lundi 17 mai 2021

Night in Paradise

                                                   Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Park Hoon-jung. 2021. Corée du Sud. 2h12. Avec Uhm Tae-goo, Jeon Yeo-been, Cha Seung-won, Lee Ki-young 

Diffusion Netflix: 9 Avril 2021

FILMOGRAPHIEPark Hoon-jung est un réalisateur et scénariste sud-coréen né en 1975. Night in Paradise (2020). The Witch: Part 1. The Subversion (2018). VIP (2017). The Tiger: An Old Hunter's Tale (2015). New World (2013). The Showdown (2011).  


Polar ultra violent impeccablement mené et maîtrisé, Night in Paradise dégage un climat de mélancolie désespéré au fil d'une trajectoire vindicative dénuée de lueur d'espoir. Et si on regrette un final ultra sanglant beaucoup trop complaisant (un parti-pris hélas très courant dans le cinéma asiatique), on garde en mémoire un sentiment poignant d'amertume à travers l'impossible histoire d'amour entre mafieux et une solitaire suicidaire. L'intrigue traitant de l'instance de survie de ce dernier planqué dans une autre contrée après que sa tête fut mise à prix par le clan ennemi. Mais également lâché dans son propre camp, il aura donc fort affaire à tenter de s'extirper de ces guet-apens avec l'appui amical de cette jeune femme condamnée par la maladie (il lui reste 2 mois à vivre). Emaillé d'époustouflantes séquences d'actions dont une poursuite sur bitume remarquablement montée, on reste impressionné par l'intensité et la lisibilité de ses affrontements homériques dénués de concession. 


On est également surpris d'un rebondissement au dernier tiers afin de relancer l'intensité dramatique des affrontements d'une barbarie sadique redondante (les "nombreux" coups de couteau portés sur le corps de l'adversaire moribond). Quand au jeu des acteurs, rien n'y est à reprocher si bien que l'on parvient à se familiariser auprès de cet anti-héros qu'endosse Uhm Tae-goo dans une posture impassible peu à peu gagnée par l'empathie de par sa relation naissante avec Kim Jae-yeon que Jeon Yeo-been incarne avec une poignante sobriété dans ses expressions introverties ou autrement colériques. Un excellent divertissement donc qui parvient dès le départ à captiver, notamment auprès de sa mise en place des personnages et de son intrigue étalée sur 45 minutes. Une plus-value qui ne manque jamais d'émotion (désabusée) et de vigueur à travers le chemin de croix de nos héros tentant vainement de se prémunir contre l'ingérable violence qu'il ont eux même provoqués.  


Merci à Jean-Marc Micciche pour la découverte. 

*Bruno

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