteur pour Antonio Banderas18
Imagen Foundation Awards 2000 : meilleur film
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