mercredi 1 septembre 2021

Psychose Meurtrière

                                               Photo empruntée sur Google, appartenant au site Senscritique.com

"The Vagrant" de Chris Walas. 1992. U.S.A/France. 1h31. Avec Bill Paxton, Michael Ironside, Marshall Bell, Marc McClure, Mitzi Kapture, Colleen Camp.

Sortie salles France: ?. U.S: 16 Mai 1992

FILMOGRAPHIE: Chris Walas est un réalisateur américain, né en 1955 à Chicago, Illinois, U.S.A. 1989: La Mouche 2. 1990: Les Contes de la Crypte (Série TV, épisode: Till Death). 1992: Psychose Meurtrière.


Street Trash.
Comédie horrifique oubliée des années 90, Psychose Meurtrière nous relate l'épreuve morale d'un cadre venant d'emménager dans sa nouvelle demeure auquel un invité surprise lui rendra la vie impossible. Celui-ci insalubre (c'est peu de le dire) n'étant autre que le SDF du coin ne cessant d'apparaître dans l'habitacle de sa demeure au point de rendre littéralement paranoïaque son propriétaire à deux doigts d'effleurer la folie monomane. Tant et si bien qu'une des voisines de la bourgade est un jour retrouvée découpée en morceaux ! Ainsi, la police dépêchée sur place suspecte rapidement l'attitude erratique de Graham Krakowski, cadre timoré incapable de s'opposer à l'impériosité de son patron sarcastique. Réalisé par Chris Walas, uniquement responsable du très honnête La Mouche 2, Psychose Meurtrière empreinte clairement la voie du cartoon live à travers son lot de séquences déjantées où chaque personnage lunaire ne cessera d'y martyriser ou de brocarder notre héros replié dans l'impuissance la plus préjudiciable. Chaque membre de son entourage, amical ou sentimental, n'accordant que peu de crédit à son malaise obsessionnel d'y fustiger le malheureux vagabond tentant de survivre sur les trottoirs après avoir été trahi par sa hiérarchie professionnelle. 


Psychose Meurtrière
jouant la carte de la satire semi-parodique contre le capitalisme, le matérialisme et la bureaucratie du point de vue d'un cadre servile réduit en esclavage pour y préserver sa place. A la fois débridé, cocasse, badin, puis quelque peu déconcertant quant à la tournure horrifico-cauchemardesque de sa trame vengeresse, Psychose Meurtrière inquiète et amuse tout en nous égarant un peu en cours de route auprès de son parti-pris d'y communier les genres avec une ironie sardonique autrement outrée par moments. Le spectateur en proie au doute se questionnant sur la moralité névrotique de Graham victime de persécutions et d'hallucinations (notamment auprès de ses crises de somnambulisme) auprès d'un SDF gouaillant le méchant tortionnaire. Et donc, en dépit de sautes d'humeur un tantinet déstabilisantes, Psychose Meurtrière détonne intelligemment en semant le doute sous l'impulsion d'un Bill Paxton davantage malaisant à travers son initiation à l'affirmation et à la révolte dans sa condition proscrite. On peut d'ailleurs parfois songer au cartoon survolté Mort sur le Grill, autre parodie vrillée concoctée avec amour, ferveur et astuces par le néophyte Sam Raimi motivé par l'hyperbole.


*Eric Binford. 
2èx

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