samedi 15 mai 2021

Le Dernier train de Gun hill

                                                 Photo empruntée sur Google, appartenant au site Sensecritique.com

"Last Train From Gun Hill" de John Sturges. 1959. U.S.A. 1h34. Avec Kirk Douglas, Anthony Quinn, Carolyn Jones, Earl Holliman, Brad Dexter, Brian G. Hutton. 

Sortie salles France: 21 Janvier 1960

FILMOGRAPHIE: John Sturges est un réalisateur et producteur de films américain né le 3 janvier 1910 à Oak Park (Illinois) et mort le 18 août 1992 à San Luis Obispo (Californie).1948 : Le Signe du Bélier. 1949 : Les Aventuriers du désert. 1950 : La Capture. 1950 : Le Mystère de la plage perdue. 1950 : Right cross. 1950 : The Magnificent Yankee. 1951 : Kind Lady. 1951 : Le peuple accuse  O'Hara. 1951 : It's a Big Country. 1953 : Fort Bravo. 1953 : La Plage déserte. 1954 : Un homme est passé. 1955 : Duel d'espions. 1955 : La Vénus des mers chaudes. 1956 : Coup de fouet en retour. 1957 : Règlements de comptes à OK Corral. 1958 : Le Trésor du pendu. 1958 : Le Vieil Homme et la mer. 1959 : La Proie des Vautours. 1958 : Le Dernier Train de Gun Hill. 1960 : Les Sept Mercenaires. 1961 : Par l'amour possédé. 1962 : Citoyen de nulle part. 1962 : Les Trois Sergents. 1963 : La Grande Évasion .1965 : Station 3 : Ultra Secret. 1965 : Sur la piste de la grande caravane. 1967 : Sept secondes en enfer. 1968 : Destination Zebra, station polaire. 1969 : Les Naufragés de l'espace. 1972 : Joe Kidd. 1973 : Chino. 1974 : Un silencieux au bout du canon. 1976 : L'aigle s'est envolé.


Duo de légende pour western de grande classe. 
Grand classique du western à travers son classicisme épuré, qui plus est resplendissant de rutilantes couleurs à travers ses décors domestiques richement détaillés (saloon / salon / chambre font communément office de refuge pour nos rivaux, tant hospitalier de prime abord qu'inhospitalier pour l'évolution de leur rapports houleux) le Dernier train de Gun Hill relate la confrontation psychologique entre 2 monstres sacrés du cinéma: Kirk Douglas / Anthony Quinn. Ces derniers s'opposant avec une résilience imperturbable pour un enjeu filial et criminel. Car à la suite du viol d'une indienne par le fils de Craig Belden (Anthony Quinn) et d'un complice, le shérif Matt Morgan (Kirk Douglas) part à leur recherche à bord d'un train pour faire escale à Gun Hill. C'est en cet endroit qu'il retrouve son meilleur ami Craig Belden, père du criminel qui fera tout pour protéger son chérubin impliqué dans cet impardonnable viol criminel. Nanti de cette intrigue solide bâtie sur un indéfectible amour filial que se partage le duo, le Dernier Train de Gun Hill dissémine lestement au fil de son cheminement tendu divers infos sur les relations et conditions conjugales entre les protagonistes avec comme point commun le deuil inconsolable. 


Le récit mettant à l'honneur le sens de la justice auprès du shérif s'évertuant à punir les responsables tout en évitant de céder à la violence de fatals règlements de compte. Ainsi, le Dernier train de Gun Hill ne relâche jamais la pression lors de ses situations davantage tendues rehaussées à mi parcours d'une prise d'otage de tous les dangers. Car il s'agit ensuite d'instaurer un huis-clos à la fois haletant et oppressant lorsque le shérif et son prisonnier sont contraints de se blottir dans une chambre avant d'y être encerclé par les sbires de Belde. Son suspens émoulu émanant du sort précaire, de l'instance de survie du shérif Matt Morgan acharné à mettre sous les verrous les 2 criminels responsables de la mort de l'indienne. Quand bien même son meilleur ami d'autrefois fera tout pour lui dissuader d'invoquer au châtiment aussi irrévocable. La force dramatique du récit découlant ensuite des diverses stratégies offensives des antagonistes à daigner la mort du shérif, alors que celui-ci sera contraint de riposter en guise de légitime défense. Il pourra d'ailleurs compter sur l'assistance de l'ancienne maîtresse de Belden délibérée à lui porter secours en guise de revanche conjugale. 


Magnifié des vénéneux charismes du duo infernal Kirk Douglas / Anthony Quinn, le Dernier train de Gun-hill demeure imputrescible dans sa facture cinégénique, de par la carrure infaillible de son casting (jusqu'aux moindres seconds-rôles et figurants), de son sens esthétique littéralement flamboyant et pour sa mise en scène impliquée dénuée de redondance. Tant et si bien que l'on reste davantage sur le qui vive quant au sort indécis des personnages contraints de se tourner le dos pour un enjeu filial et de justice. Et ce sous couvert de manifeste anti-raciste (la thématique est clairement abordée en filigrane par le biais de seconds-rôles aussi ignorants qu'inconséquents) que John Sturges ne manque pas de vitupérer à quelques occasions arrogantes. Indispensable. 

*Bruno

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