Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
de Jamie Blanks. 1999. U.S.A. 1h39. Avec Jared Leto, Alicia Witt, Rebecca Gayheart, Tara Reid, Michael Rosenbaum, Loretta Devine
Sortie salles France: 17 Mars 1999
FILMOGRAPHIE: Jamie Blanks est un réalisateur et compositeur australien. 1998 : Urban Legend
2000 : Mortelle Saint-Valentin. 2007 : Storm Warning ou Insane. 2009 : Long Weekend. 2010 : Needle.
On ne va pas se leurrer ! Si vous abordez Urban Legend au 1er degré, il s'agit d'un produit de consommation standard surfant sur la vague Scream et Souviens toi l'été dernier à travers son florilège de clichés pachydermiques et de persos stéréotypés s'auto-parodiant. Cette série B modestement emballée (bien que son montage laisse à désirer - ce qui renforce aujourd'hui son charme désuet -) s'avère donc parfaitement dispensable, pour ne pas dire inutile (comme le soulignaient les critiques de l'époque). Pour autant, si vous êtes aptes à prendre le recul du second degré afin de le visionner tel un plaisir coupable, Urban Legend s'avère à la fois bonnard et franchement ludique. Tant auprès de son rythme cinétique fertile en mises à mort cruelles (le prélude s'avère d'ailleurs savoureux dans sa stratégie meurtrière en trompe l'oeil, même si téléphonée !), de son orchestration musicale éminemment stridente et de ses protagonistes juvéniles tentant de fuir le tueur avec une maladresse souvent (involontairement) hilarante. Tant et si bien que chaque comédien adopte leur rôle sobrement probablement afin de concurrencer la nouvelle référence des années 90 ayant revitaliser le sous-genre, Scream de Craven.
D'ailleurs, et pour parachever dans le délire folingue, on s'émoustille en sus des expressions désaxées du fameux tueur à capuche se raillant de ses ultimes victimes lors d'un final trinaire digne d'un cartoon de Tex Avery. Ainsi, Jamie Blanks parvient donc à jongler avec les clichés du psycho-killer avec une efficacité sarcastique (notamment auprès des postures décomplexées des ados), de par son (involontaire) dérision irriguant chaque situation de stress ou de terreur. Les meurtres inspirés de légendes urbaines intervenant comme de coutume tous les quarts d'heure entre 2 jumps-scare infructueux (avouons le !). Quand bien même ses fameuses allusions aux faux coupables nous divertissent tout autant dans leur volonté dérisoire de nous faire croire qu'un tel ou un tel demeure le véritable meurtrier. Quant à l'issue du dénouement grotesque, il s'avère tant capillotracté que l'on ri une ultime fois de bonne grâce face à ces argument éculés. Les infaillibles de psycho-killer connaissant tant les ficelles qu'il ne parviendront pas à retenir leur sérieux face aux mobiles de l'assassin en proie à une vendetta psychotique tirée par le chignon. Et je ne vous raconte pas l'intarissable cliffhanger de dernier ressort faisant office de pittoresque clin d'oeil afin de laisser le spectateur sur un sentiment de stupeur "bon enfant" !
Hommage semi-parodique aux psycho-killers des années 80; Urban Legend s'avère franchement ludique et facétieux à travers son pot-pourri de références horrifiques que le puriste s'amuse à comptabiliser avec un plaisir (coupable) de cinéphile. A moins de le rejeter en bloc et préférer revoir une 10è fois le parangon du genre: Halloween de Carpenter ! A vous de choisir votre camp et d'opérer le bon choix ^^
*Bruno
2èx
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