jeudi 27 février 2020

Les Valeurs de la Famille Addams

                                                   Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

"Addams Family Values" de Barry Sonnenfeld. 1993. U.S.A. 1h34. Avec Anjelica Huston, Raúl Juliá, Christopher Lloyd, Christina Ricci, Jimmy Workman, Carol Kane, Joan Cusack.

Sortie salles France: 22 Décembre 1993

FILMOGRAPHIEBarry Sonnenfeld est un réalisateur, acteur, producteur et directeur de la photographie américain né le 1er avril 1953 à New York (États-Unis). 1991 : La Famille Addams. 1993 : Les Valeurs de la famille Addams. 1993 : Le Concierge du Bradbury. 1995 : Get Shorty. 1997 : Men in Black. 1999 : Wild Wild West. 2002 : Big trouble. 2002 : Men in Black 2. 2006 : Camping Car. 2012 : Men in Black 3. 2016 : Ma vie de chat.


Si Barry Sonnenfeld a déçu nombre de fans avec son 1er long La Famille Adams, sa séquelle réalisée 2 ans plus tard contredit à point nommé la formulation de la "suite ratée" de par son inventivité en roue libre et l'extravagance des acteurs s'en donnant à coeur joie dans les provocations macabres. Car véritable pied de nez au politiquement correct et à Walt Disney, tout en rendant un hommage caustique au génocide indien (l'anthologique pièce de théâtre face aux parents déconfits !), les Valeurs de la Famille Adams s'avère terriblement généreux à travers sa profusion de gags insolents qu'enchaînent chaque membre de la famille Addams avec sérieux inébranlable. Mention spéciale à Christina Ricci dans le rôle impassible de Mercredi délibérée à dynamiter les convenances au sein d'un camp de vacances dirigé par 2 moniteurs aussi benêts qu'ultra conservateurs.


L'intrigue oscillant les tribulations de Mercredi et de Pugsley tentant de s'adapter auprès d'une communauté de scouts grégaires, avec les stratégies sans vergogne de la veuve noire Debbie Jellinsky (Joan Cusack, exquise de diableries perverses en duchesse pimpante !) ayant tissé sa toile dans le coeur de Fétide. S'ensuit donc à rythme métronome une avalanche de gags gouailleurs où les coups les plus cyniques et les plus couards s'affrontent la vedette quant aux postures soumises de Mercredi, Pugsley, Fétide et du nouveau né Puberté que Mercredi a bien du mal à tolérer en guise de filiation. Quant aux décors gothiques fréquemment crépusculaires (tant internes qu'externes), ils se prêtent à merveille aux us et coutumes des Addams baignant dans l'indépendance la plus marginale à coup d'effets spéciaux parfaitement exploités si bien qu'ils ne sombrent jamais dans l'inanité. Une récréation bougrement pétulante donc, vent de fraîcheur roboratif contre les pisse-froids bien-pensants.

*Bruno
2èx

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