vendredi 3 septembre 2021

Beautiful Girls

                                              Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com  

de Ted Demme. 1996. U.S.A. 1h52. Avec Timothy Hutton, Matt Dillon, Michael Rapaport, Noah Emmerich, Uma Thurman, Natalie Portman, Max Perlich, Annabeth Gish.

Sortie salles France: Direct to Dvd. U.S: 9 Février 1996

FILMOGRAPHIE: Edward Kern Demme dit Ted Demme est un réalisateur et producteur américain, né le 26 octobre 1963 à New York (États-Unis), décédé d'un arrêt cardiaque le 13 janvier 2002 à Santa Monica. 1993 : Who's the Man? 1994 : Tel est pris qui croyait prendre. 1996 : Beautiful Girls. 1998 : La Loi du sang (Snitch / Monument Ave.). 1999 : Perpète (Life). 2001 : Blow. 2003 : A Decade Under the Influence (en) (documentaire, coréalisé avec Richard LaGravenese). 


Le bon vieux temps n'avait jamais semblé si bon !
 
Inédit en salles chez nous, Beautiful Girls fait parti des meilleures romcoms des années 90 selon mon jugement de valeur. Si bien qu'il laisse une empreinte en nous après plusieurs visionnages (j'en suis à ma 3è fois ce soir). Romance à l'eau de rose standard dénuée de personnalité ? Que nenni ! Beautiful Girls parvenant intelligemment à se démarquer de l'ombre du produit superficiel de par la prestance des illustres comédiens d'une sobre authenticité dans leur fonction de coeur à prendre ou a reconquérir. Il faut dire que son épatante distribution a de quoi aiguillonner le chaland lorsque Timothy Hutton, Matt Dillon, Michael Rapaport, Noah Emmerich, Uma Thurman, David Arquette, Lauren Holly et la juvénile Natalie Portman s'y succèdent à parts égales avec une tendre humilité. Leurs tranches de vie donnant lieu à des moments de tendresse et de drôlerie lestement dosés à travers un esprit de camaraderie faisant vibrer notre corde nostalgique auprès de leur crise trentenaire. Mais au-delà du jeu sans ambages de ces derniers vibrants d'humanité pour leur commun désagrément à tenter d'y consolider l'amour de leur vie, Ted Demme s'y entend pour les dessiner avec une fine attention en dépit de la simplicité de leurs situations intimistes. 


Des apartés et autres dissensions morales (et physiques) évoquant les traditionnels thèmes de la peur de l'engagement et de vieillir, de l'immaturité des hommes en éternels ados souvent trop fascinés par l'apparence des femmes, de la fragilité des hommes et des femmes trahis par l'adultère. Beautiful Girls se focalisant sur cette bande de copains réunis le temps de quelques jours afin de faire le point sur leur situation sentimentale. Timothy Hutton débarquant dans son ancienne ville dans sa modeste carrure d'amant contrarié ne cessant de douter de ses sentiments éprouvés pour Tracy. Quand bien même Umma Thurman débarque chez eux en invitée improvisée en éveillant chez ces messieurs ce goût euphorisant que l'on ressent lors des premières rencontres amoureuses. Quant à Nathalie Portman, elle explose l'écran du haut de ses 13 ans à trois reprises à travers ses ambigus rapports à la fois tendres et amiteux envers Willie (Timothy Hutton) allègrement perturbé par sa nature amoureuse d'une sincérité trouble pour son âge adolescent. Ces séquences intimistes bâties sur un jeu de séduction aussi amical que sentimental demeurant selon moi les moments les plus poignants et bouleversants grâce prioritairement à l'expressivité prude de Nathalie Portman hyper attendrissante en ado pressée de grandir afin de cueillir le véritable amour. Alors que Willie ose confier à l'un de ses acolytes qu'il serait prêt d'attendre ses 18 ans pour s'engager avec elle. Une réflexion à la fois outrée et lunaire, un questionnement presque immoral  que Willie se torture dans sa quête idéaliste d'y dénicher la perle rare. Mais tout rentrera dans l'ordre auprès de son initiation à la sagesse d'esprit et à la confiance en l'être aimé. 


Plein de charme et de tendresse en y alliant romcom et film de copains, Beautiful Girls sonne juste en toute simplicité à travers l'humanisme tourmenté de cette poignée de protagonistes d'une sensibilité louablement gratifiante pour y parfaire leur destin amoureux. Son casting quatre étoiles irréprochable parvenant à nous faire omettre leur stature starisée sous l'impulsion d'une commune émotivité solidaire.
Oubliez donc vos préjugés pour laisser sa chance à ce joli moment d'émotions servi par la superbe musique de David A. Stewart.

*Eric Binford
3èx

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