jeudi 30 septembre 2021

La Momie

                                Photo empruntée sur Google, appartenant au site sallesobscures2.over-blog.fr

"The Mummy" de Stephen Sommers. 1999. U.S.A. 2h04. Avec Brendan Fraser, Rachel Weisz, John Hannah, Arnold Vosloo, Kevin J. O'Connor, Jonathan Hyde, 

Sortie salles France: 21 Juillet 1999 

FILMOGRAPHIEStephen Sommers (né le 20 mars 1962) est réalisateur, producteur et scénariste américain. 1989: Catch Me If You Can. 1993: Les Aventures de Huckleberry Finn. 1994: Le Livre de la Jungle. 1998: Un Cri dans l'Océan. 1999: La Momie. 2001: Le Retour de la Momie. 2004: Van Helsing. 2009: G.I. Joe : Le Réveil du Cobra. 2013: Odd Thomas. 


Les aventuriers de la Momie Perdue n'a rien à envier aux cinémas de quartier révolus. 
Jouissive récréation du Samedi soir beaucoup plus inspirée par la saga d'Indiana Jones que de la Momie d'Universal immortalisée par Karloff, La Momie ne nous laisse nul répit 2h04 durant. Puisque délibéré à contenter un public familial à travers son savant dosage de romance, d'actions, d'aventures, d'humour et d'horreur (docile), La Momie transpire la série B de luxe sous l'impulsion de l'orchestration effrénée de Jerry Goldsmith et de personnages extravagants jouant les drilles avec une mine frétillante. Tant auprès de ceux tributaires de leur périple héroïque (Brendan Fraser en aventurier de seconde zone, regard assuré / mâchoire serrée en mode semi-parodique, Rachel Weisz en bibliothécaire gentiment godiche) que des secondes têtes (John Hannah endossant le frère de la bibliothécaire dans une carrure fluette aussi empotée qu'étourdie, Arnold Vosloo se fondant dans le corps mastard de la momie avec une sobriété patibulaire où perce la dérision tacite, et enfin Kevin J. O'Connor endossant le félon récidiviste dans une expression chafouine gentiment détestable). 

Ainsi, tous ces personnages bonnards se prêtent aimablement à l'aventure trépidante (parfois traversée de souffle-épique comme le souligne son incroyable séquence d'ouverture digne d'une offensive chevaleresque de Lauwrence d'Arabie !) avec un goût du risque, de l'audace, de la bévue et de la compétition eu égard des rivalités entre clans se disputant le trésor (pour la mise du livre des morts et  du livre d'or !) lors d'une inimitié cocasse. Stephen Sommers parvenant en toute efficacité à relancer l'action et le récit dans de multiples directions exotiques ou caverneuses, notamment par l'entremise des Medjaÿ, descendants des gardes des pharaons uniquement préoccupés à préserver la nécropole maudite que se disputent les 2 clans adverses. Magnifiés de somptueux décors égyptiens, tant naturels que domestiques, faisant office de seconds-rôles parmi l'appui d'effets numériques tantôt crédibles, tantôt perfectibles, La Momie est toutefois un ravissement formel rehaussé qui plus est d'une photo sépia subtilement nuancée (tout du moins en version 4K plus jaunâtre, moins rutilante qu'en format Dvd). Et si certains CGI s'avèrent complètement foirés (les scarabées pénétrant sous la peau des victimes sans aucun réalisme), d'autres parviennent in extremis à fasciner (la régénération corporelle de la Momie passant de squelette à différents stades de métamorphoses afin de reconstituer son corps de chair et de sang qu'il sustente grâce à ses proies). 

Spectacle exhaustif d'actions et d'aventures familiales sous le pilier d'un humour bonnard à la fois attachant et rafraîchissant, la Momie rend hommage à Universal (en toute modestie), à Ray Harryhausen (son final belliqueux qu'amorce une armée de squelettes fusant tous azimuts autour de nos héros haletés) et surtout Indiana Jones à travers une pléthore de savoureux clins d'oeil jamais vulgaires ou contrefaits. Stephen Sommers vouant plutôt une prédilection amoureuse au cinéma de quartier avec l'appui d'un budget autrement substantiel. D'ailleurs, le public avide de manège à sensations ne s'y trompera pas, la Momie se hissant 6è au Box-Office français avec 3 millions d'entrées, sans compter ses 416 millions de dollars de recettes cultivées à travers le monde. 

 *Eric Binford
3èx

Récompenses:

1999 Écran d'or Prix de l'Écran d'or -

Prix Bogey d'or

Prix international de la critique de musique de film

2000 Académie des films de science-fiction, fantastique et d'horreur - Saturn Awards Saturn Award du meilleur maquillage Nick Dudman et Aileen Seaton

Prix BMI du cinéma et de la télévision Prix BMI de la meilleure musique de film Jerry Goldsmith

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