mardi 12 avril 2022

Le Bras de la Vengeance / Du bei dao wang

                                                 Photo empruntée sur Google, appartenant au site Senscritique.com

de Chang Cheh. 1969. Hong-Kong. 1h46. Avec Jimmy Wang Yu, Chiao Chiao, Essie Lin Chia, Tien Feng

Sortie salles France: 12 Mars 1975. Hong-Kong: 28 Février 1969.

FILMOGRAPHIE: Chang Cheh (張徹 en chinois, Zhāng Chè en hànyǔ pīnyīn) est un réalisateur chinois hongkongais, né en 1923 à Hangzhou en Chine et mort le 22 juin 2002 à Hong Kong. 1966 : Le Trio magnifique. 1967 : Un seul bras les tua tous. 1968 : Le Retour de l'hirondelle d'or. 1969 : The Singing Thief. 1969 : Le Bras de la Vengeance. 1969 : The Flying Dagger. 1969 : Le Sabreur solitaire. 1970 : Vengeance. 1970 : Les Treize Fils du Dragon d’Or. 1971 : La Rage du tigre. 1971 : Duel aux poings. 1971 : Duo Mortel. 1972 : Le Justicier de Shanghaï. 1972 : La Légende du lac. 1972 : Le Nouveau justicier de Shanghaï. 1973 : Frères de sang. 1974 : Ceinture noire contre kung-fu. 1974 : Les Cinq Maîtres de Shaolin. 1978: 5 Venins Mortels. 1982 : The Brave Archer and His Mate. 1984 : Shanghai 13. 1993 : Ninja in Ancient China.

Critique publiée par Gand-Alf le 10 août 2016

Suite au succès de Un seul bras les tua tous, la Shaw Brothers décide de mettre rapidement sur pied un second volet, toujours sous la direction de Chang Cheh et avec Jimmy Wang Yu dans le rôle devenu populaire du sabreur manchot.

Se déroulant quelques temps après les événements du premier opus, Le bras de la vengeance s'articule autour d'une trame un brin classique, tentant de justifier comme elle peut la mise en chantier de ces nouvelles aventures. Le film met ainsi un bon bout de temps à démarrer, à entrer pleinement dans le vif du sujet, s'attardant plus que de raisons sur les incessantes hésitations de son héros.

S'il reste dans un univers proche de celui de son prédécesseur, où l'honneur et le sens du devoir tiennent une place importante, Le bras de la vengeance pourra étonner par son incroyable violence graphique, la naïveté du wu xia pian se voyant sans cesse éclaboussée par des hectolitres du sang le plus rouge. A ce titre, le climax risque de rester gravé dans la mémoire des amoureux du genre, gigantesque massacre aussi interminable que jouissif.

Peut-être un peu moins marquant que son aîné (et surtout que le reboot que livrera Chang Cheh deux ans plus tard avec La rage du tigre), la faute principalement à un rythme casse-gueule et à un scénario prétexte, Le bras de la vengeance compense ses quelques défauts par une violence exacerbée assez incroyable, par la présence de Jimmy Wang Yu et par une poignée de combats parfois un peu brouillons mais grisants.

7 Gand-Alf 

 Critique publiée par Docteur_Jivago le 27 avril 2017

Suite au succès d'Un seul bras les tua tous, Chang Cheh poursuit sa trilogie autour du sabreur manchot avec Le Bras de la vengeance, misant ici plus sur l'action au détriment de la psychologie des personnages.

C'est d'ailleurs assez dommage ce changement de ton, tant il s'était montré convaincant dans le premier opus en s'intéressant plus aux protagonistes. L'équilibre n'est d'ailleurs pas toujours très bon, Chang Cheh se montrant par moment un peu excessif, notamment dans la violence ou au contraire dans la niaiserie. De plus, on sent aussi que cette suite n'était pas forcément prévu et la première partie de l'oeuvre en souffre malheureusement, à l'image de l'histoire mise en scène un peu trop classiquement.

Si tout cela est effectivement préjudiciable, ça n'empêche pas non plus d'apprécier le film, bien qu'il se révèle plus faible que le premier opus. Si maintenant la violence est très présente, jusqu'à l'excès donc, elle n'en reste pas moins assez bien mise en scène, avec quelques combats plutôt mémorables. C'est dans ses moments là que l'oeuvre va prendre tout son sens, ainsi que le côté aventure et l'enchaînement des affrontements que notre héro doit subir.

On trouve autour de lui des personnages mal écrits ou inutiles, mais c'est bien ce sabreur manchot qui attire la lumière et porte le film sur ses épaules, bien aidé par l'interprétation de haute volée de Jimmy Wang Yu. On a envie de le suivre, de le voir se battre et que sa quête soit une réussite. Derrière la caméra, Chang Cheh se montre plutôt efficace et n'hésite pas à faire ressortir l'aspect macabre et sanglant de son oeuvre.

Concentré d'action et de violence pas toujours bien subtil mais tout de même assez fun, Le Bras de la Vengeance permet à Chang Cheh de poursuivre l'histoire du manchot vengeur, n'hésitant pas ici à proposer un déluge ensanglanté.

6 Docteur_Jivago · 

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