Photo empruntée sur Google, appartenant au site Senscritique.com
"Wu du" de Chang Cheh. 1978. Hong-Kong. 1h41. Avec Sheng Chiang, Philip Kwok, Feng Lu
Sortie salles Hong-Kong: 12 Août 1978
FILMOGRAPHIE: Chang Cheh (張徹 en chinois, Zhāng Chè en hànyǔ pīnyīn) est un réalisateur chinois hongkongais, né en 1923 à Hangzhou en Chine et mort le 22 juin 2002 à Hong Kong. 1966 : Le Trio magnifique. 1967 : Un seul bras les tua tous. 1968 : Le Retour de l'hirondelle d'or. 1969 : The Singing Thief. 1969 : Le Bras de la Vengeance. 1969 : The Flying Dagger. 1969 : Le Sabreur solitaire. 1970 : Vengeance. 1970 : Les Treize Fils du Dragon d’Or. 1971 : La Rage du tigre. 1971 : Duel aux poings. 1971 : Duo Mortel. 1972 : Le Justicier de Shanghaï. 1972 : La Légende du lac. 1972 : Le Nouveau justicier de Shanghaï. 1973 : Frères de sang. 1974 : Ceinture noire contre kung-fu. 1974 : Les Cinq Maîtres de Shaolin. 1978: 5 Venins Mortels. 1982 : The Brave Archer and His Mate. 1984 : Shanghai 13. 1993 : Ninja in Ancient China.
Ne ressemblant à rien de connu,
5 Venins mortels dépayse en diable à travers son concentré de kung-fu, d'étrangeté gothique et d'horreur cruelle eu égard des séquences de tortures aussi éprouvantes que sadiques qui interfèrent lors de la seconde moitié du récit. Quand bien même l'éditeur
Wild Side Video ne spécifie jamais au dos de sa jaquette la locution "horreur" alors que certaines séquences pourraient heurter un public de -
13 ans selon mon jugement de valeur. Les exactions et sévices insolites demeurant particulièrement vigoureux à travers le soin de la réalisation usant d'une bande-son dissonante afin de renforcer malaise, étrangeté et appréhension. Quoiqu'il en soit,
5 venins mortels nous fait participer à un drôle de thriller hermétique à travers l'investigation d'un jeune émissaire tentant de retrouver 5 anciens élèves d'arts martiaux potentiellement sujets à la corruption. Le fondateur de l'école l'ayant aussi enrôlé afin de préserver la vie de victimes innocentes. Ainsi, chacun des combattants parfois masqués bénéficient d'un pouvoir exclusif s'apparentant à une gestuelle reptilienne ou amphibien (Crapaud, Serpent, Scorpion, Lézard et Mille-pattes).
Or, plusieurs d'entre eux ont l'intention de s'approprier un trésor qu'une famille détient dans un endroit secret. Le jeune disciple tentera donc de s'allier avec le plus honnête d'entre eux (selon les conseils du maître d'école) afin de dénicher les éventuels criminels. Si
5 venins mortels cède un peu trop aux bavardages lors de ses 45 minutes lors de sa corruption juridique, la suite s'avère toujours plus surprenante et efficace à travers ses rebondissements dramatiques d'une cruauté escarpée. Un parti-pris payant puisque le spectateur avide de rancoeur et de vengeance se retrouve dans l'expectative à escompter scrupuleusement la loyauté d'un règlement de compte en bonne et due forme. Ce qui nous amène à des affrontements évidemment épiques à travers l'art martial du Kung-fu magistralement chorégraphié comme de coutume chez la
Shaw Brothers. Une action rigoureuse extrêmement détaillée et jamais gratuite puisque subordonnée au récit en suspens, et ce jusqu'au final homérique littéralement démesuré à travers moult affrontements que
Chang Cheh oscille en simultané grâce au dynamisme du montage au plus près des combats physiques et aériens. Chacun des antagonistes combattant avec une hallucinante vélocité l'adversaire à l'instar d'un reptile (ou d'un amphibien) lors de bruitages animaliers à la fois idoines et percutants.
Vénéneux divertissement ayant influencé Tarantino et d'autres cinéastes férus d'action décomplexée, 5 Venins Mortels n'a pas pris une ride grâce à la modernité de ses combats tributaires d'une fusion des genres aussi déconcertante que fascinante. Excellent.
*Bruno
2èX
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