Photo empruntée sur Google, appartenant au site www1.alliancefr.com
de Sylvie Verheyde. 2008. France. 1h42. Avec Guillaume Depardieu - Karole Rocher - Léora Barbara - Benjamin Biolay - Mélissa Rodrigues
Sortie salles France: 12 Novembre 2008
FILMOGRAPHIE: Sylvie Verheyde (née en 1967) est une réalisatrice, actrice. scénariste et productrice de cinéma française. 1997 : Un frère. 2000 : Princesses. 2008 : Stella. 2011 : Confession d'un enfant du siècle. 2016 : Sex Doll. 2021 : Madame Claude.
Souvenirs, souvenirs.
Tiré d'un récit autobiographique, Sylvie Verheyde nous dépeint avec souci de vérité documenté le souvenir de l'époque révolue des années 70. La peinture sociétale d'une classe ouvrière en perdition que l'on découvre du point de vue d'une fillette chétive comme rarement un cinéaste ne l'eut décrit avec autant de précision et de détails (on peut d'ailleurs songer au cinéma de Pialat au point même de croire que le film soit véritablement originaire des années 70 !). Ainsi, 1h42 durant, nous allons suivre à travers son regard de 11 ans son parcours de vie aussi difficile que tumultueux. Stella, introvertie, taciturne et timorée, débordante de sensibilité, de fragilité et de curiosité durant son parcours houleux d'une quotidienneté morose, faute de parents peu communicatifs, tenanciers d'un bistrot à la clientèle férue de fiesta jusqu'à enivrement. Des parents volages sur la corde raide comme nous l'apprendrons au fil du cheminement dubitatif de Stella coexistant au sein de ce huis-clos fuligineux à travers les rapports amiteux de ces petites gens au grand coeur mais résolument paumée dans leur condition à la fois marginale, désoeuvrée, voire parfois même déviante et paraphile. Ce qui portera atteinte à Stella d'après ses mauvaises notes scolaires, faute de ces nuits noctambules beaucoup trop inaudibles, agitées, pour ne pas dire licencieuses, ingérables.
Tiré d'un récit autobiographique, Sylvie Verheyde nous dépeint avec souci de vérité documenté le souvenir de l'époque révolue des années 70. La peinture sociétale d'une classe ouvrière en perdition que l'on découvre du point de vue d'une fillette chétive comme rarement un cinéaste ne l'eut décrit avec autant de précision et de détails (on peut d'ailleurs songer au cinéma de Pialat au point même de croire que le film soit véritablement originaire des années 70 !). Ainsi, 1h42 durant, nous allons suivre à travers son regard de 11 ans son parcours de vie aussi difficile que tumultueux. Stella, introvertie, taciturne et timorée, débordante de sensibilité, de fragilité et de curiosité durant son parcours houleux d'une quotidienneté morose, faute de parents peu communicatifs, tenanciers d'un bistrot à la clientèle férue de fiesta jusqu'à enivrement. Des parents volages sur la corde raide comme nous l'apprendrons au fil du cheminement dubitatif de Stella coexistant au sein de ce huis-clos fuligineux à travers les rapports amiteux de ces petites gens au grand coeur mais résolument paumée dans leur condition à la fois marginale, désoeuvrée, voire parfois même déviante et paraphile. Ce qui portera atteinte à Stella d'après ses mauvaises notes scolaires, faute de ces nuits noctambules beaucoup trop inaudibles, agitées, pour ne pas dire licencieuses, ingérables.
Ainsi, à travers sa condition de vie acrimonieuse souvent livrée au sentiment de déréliction, nous suivrons minutieusement son quotidien, entre bonne humeur, étourderie, oisiveté, contrariété et même révolte. Tant auprès de la cellule familiale cacophonique, de ces rapports amicaux parfois tendus que du corps enseignant avec ces professeurs condescendants et castrateurs, voirs parfois même violents par le geste ou la parole. C'est donc un véritable voyage temporel que nous illustre la réalisatrice Sylvie Verheyde avec souci de vérité sociale et humaniste, eu égard des performances d'acteurs vivants plus qu'ils ne jouent leur rôle fictif. Tant auprès de la (trop) rarissime Karole Rocher en mère inculte pour autant pétrie d'affection et de désagrément pour le sort de sa fille, du tout aussi discret Benjamin Rocher en paternel taciturne, fumeur invétéré de gauloise et buveur de Ricard, du regretté Guillaume Depardieu en solitaire inconsolable sur le fil du rasoir, que de l'époustouflante Léora Barbara hyper naturelle en fillette candide en apprentissage de rédemption et de maturité (vous n'oublierez jamais la sobre expressivité de son regard inné). Notamment afin de canaliser ses pulsions de colère et de violence qu'on ne voit pas venir après avoir témoigné à plusieurs reprises d'adultère, d'attouchements et de passages à tabac entre poivrots à la sortie (et en interne) du bistrot. Stella étant le jouet perturbé des mauvaises circonstances dont on l'entoure. Le spectateur hypnotisé par sa présence démunie daignant la protéger comme s'il s'agissait de notre propre fille.
P.S: aux dernières nouvelles, une suite serait en préparation cette année.
*Bruno
17.09.10. 149 v
12.05.21. 2èx
Distinctions:
- Grand Prix du Meilleur scénariste 2006 : Prix Arlequin
- Festival international du film de Flandre-Gand 2008 : Prix du scénario SABAM pour Sylvie Verheyde
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